Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 05 octobre 2006

Processus de paix dans le cadre de Marcoussis: Affi donne les trois raisons de l'échec



Notre Voie
— 5 octobre 2006 — http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm :

par Boga Sivori

Le Premier ministre Affi N'Guessan, président du FPI, qui était mardi dernier, à Yopougon, dans le cadre de la tournée qu'il effectue dans le district d'Abidjan, a donné les trois raisons qui, selon lui, sont à la base de l'échec des accords de Marcoussis.

La Commune de Yopougon a reçu mardi dernier, la visite du Premier ministre Affi N'Guessan, qui effectue une tournée de sensibilisation dans le district d'Abidjan. Devant un très grand public enthousiaste et parfaitement en phase avec lui, le premier responsable du parti au pouvoir a donné les trois raisons qui, selon lui, expliquent l'échec du processus de paix issu des accords de Linas-Marcoussis.
Pour le président du FPI, la première raison de l'échec est que la situation de ni paix ni guerre arrange les rebelles. Dans la mesure où ils sont protégés par les militaires français de la force Licorne. Celle-ci constitue une barrière derrière laquelle les rebelles règnent en maîtres absolus en pillant les ressources de la partie du pays sous leur contrôle et en spoliant les populations qu'ils martyrisent. Ainsi, explique le président Affi, des gens qui dans un passé proche, n'étaient rien et n'avaient rien sont devenus subitement riches grâce aux armes qu’ils détiennent et investissent dans les pays limitrophes, notamment au Burkina Faso et au Mali. Ils ont, par ailleurs, tous les honneurs dans une zone où ils font la pluie et le beau temps. Il est évident, selon le président Affi, que de tels gens n'accepteront pas de déposer les armes par leur propre volonté, surtout qu'ils sont sûrs que rien ne leur arrivera, parce que protégés par la France. Pour le premier responsable du FPI, la force Licorne a mis à nu en novembre 2004 sa véritable mission en Côte d'Ivoire . Alors que les Forces de défense et de sécurité avaient totalement mis en déroute la rébellion dans le cadre de l'opération “Dignité” , la France a inventé une attaque d'une base militaire française à Bouaké pour détruire la flotte militaire ivoirienne. “Si les jeunes ne s'étaient pas mobilisés au prix de leur vie, on n'en serait pas là aujourd'hui. La Côte d'Ivoire serait partie en fumée”.
La deuxième raison, selon le président Affi, est que ce que vit la Côte d'Ivoire est un coup d'Etat qui a échoué et qui s'est mué en rébellion. Et donc ceux qui ont pris les armes ont pour seul objectif la prise du pouvoir. Et tant qu'ils détiennent les armes, ils espèrent réaliser leur rêve. C'est pourquoi le chef du FPI estime que le coup d'Etat n'est pas encore terminé.
Enfin la troisième raison porte sur la complicité et le soutien de Chirac à la rébellion. “C'est le plus grand problème de notre pays”, a-t-il martelé.
Pour lui, il y avait un grand malentendu dans la compréhension de l'accord de Marcoussis. Alors eux ont signé cet accord parce qu'ils pensaient qu'il apporterait la paix dans la mesure où il disait clairement que le désarmement aurait lieu dès la formation du gouvernement, pour Chirac, cet accord était un plan pour écarter en douceur le président Gbagbo du pouvoir. Et, pour le président Affi, si Chirac dit qu'il est désespéré, c'est parce que son coup a échoué.
En définitive, pour le président du FPI, le véritable problème de la Côte d'Ivoire s'appelle la France. C'est pourquoi il exhorte les Ivoiriens à se battre pour arracher leur liberté à la France, car aucun pays ne peut se développer tant qu'il est sous domination et dans l'asservissement.
Mais pourquoi donc Chirac combat Gbagbo? Pour le président Affi, il faut rechercher les raisonS dans le fonctionnement injuste du monde. “Ce monde est un monde de domination des uns sur les autres”, a-t-il fait remarquer. Il y a eu l'ère de l'esclavage où des milliers d'Africains ont été déportés pour être traités comme des sous-hommes loin de leurs terres natales. Si les Africains se sont battus pour mettre fin à l'esclavage, il a vite fait place au colonialisme. Qui est une période où ceux qui se prennent pour les maîtres du monde sont venus dominer les Africains sur place, exploiter toutes les richesses des pays africains pour aller construire les leurs. Là encore, les Africains se sont battus pour obtenir pour quelques -uns l'indépendance totale, et pour beaucoup l'indépendance sous surveillance, tel est le cas de la Côte d'Ivoire de feu le président Houphouet qui a dû céder sous la répression de la France. Ces pays regroupés au sein de la Françafrique sont des vaches à lait de la France. Et, parmi ces pays, la Côte d'Ivoire est la plus juteuse.
C'est pourquoi, selon le président Affi, Chirac pense que la Côte d'Ivoire est sa propriété privée dont il peut à volonté puiser les richesses pour faire fortune et financer son action politique. Et voilà qu'arrive un homme nouveau avec une nouvelle vision. Celle de donner à la Côte d'Ivoire sa liberté confisquée et sa dignité. Quand il arrive au pouvoir en 2000, on ne le prend pas au sérieux. On pense même que lui qui manque d'expérience gouvernementale va se casser le nez face aux nombreux problèmes que traversait le pays en ce moment. Mais voilà qu'au fur et à mesure que le temps passe, l'homme convainc et rassure les Ivoiriens sur sa gestion des affaires de l'Etat. Il engrange des victoires. Il rétablit les relations avec les bailleurs de fonds qui avaient déserté la Côte d'Ivoire depuis plus de deux ans sous Bédié. Il règle le problème de double salaire des enseignants créé par Alassane Ouattara. Il met en place le budget sécurisé qui permet au pays de fonctionner et de payer ses fonctionnaires sans aucun apport extérieur. De sorte que, de plus en plus, l'homme confirme le bien que son peuple pensait déjà de lui et fait de plus en plus corps avec lui. Ceci évidemment n'était pas de nature à tranquilliser le président français. Et, comme si cela ne suffisait pas, le président Gbagbo ne téléphone pas chaque matin à Chirac pour demander son état de santé et son avis sur tel ou tel autre sujet important concernant la Côte d’Ivoire. Il ne prend même pas la peine de lui soumettre l'ordre du jour des conseils des ministres. Dès lors, il est perçu comme un homme dangereux pour la France.
C'est pour ces raisons, a expliqué le président Affi, que Chirac fait la guerre à Gbagbo et au FPI. Car, pour lui, écraser le FPI, c'est mettre Gbagbo hors d'état de nuire. Et le président du FPI de questionner: “Devons-nous laisser faire des gens qui n'aiment les Africains que lorsqu'ils peuvent les exploiter et exploiter leur pays?” Pour lui, “nous devons nous battre, car il s'agit de notre avenir et de celui de notre pays”. Et le chef du parti au pouvoir de faire remarquer que “c'est notre mobilisation qui constitue le bouclier du président Gbagbo. Il faut que nous sachions que les sacrifices que nous avons déjà faits ne sont rien devant ce que d'autres pays ont fait pour leur liberté. L'exemple de l'Algérie est édifiant en la matière”.
Pour lui, Bédié, Ouattara et Soro ne sont que des marionnettes de la France. “Les colons travaillent toujours avec des collabos. Il nous appartient de les neutraliser”. Selon le chef du FPI, “il faut que les discours qu'ils tiennent cessent. On ne peut pas être en zone gouvernementale et être rebelle. Préparez-vous à les mettre hors d'état de nuire. Si on est rebelle, on doit être dans la zone rebelle. En zone gouvernementale, on a un seule boussole, c'est la Constitution”.
Pour le président du FPI, “l'heure est arrivée pour que le chef de l'Etat reconstitue son gouvernement. Nous avons assez de ce gouvernement de serpent, et de crapauds. C'est ce genre de gouvernements qui nous a apporté les déchets toxiques”.
Pour M. Affi, “les rebelles ont eu quatre ans de délai de grâce pour se ressaisir. Mais ils ne veulent pas la paix. Ils n'ont pas voulu saisir la main tendue. Il faut donc mettre fin au contrat ”.
Ceci n'est que la première partie du combat, selon Affi N'Guessan. La deuxième partie aura lieu après les réunions de la CEDEAO et l'UA. “Il faut que les Africains aient le courage de dire la vérité à Chirac ”, a prévenu le chef du FPI. Et au président Affi d'expliquer qu'il ne menace pas les étrangers: “ Je dis aux chefs d'Etat africains que s'ils prennent des décisions pour ménager le pays, ce sera profitable à tout le monde. On ne jette pas des pierres là où on a son canari d'huile de palme”.
En définitive, pour le président Affi, “ il faut que la force Licorne parte de la Côte d'Ivoire. Tout comme on ne veut plus de GTI ici ”.
En tout état de cause , pour lui, la finale aura lieu le 31 octobre.
Le président Affi a été reçu à son arrivée par tous les élus de la commune de Yopougon. Et il a été précédé à la tribune par le maire Gbamnan Djidan Félicien et le secrétaire de la fédération FPI d'Abidjan- Banco Zaba Zadi. Il y avait également une forte délégation d'anciens militants du RDR venus du sous quartier Port-Bouët II qui décidé depuis le passage du président Koulibaly dans leur cité de rejoindre les rangs du FPI.




mercredi, 04 octobre 2006

Une interview de Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée nationale ivoirienne (1)



L’Observateur (journal sénégalais) Vendredi 29 Sep 2006 — http://www.lobservateur.sn/articles/showit.php?id=9743&am...



Interview p


Mamadou Koulibaly Président de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire, No 2 du régime : «LE TEMPS DES NÉGOCIATIONS EST TERMINÉ »

Dans les milieux diplomatiques français ou proches des rebelles ou de l’opposition en Côte d’Ivoire, certains l’appellent « le Dioula de service » pour son intransigeance sur la question de l’indépendance et de la souveraineté nationale, son militantisme obstiné pour la réunification du pays et le retour à la paix, sa proximité, sa fidélité, sa loyauté au Bété au pouvoir , Laurent Gbagbo. Lui, le ressortissant du nord de ce vaste pays forestier composé de près de 75 ethnies. Un pays cassé depuis quatre ans en deux entités géographiques et politico-militaires. Entretien tous azimuts avec Mamadou Koulibaly, ce professeur d’économie à l’Université Cocody d’Abidjan. l’idéologue, le conseiller spécial du Président Laurent GBAGBO.

*

M. Coulibaly, un dioula dans l’entourage de Laurent Gbagbo, ce n’est pas étonnant, ça ?

Non, pas du tout ! parce que Laurent Gbagbo est le fondateur du Front populaire ivoirien, c’est un front qui s’est créé contre le parti unique, contre le manque de démocratie. C’est un front qui regroupe tous ceux qui sont pour la liberté, tous ceux qui sont pour le monopartisme, tous ceux qui sont contre le manque de démocratie et qui se battent ensemble. Donc, il n’y a pas de distinction, de différenciation ethnique ni religieuse.

L’opinion en général pense qu’il y a une chasse aux sorcières des ethnies du Nord par celles du Sud.

C’est de la propagande française utilisée par Alasane Ouattara et Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Comme à l’époque, on a utilisé cette propagande pour distinguer les Mandingues de Sierra Leone ou du Libéria pour justifier la guerre qui a eu lieu au Libéria. En réalité, il y a plus de 75 ethnies en côte d’Ivoire et les ethnies sont très mélangées. Les populations du nord sont les plus dispersées sur l’ensemble du territoire ivoirien. Les musulmans, on les trouve dans tous les groupes ethniques, de même que les Chrétiens. Les Dioulas, on les trouve dans tous les partis politiques, comme les non Dioulas. Mais idéologiquement, il est plus facile pour la conquête française de faire des distinctions fondées sur les ethnies pour justifier une rébellion et asseoir la chienlit en Côte d’ivoire, ni paix ni guerre jusque pour que les intérêts français soient défendus.

Vous démentez là formellement ces thèses avancées par Alasane Ouattara et la France, comme le pensent les militants du FPI ?

C’était juste pour les besoins de la cause. Ouattara, lui-même, il faut le savoir, n’est pas un musulman.

Ah bon !

Non, non! Il porte un nom musulman. Il s’est marié aux Etats-Unis comme protestant baptiste ou évangéliste, quelque chose de ce genre là. Mais pour les besoins de la propagande en Côte d’Ivoire, on l’a fait passer pour un musulman. Soro Guillaume qui est le patron du Mpci est un chrétien, Dacoury Tabley qui est l’adjoint de Soro Guillaume est un Bété du même village que Gbagbo Laurent. Henriette Diabaté, Sg du RDR Alassane Ouattara est une Chrétienne du Sud de Jacquesville. Alors, c’est totalement fallacieux. Bon idéologiquement c’était plus correct de dire qu’il y a avait le Nord musulman qui était brimé par le sud chrétien alors que les bourreaux se trouvent dans le Sud comme dans le Nord de même que les victimes.

Lors de votre meeting à Yopougon, vous avez beaucoup utilisé les mots comme liberté, indépendance vis-à-vis de la France.

Oui, parce que la France nous a fait une entourloupe à l’ensemble de tous les Etats francophones d’Afrique au moment de l’indépendance. Elle a fait signer à la veille de l’indépendance des accords de transfert de compétences qui permettaient simplement au chef de l’Etat de transférer certaines compétences constitutionnelles de 1958 autour de la Communauté française dans les pays africains. Et ce transfert là profitait aux dirigeants africains choisis par la France pour ces pays africains. Et ces documents disent que ces chefs d’Etats africains sont désignés par De Gaulle, par l’Elysée, que pour le travail qu’on leur affecterait en tant que délégués du pouvoir français en Afrique. Et puis juste après l’Indépendance, on a fait signer à tous ces pays africains des accords de coopération qui stipulent pour l’essentiel que le commerce entre les pays africains devrait se faire exclusivement ou en priorité avec la France. Et que toutes les matières premières découvertes ou à découvrir dans ces pays africains devraient automatiquement être la propriété de la France. Pour défendre ce type d’intérêt, la France n’hésite pas à créer des maquis, des rebellions, à faire des coups d’Etat, à renverser des régimes. Pour lutter contre ce type de comportement français, il faut demander l’Indépendance de nos Etats vis-à-vis de Paris, du pacte colonial qui est signé à l’époque, il faut demander la dignité des Africains parce que la période où nous devrions travailler pour la France où nous devrions nous armer pour aller défendre la France, payer des impôts à la France devrait normalement être terminée. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui surtout avec le système de la Banque centrale, nous déposons une bonne partie de nos avoirs extérieurs nets au trésor français. C’est tout à fait scandaleux. Et c’est ce que nous dénonçons depuis avant même notre arrivée en Côte d’Ivoire.

Vous avez aussi accusé la France de piller la Côte d’Ivoire avec la complicité des personnes qui sont autour du pouvoir en place comme Charles Konan Banny.

Banny est quand même le gouverneur de la Banque centrale et il est intéressant de lui poser la question de savoir comment les casses des banques centrales ont-ils bien avoir lieu dans des zones qui étaient sous contrôle de Licorne, la force d’occupation française en Côte d’Ivoire. Comment se fait-il que la France réassure tous ces prédateurs de la production du cacao des zones occupées de Côte d’Ivoire et réexportée au port de Lomé au vu et au su de l’ONU. Pourquoi Banny, Premier ministre n’utilise pas les pouvoirs qu’il a pour arrêter ce processus. Pourquoi, il se tait sur tout cela ? j’ai comme l’impression qu’il est fortement complice aussi bien dans le blanchiment de l’argent volé que dans les casses des banques centrales que dans son silence concernant le détournement des fonds du café, du Cacao ivoiriens par les rebelles et les Français sur Bobo Dioulasso, Lomé, koudougou...Ce qui est inacceptable.

Les principaux acteurs de la crise ivoirienne se sont réunis à New York autour de Koffi Annan, excepté Gbagbo. La rencontre a tourné court, qu’est-ce qui n’a pas marché, selon vous ?

Il y a une ambiance malsaine au sein des nations unies qui consiste pour Koffi Annan et pour Jacques Chirac de considérer que les Etats africains indépendants des années 60 d’expression française sont encore des territoires non autonomes. A ce titre là, il revient à la France ancienne puissance tutélaire d’exercer le droit international de ces pays-là, de rédiger, d’intervenir et d’exercer le droit international, de parler, de plaider, de se présenter comme le vrai propriétaire de ces pays-là. Pour la France, il ne s’agit que de lopins de terres reçus en héritage de leurs arrières arrières grands-parents. Ce qui fait que toute la crise ivoirienne n’est, en réalité, qu’un tissu de mensonges montés par Paris pour reprendre en main le contrôle de l’économie ivoirienne. Et c’est choquant que Chirac puisse convoquer tous les protagonistes de la crise ivoirienne à New York et que Koffi Annan puisse donner son accord, juste pour aller suspendre la Constitution ivoirienne et réagir comme si le peuple de Côte d’Ivoire n’existait pas, comme s’il n’y avait que du bétail en Côte d’Ivoire, propriété privée de Jacques Chirac. Ce que Laurent Gbagbo a contesté. Nous nous considérons comme un peuple, une Nation avec une Constitution et nous pensons bien exercer notre souveraineté dans le cadre de la charte des Nations Unies.

Mais si le Président Gbagbo dit : je peux discuter mais je ne négocie rien du tout. Est ce que vous pensez qu’il est possible de trouver une solution définitive à la crise en Côte d’Ivoire ?

Oui, oui, je pense. Le temps de la négociation est terminé. Parce qu’il y a eu un médiateur nommé par l’Ua qui a diagnostiqué la crise, qui a fait des propositions au comité de paix et de sécurité de l’Ua qui l’a transmis au conseil de sécurité des Nations unies sur la base desquelles on a rédigé une résolution qui demandait au Président Gbagbo de remplir un certain nombre de tâches de même que les rebelles. Thabo Mbeki a convaincu le Président Gbagbo de remplir sa part de charges. Ce qui a été fait grâce à quoi d’ailleurs aujourd’hui Ouattara peut se présenter à la présidentielle. Les opposants et les rebelles ont eu des ministres dans le gouvernement. Grâce à quoi Banny est là pour que, dans un an, les élections puissent se faire. Tout a été négocié, il ne suffisait que d’appliquer les résolutions. Mais lorsque Gbagbo finit d’appliquer sa part validée par le médiateur, par l’Union africaine, par l’Onu. Et que le médiateur se tourne vers les rebelles et les opposants pour leur signifier que c’était maintenant leur tour, les opposants ont hurlé en disant qu’ils ne veulent plus voir ce médiateur,qu’il était partial etc et qu’il devait être remplacé. Et que la France intervienne pour substituer au médiateur ce qu’il a appelé le groupe de médiation (la Cdeao, les Présidents Tandjan, Obansanjo et Thabo Mbéki) c’est en ce moment que les rebelles ont interdit l’accès aux territoires sous leur contrôle à Thabo Mbéki. Et personne dans la communauté internationale n’est intervenu pour condamner ou prendre des sanctions. Le Président Gbagbo juge cela injurieux, impertinent et il faut appliquer tout ce qui a été déjà négocié car il n’ya plus rien à négocier.


Quel est l’avenir de la Côte d’Ivoire avec le départ des Forces de la Licorne ? Est-ce que cela mettra automatiquement fin à la guerre ? Les différentes parties ne se sont quand même pas retrouvé jusque-là ?

Je pense que la Licorne, c’est le bouclier de la rébellion, l’agence d’assurances tous risques des rebelles. Une fois qu’elle aura plié bagages, les populations ivoiriennes qui sont prises en otage dans le Nord comme dans le Sud vont pouvoir se libérer.

Et le Schéma Banny ?

Banny a eu les pleins pouvoirs. Gbagbo n’a utilisé ses pouvoirs que pour dégager la voie afin qu’il puisse travailler en toute tranquiliité. Malheureusement, Banny n’a pas pu désarmer les rebelles et réunifier le pays, pour assurer la libre circulation des Ivoiriens et installer l’administration sur l’ensemble du territoire. En plus de cela, il demande encore plus de pouvoirs. Il ne peut pas faire finir la guerre. Parce qu’il qu’il s’inscrit toujours dans la logique du pacte colonial. Il ne peut servir que les intérêts de la France et de Chirac. C’est ça le problème. C’est de cette logique qu’il faut sortir. Même s’il a les pleins pouvoirs et qu’il les utilise pour cet objectif là, ce sera un fiasco complet et la crise va perdurer. Ce ne sont pas des pouvoirs supplémentaires qu’il faut à Banny. On a signé des accords négociés. On est dans la phase d’application de ces accords, Banny avait en charge de passer à la réunification du pays et à l’organisation des élections. Il n’a pas été capable. La résolution 1633 arrive à terme en octobre(le 31). Le contrat qui avait engagé Banny est achevé, maintenant il doit probablement en tirer les conséquences.



mardi, 03 octobre 2006

Une interview de Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée nationale ivoirienne (2)



L’Observateur (journal sénégalais) 3 octobre 2006 — http://www.lobservateur.sn/articles/showit.php?id=9797&am... :



Interview par Jules Diop :

 

Mamadou Koulibaly: «Ce que Abidjan reproche à Dakar…»

M. le Président, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont des liens extrêmement forts sur beaucoup de plans, mais, depuis un certain temps, les relations sont crispées. Qu’est ce que Abidjan reproche à Dakar?

La Côte d’Ivoire en tant que pays et Nation ne reproche rien au Sénégal, au contraire. Le problème c’est que Dakar s’est mis à l’idée qu’il fallait s’investir dans la crise ivoirienne de façon ouverte comme pour les intérêts de Jacques Chirac. C’est ce que Chirac souhaite faire en Côte d’Ivoire que Dakar utilise comme plaidoyer.

Pourtant entre Dakar et Paris les relations ne sont pas si cordiales que çà.

Soit ! Mais il faut dire qu’il y a une course au leadership dans la sous-région que la France favorise et que Gbagbo trouve non seulement inacceptable mais un peu malsaine. Il ne faudrait pas qu’à Dakar on oublie qu’il y a plus de Sénégalais en Côte d’Ivoire qu’en France. Il y a des relations tissées entre nos deux peuples que personne ne pourrait casser.

Après les reproches faits à Dakar, ne croyez-vous pas que Gbagbo verse de l’huile sur le feu en recevant, l’ennemi public N° 1 du Sénégal, Salif Sadio ?

De la même façon que Dakar cherche à obtenir la paix en Côte d’Ivoire, Gbagbo a estimé qu’il faut qu’il comprenne mieux ce que les rebelles de Casamance veulent. Et voir alors dans ce cadre si le modèle de rébellion qu’il y a en Casamance est le même que celui de Côte d’Ivoire. L’idée étant de trouver une solution à toutes les rebellions en Afrique pour que les Africains puissent régler les crises par la démocratie et non par la prise des armes et l’accession au pouvoir par le coup d’Etat. Cela suppose qu’on voit ce qu’il y a comme rébellion et les identifier.

Cette initiative du Président Gbagbo de recevoir Salif Sadio a été considérée par Dakar comme une façon de soutenir la rébellion casamançaise.

Dans un premier temps, c’était pour comprendre. Il faut savoir que Gbagbo n’a pas « habillé » le leader casamançais, ni déroulé le tapis rouge. Il a discrètement reçu le rebelle casamançais comme la diplomatie l’exige. Dakar, lui, donne un « coup de pouce » aux rebelles ivoiriens. Sans compter d’autres faveurs encore. C’est totalement différent. Et c’est inacceptable.

Où en est-on avec l’affaire des déchets toxiques, quand on sait que des responsables impliqués ne sont pas inquiétés et que 2 camions remplis de déchets toxiques sont encore « invisibles » à Abidjan ?

Je pense que la question des déchets toxiques relève de l’empoisonnement collectif organisé par Trafigura une entreprise quasiment mafieuse dont les principaux directeurs et propriétaires sont français et très proches de Chirac et qui sont arrivés à corrompre un certain nombre de fonctionnaires et d’hommes politiques ivoiriens pour accepter sur notre territoire ce poison. Mais ceux qui sont venus avec ces déchets ne cherchaient pas de poubelle, ils cherchaient plutôt un pays à agresser, à affaiblir, à installer dans les troubles sociaux et pour pouvoir ensuite bien l’abattre comme ils ne sont pas arrivés à le faire depuis 3 ans maintenant. Le Français responsable de cette société est en prison, le gouvernement a démissionné et a été reconduit par le président de la République. Plusieurs décisions ont été prises, la suspension de différents responsables. La justice a été saisie à travers le procureur de la République, il faut lui laisser le temps de faire son travail, d’approfondir les enquêtes dans le souci de réparer le tort qui a été fait aux populations ivoiriennes.

La question des audiences foraines a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et depuis lors, elles ont été bloquées. Quel est le problème ?

Les audiences foraines sont une pratique courante en Côte d’Ivoire. Il y a une loi qui permet de faire périodiquement le point sur ceux qui sont nés en côte d’ivoire et qui n’ont pas d’extrait de naissance, les audiences foraines permettent de leur établir des jugements supplétifs. Dans le cas ivoirien, les rebelles ont voulu utiliser avec l’appui de la France ces audiences pour refaire les listes électorales. La dernière audience a eu lieu en 1998 et tous les partis politiques y étaient. Aujourd’hui le bloc rebelle pense qu’il y a 3. 500. 000 personnes qui n’ont pas d’extrait de naissance et de jugement supplétif. Ils disent aussi que ces audiences foraines doivent permettre de donner des certificats de nationalité à ces personnes. Ce qui n’est pas la fonction des audiences foraines. Ce qui est illégal et contre le code de la nationalité ivoirienne. Nous l’avons évidemment refusé. Le bloc rebelle affirme aussi que les audiences foraines devraient permettre aux gens de s’inscrire automatiquement sur les listes électorales actuelles. Ce qui signifie donc qu’on découvrirait 3 500 000 personnes qui ont plus de 13 ans et qui n’ont aucun papier d’état civil, aucune nationalité connue et qui se déverseraient dans la nationalité ivoirienne dans le seul but de participer aux élections à avenir. Pour nous c’est de la fraude, surtout qu’on a vu avec le projet pilote des Ghanéens, des Maliens et Burkinabé accéder à la nationalité ivoirienne, s’inscrire sur les listes électorales. On a vu comment même à Abidjan des non ivoiriens ont cru qu’il s’agissait d’une foire à la distribution de la nationalité ivoirienne. Cela était trop grossier et anti-constitutionnel. Ce qui a fait dire à Chirac qu’à cela ne tienne, il faut suspendre le code électoral, le code de la nationalité et reconstituer un nouvelle population que les audiences foraines version rebelle devraient permettre d’établir. Ce que nous avons totalement refusé.

Est-ce que vous pensez que le fait de mettre les différents leaders ensemble dans un futur gouvernement pourrait mettre fin à la crise comme l’a suggéré le président Bongo, à savoir Gbagbo président, Ouattara, vice-président, Soro guillaume, Premier ministre et Konan Bédié, président de l’Assemblée nationale ?

Je pense que c’est de la poudre aux yeux. On a déjà essayé ce schéma parce qu’on a cru que c’était une affaire d’hommes et de places. La côte d’Ivoire n’est pas là pour gérer les destins politiques. C’est une terre de fraternité. Le schéma qui est proposé réduit la crise ivoirienne à une question de positionnement de leaders politiques ivoiriens. Ce qui est totalement faux. La question de fond est que nous voulons être libres. Qu’on impose un schéma de gouvernement : Ouattara, Soro, Bédié… à des postes de responsabilités n’entraîne pas l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Cela n’entraîne pas non plus la prise en charge de la Côte d’Ivoire par les Ivoiriens eux mêmes mais, au contraire, laisse le pays à des mains étrangères. Notre destin ne se résume pas à la destinée politique de ces 4 ou 5 personnes. La Côte d’ivoire a une vie à part de ce Gbagbo, Ouattara, Soro et Bédié cherchent.

M. le Président, on ne va pas finir cet entretien sans parler d’économie, vous même étant économiste, comment l’économie ivoirienne se porte t-elle aujourd’hui avec cette crise ?

C’est une économie en pleine crise avec croissance négative de moins 1 %. C’est une économie dont une partie de la production est détournée au profit du Mali et du Burkina Faso. Une économie dont une partie du Pnb est recyclée dans ces deux pays voisins. C’est une économie d’un pays dont une partie des citoyens est prise en otage par les rebelles. C’est une économie qui voit le chômage grossir en son sein, le coût de la vie s’élever. C’est une économie qui voit beaucoup de ses jeunes désespérer de plus en plus. Mais c’est une économie qui n’est pourtant pas en faillite. Elle arrive à avoir des institutions en place. Elle n’a plus les moyens des grands investissements pour l’emploi, le développement. Elle n’a plus les moyens d’attirer les investisseurs comme cela se faisait avant à cause de la crise. Mais elle demeure encore une économie dynamique. La partie sud dont les résultats sont officiels et contrôlée par l’Etat tient l’ensemble du pays parce que la partie nord est désormais inscrite dans une économie informelle, de contrebande et de pillage, une économie de guerre. Et tout le monde est au courant y compris les Nations unies, l’Uemoa, la Cdeao… Et dans aucun des contrats de ces Institutions, il n’est admis qu’un pays membre peut annexer une partie du territoire d’un autre pays membre et piller les ressources. L’économie de la Côte d’Ivoire est dans ce cas de figure. Et personnellement je suis déçu de toutes ces Institutions que sont l’Uemoa, la Cdeao, la Bceao parce qu’elles sont toutes créées autour d’un contrat, de Traité, d’arrangement institutionnel. Et ces traités sont violés en Côte d’Ivoire depuis bientôt cinq ans au su et vu de toutes ces Institutions et de leurs responsables mais aussi des chefs d’Etats. Et personne n’en parle. Tous font comme s’il s’agissait d’une problématique interne, Nord-Sud et Musulmans-Chrétiens en Côte d’Ivoire alors que tous savent que le coton ivoirien est recyclé au Burkina, que le cacao ivoirien est vendu par le port du Togo, que le bois ivoirien est pillé par les entreprises françaises. Je suis très déçu parce qu’on a l’impression qu’on a signé des traités de coopération, d’intégration sous-régionale mais en réalité que ce qui compte, c’est ce que veut la France et tout le monde accepte cela sans discuter même si la vérité crève les yeux.

Est-ce que la Côte d’Ivoire arrive à payer normalement les salaires de ses fonctionnaires ?

Oui, oui, nous payons les salaires. Nous essayons même de payer une partie des arriérés du service de la dette due au Fmi et à la Banque mondiale. Environ 700 à 800 milliards de f cfa par an. Mais difficilement puisque la priorité, c’est la survie de l’Etat et de ses charges.

Il y a une image d’Épinal qui vous colle à la peau, celle de gardien de la ligne dure, l’idéologue, le faucon du régime de Gbagbo, qu’en pensez-vous ?

Je pense que c’est une bonne réputation. Ça veut dire qu’il y a une ligne que personne n’arrivera à briser. Parce que gardée par des gens qui croient que c’est cette ligne là qui conduira à la liberté. Je ne prends pas ça mal. Je trouve d’ailleurs que c’est un hommage que l’on rend au combat pour la liberté des Ivoiriens. Et au delà de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique. Cela me fait d’ailleurs penser, en souriant, à Pétain entrain de dire à De Gaulle qu’il était un extrémiste. Et l’histoire a fini par prouver que c’est Pétain lui-même qui était un collabo. Et De Gaulle taxé d’extrémiste a, lui, défendu la grandeur de la France, la République française. Ceux qui traitent les patriotes d’extrémistes devraient penser à cela.

Quel est le message que vous lancez à la Communauté internationale ?

Il y a le droit international, le droit à l’autodétermination des peuples, il y a la charte des Nations unies, il y a les accords et les traités internationaux signés par les Etats et en aucun cas les Ivoiriens n’accepteraient qu’on les considère comme un sous peuple, un peuple pour lequel le droit international n’est plus valable. Un peuple pour lequel un chef d’Etat français peut se lever et décréter qu’il n’est plus digne d’être indépendant et qu’il mérite qu’on lui remette les chaînes aux pieds ; Je pense que la communauté internationale devrait réfléchir avant de prendre quelque engagement que ce soit accompagnant le projet macabre français.



lundi, 02 octobre 2006

«Après New York, Chirac échoue à nouveau à Bucarest»



Le Courrier d’Abidjan
Parution N° 829 du Samedi 30 Septembre 2006 — http://www.lecourrierdabidjan.info/page_article.php?id=15... :

par
Anassé Anassé :

«Crise ivoirienne – Le XIème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie a pris fin {…} vendredi à Bucarest, en Roumanie. Le président français Jacques Chirac qui espérait la caution de l’OIF pour introduire à l’ONU une résolution plus «musclée» contre son homologue ivoirien Laurent Gbagbo, n’a pas été suivi par ses pairs.

Le moins qu’on dire, c’est que le président Laurent Gbagbo continue de mener Jacques Chirac aux points. Le président français, qui avait vertement critiqué jeudi son homologue ivoirien sur les chaînes de radio et télévision françaises (RFI et TV5), a perdu la bataille de Bucarest.
En effet, le locataire du Palais de l’Elysée espérait obtenir le soutien de la soixantaine de pays présents au XIème sommet de la Francophonie, qui a eu lieu les jeudi 28 et vendredi 29 septembre en Roumanie, pour «déshabiller Gbagbo et habiller Banny». A Bucarest, Chirac a plaidé haut et fort pour un renforcement des pouvoirs de Konan Banny. Après avoir qualifié le Premier ministre ivoirien d’«homme de sagesse qui n'est pas impliqué dans la défense d'intérêts particuliers en Côte d'Ivoire, qui incarne donc autant que faire se peut l'intérêt général», le président français a déclaré que «je serais pour ma part tout à fait favorable à ce qu'une disposition constitutionnelle lui permette d'avoir les pouvoirs les plus larges possibles». Ainsi, l’AFP révélait jeudi que «selon le projet de déclaration (finale), Paris a fait une «proposition alternative» plus musclée que la version retenue par le comité de préparation, qui regroupe les 49 Etats membres de plein droits de l'OIF». Mais au final, Chirac n’a pas été suivi par l’OIF.
L’extrait de la déclaration finale du sommet de la Francophonie se rapportant à la Côte d’Ivoire est effectivement beaucoup moins virulent à l’égard du président Laurent Gbagbo. Les participants au sommet regrettent notamment «les nombreux blocages et le manque de volonté réelle des acteurs politiques ivoiriens» de sortir de la crise, sans toutefois rejeter la faute sur le président ivoirien Laurent Gbagbo, écrit l’AFP. Ce qui n’a pas été le cas du président français Jacques Chirac, qui a traité le président ivoirien de tous les noms d’oiseaux dans un entretien jeudi soir à TV5 et RFI. Les participants au sommet de Bucarest, auquel le numéro un ivoirien n’a pas assisté, regrettent tout juste «le report des élections présidentielles initialement prévues le 31 octobre 2006 au plus tard, selon les termes de la résolution 1633 du Conseil de sécurité». Et insistent sur le fait que «l’objectif doit demeurer l’organisation d’élections libres et démocratiques», fondées sur un «processus d’identification équitable et le désarmement de toutes les forces combattantes». L’OIF inscrit donc au titre des mesures qui pourraient conduire à la sortie de crise en Côte d’Ivoire, le désarmement des rebelles. Ce qui sonne donc comme un désaveu pour le président français. De plus, la déclaration finale de Bucarest n’a pas non plus repris l’idée de «larges pouvoirs constitutionnels» à accorder au Premier ministre Charles Konan Banny, telle qu’exprimée avec force par le président Jacques Chirac, et soutenue par le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf.
Lors de la rencontre «informelle» de New York sur la Côte d’Ivoire, le 20 septembre dernier, la France avait espéré la «suspension» de la Constitution ivoirienne. Elle a échoué. Hier encore à Bucarest, Paris, par la voix de son président, a milité en faveur d’un «Premier ministre fort» et d’un «président de la République faible». Il n’a pas eu gain de cause. Chirac vole d’échec en échec dans le conflit crypto-personnel qui l’oppose au président Laurent Gbagbo. »





samedi, 30 septembre 2006

«Sorties hasardeuses et haine viscérale contre le Président ivoirien - Chirac, meilleur directeur de campagne de Gbagbo»



Le Temps
— 30 septembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=215503 :

par
Théodore Tomin :

«Le chef de l'Etat français en veut terriblement à Laurent Gbagbo et à son régime. Ses attaques gratuites et répétées contre le pouvoir d'Abidjan dénotent d'une volonté farouche d'en finir ''très rapidement'' avec son homologue ivoirien. Mais, ce que le locataire de l'Elysée semble ou feint d'ignorer et qui apparaît comme une vérité incontestable, c'est que ses sorties haineuses et injustifiées contribuent davantage à l'agrandissement du cercle des admirateurs du Président ivoirien. Pour ainsi dire, la France de Jacques Chirac fait à travers ses diatribes aussi violentes que provocatrices, une belle campagne pour le candidat Laurent Gbagbo. Cela est d'autant réel que le chef de l'Etat ivoirien, vilipendé, contesté et isolé en début de cette crise, a fini par se faire de gros alliés dans la sphère décisionnaire. En d'autres termes, Laurent Gbagbo gagne en sympathie et en estime de la part d'une bonne frange de la communauté internationale. Sans le vouloir, la France chiraquienne a mis en exergue la grande vision politique du n° un ivoirien. Le monde entier sait, aujourd'hui, la nature de la crise qui secoue la Côte d'Ivoire et le rôle joué par la France. Plus à travers les discours peu amènes des autorités de Paris, que les missions d'explication initiées par Abidjan-Jacques Chirac, en voulant noircir le Président Gbagbo a contribué à sa promotion, tant en Côte d'Ivoire, qu'à l'extérieur.»





jeudi, 28 septembre 2006

«Départ des troupes françaises: Affi N’Guessan entame l’offensive diplomatique»



Pascal Affi N’Guessan est vice-président de l’Internationale Socialiste. Quel écho a-t-il en France quand il demande instamment le départ des troupes françaises ?
Les Français ne sont-ils pas fondés à s’interroger sur l’étrange discrétion des médias français sur un fait d’une telle importance ?


Notre Voie jeudi 28 septembre 2006 - http://news.abidjan.net/article/?n=215026 :

par
Allan Aliali

«La déclaration de rupture d'avec la France du Front populaire ivoirien (FPI) ne sera pas une déclaration de principe. Depuis hier, en effet, son président, Pascal Affi N'Guessan, a entamé une vaste offensive diplomatique dans les chancelleries africaines. Il s'agit, pour lui, de solliciter le soutien des pays membres de l'Union africaine pour obtenir le départ des troupes françaises, l'obstacle, selon lui, à la paix en Côte d'Ivoire. Pour la première journée, le président Affi N'Guessan a visité les ambassades du Niger, du Nigeria, dans la matinée et dans l'après- midi celle de l'Angola. A l'ambassade du Nigeria, en l’absence de l'ambassadeur en congé, le président du FPI a été reçu par le chargé d'affaires M.A.F. Okoh. A son hôte du jour, le chef du FPI a fait l'historique du processus de paix. Il a déclaré que le processus bute sur la question du désarmement. Qui, pourtant, est le premier point à appliquer sur la feuille de la route. “Le processus de paix est bloqué, parce que le rebelles refusent de désarmer, malgré toutes les concessions faites par le président de la République et son peuple”, a déclaré le président du FPI. “Chaque fois que nous avançons, les rebelles évoquent d'autres problèmes : amnistie, réformes législatives, éligibilité à la présidence, grade des combats et, à chaque fois, la communauté internationale, à travers la France, a satisfait à leurs caprices”, a-t-il expliqué.
Pour lui, si la crise perdure, c'est parce que la France soutient à visage découvert la rébellion. M. Affi N'Guessan a donc soutenu que la paix passe par le retrait des troupes françaises qui ont fait preuve de forfaiture. “Ce sont elles qui empêchent le désarmement et la réunification du pays. La France a montré suffisamment qu'elle est là pour régler un problème personnel et non pour instaurer la paix”, a-t-il ajouté. Il a étayé ses propos en rappelant plusieurs événements : l'opération Dignité en novembre 2004, l'attaque de la résidence du chef de l'Etat, les communiqués du GTI rédigés par la France, de même que les sanctions prises contre tous ceux qui défendent les institutions. “On ne peut plus accepter l'arrogance de la France. La Côte d'Ivoire n'est pas une colonie de la France. Personne ne lui a donné mandat pour gérer la crise de la Côte d'Ivoire”, a-t-il fulminé. Il a, par ailleurs, proposé que les troupes françaises soient remplacées par des troupes africaines plus neutres. M. Affi N'Guessan a aussi demandé que l'Union africaine s'approprie la résolution de la crise. En mettant à la disposition de la Côte d'Ivoire sa diplomatie et des troupes militaires. “Il faut que l'Union africaine tire les leçons des quatre ans de crise et parte à l'essentiel. Que la communauté internationale soutienne la légalité en Côte d'Ivoire et la légalité, c'est le président Gbagbo. Les autres sont dans l'illégalité”, a souligné le président du FPI. En réponse, le chargé d'affaires de l'ambassade du Nigeria a déclaré que son pays mettra tout en œuvre “pour qu’une solution efficace soit trouvée à la crise”. Partout où il est passé, le président Affi N'Guessan a livré le même message. La croisade du président Pascal Affi N'Guessan se poursuit aujourd'hui. Il sera dans les ambassades du Bénin, de l'Afrique du Sud, de la Chine, Russie.
»




mercredi, 27 septembre 2006

Pourquoi Compaoré lâche «ses petits» de la rébellion ?



Le Courrier d’Abidjan
Parution N° 826 du Mercredi 27 Septembre 2006 — http://www.lecourrierdabidjan.info/page_article.php?id=15...

medium_courrier_27.09.JPG«Laser : Pourquoi Blaise fait volte-face»

par Saint-Claver Oula

«La visite de «travail et de concertation» de Mbeki en territoires ivoirien et burkinabé en début de semaine clôt définitivement le débat sur la poursuite ou non de sa médiation dans la crise ivoirienne. Ses rencontres avec le Premier ministre Charles Konan Banny et Blaise Compaoré à l’issue desquelles ceux-ci ont donné leur bénédiction au président Thabo Mbeki après que le bloc rebelle se soit rebellé contre lui achève de leur rabattre le caquet. Thabo Mbeki demeure médiateur dans la crise ivoirienne et est en train de rechercher, avec le président Laurent Gbagbo et ses pairs de l’Union africaine, un plan alternatif de sortie de crise. La résolution du conflit ivoirien n’étant plus au stade des négociations dans lesquelles la mauvaise foi, la haine ont disputé la place aux intérêts mesquins, des solutions concrètes s’imposent aux acteurs ivoiriens. C’est pour cette raison que le président Thabo Mbeki n’a plus voulu s’empêtrer dans des rencontres infructueuses avec les partis politiques ivoiriens qui ramènent toujours le débat à leur nombril.
Ce qui achève de donner espoir dans la poursuite du processus, c’est l’attitude conciliante du président du Burkina Faso. Face cachée de l’iceberg qui ronge la stabilité de la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré commence peut-être à s’assagir – même s’il n’est pas exclu qu’il veuille endormir l’adversaire pour le poignarder dans le dos – dans le traitement du dossier ivoirien. D’aucuns soutiendraient que, eu égard au prochain départ de son parrain de l’Elysée, le beau Blaise serait à la recherche d’amitiés et de protection dans la sous-région et, au-delà en Afrique. Et l’Afrique du Sud dont la voix porte dans le concert d’autres grandes puissances dans le monde ferait un bon allié.
En venant accueillir Gbagbo et Mbeki à l’Aéroport international de Ouagadougou ce mardi 26 septembre avec des membres de son gouvernement et des présidents d’Institution, et en exprimant publiquement sa confiance pleine et entière au médiateur de la crise ivoirienne, le n°1 du Burkina Faso, président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, veut, selon son entourage, prendre du recul par rapport à une rébellion ivoirienne à laquelle son image est fortement liée et qui écorne sa réputation (qui était, de toute façon, déjà sulfureuse). Pis, son pays souffrirait de la situation de crise en Côte d’Ivoire, et il pourrait beaucoup perdre en cas d’embrasement de la région ouest-africaine. Et dans ce cas, il n’en sortirait pas indemne.»

 



lundi, 25 septembre 2006

«Casses de la Bceao de Bouaké, Man et Korhogo - Mamadou Koulibaly : “L`argent a été blanchi à Dakar”»



L'intelligent d'Abidjan
- lundi 25 septembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=214434 :

«Pour la deuxième fois, le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a répondu favorablement à l'invitation des membres du parlement " Cour suprême " de Yopougon-Port-Bouët le samedi 23 septembre 2006. A cette occasion, a, une fois encore, fustigé le pillage des richesses de la Côte d'Ivoire par la France et la rébellion ivoirienne.

La répétition est une vertu pédagogique, dit-on. Le président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly était de nouveau dans la commune de Yopougon, précisément au quartier Port-Bouët 2, sur invitation du secrétaire général du parlement “La Cour suprême”, Moïse Kouamé qui, pour la circonstance, a eu le soutien des responsables de certains autres parlements notamment Boston de Wassakara, club fraternel de Banco 2 et Tiantigui d'Andokoi. Dans leurs différentes allocutions, ces responsables ont salué l'engagement du président de l'Assemblée nationale pour la paix et l'ont assuré de leur soutien sans faille. Invité spécialement par le Pr Mamadou Koulibaly, le président des jeunes burkinabé de Côte d'Ivoire, Dominique Gnissi, a pour sa part, confirmé le pillage du cacao, du café, du coton et du bois ivoirien au profit du Burkina Faso. " Le café, le cacao et le bois de Côte d'Ivoire sont vendus illégalement au Burkina Faso. Je suis allé dans mon pays, et j'ai vu cela. Le Nord de la Côte d'Ivoire est en train d'être pillé pour entretenir les rebelles. Nous nous sommes engagés dans la lutte auprès de la République, nous sommes appelés à vivre avec les Ivoiriens dans la solidarité et nous devons être reconnaissants vis-à-vis du peuple de Côte d'Ivoire", a indiqué Dominique Gnissi. Qui par ailleurs a traduit son soutien au Pr Mamadou Koulibaly dans son combat pour la libération de la Côte d'Ivoire du joug colonial. "Il ne s'agit pas d'une crise identitaire en Côte d'Ivoire. Nous devons démontrer à la France que la Côte d'Ivoire cherche son indépendance économique", a-t-il dit avant d'inviter ses compatriotes à ne pas se tromper de combat et à aider le président Gbagbo à libérer la Côte d'Ivoire. "La Côte d'Ivoire a des richesses que nous voulons partager, mais dans le respect des lois ivoiriennes", a conclu Dominique Gnissi dans un tonnerre d'applaudissements. Intervenant à son tour, le Pr Malick Ndiaye, chercheur à l'Université Cheick Antah Diop de Dakar au Sénégal, a tenu à saluer le Pr Mamadou Koulibaly qui a évité à la Côte d'Ivoire d'être un pays esclave en quittant la table ronde de Linas Marcoussis en janvier 2003. Poursuivant, le Pr Malick Ndiaye a fustigé la lâcheté de certains pays de la sous région. "Nous aurions dû avoir une présence plus sérieuse en analysant le problème de la Côte d'Ivoire qui n'est pas spécifique à ce pays. C'est l'économie ivoirienne qui est convoitée par les grandes puissances qui se servent des problèmes internes pour créer des troubles", a-t-il soutenu. La question de la paix étant majeure, le Pr Malick Ndiaye a invité les leaders politiques et les responsables des Forces nouvelles qu'il a rencontrés, à œuvrer pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire. Prenant la parole devant les populations de Port-Bouët II qui ont massivement effectué le déplacement, le Pr Mamadou Koulibaly est une fois encore revenu sur le trafic du cacao ivoirien. ''50 à 60000 tonnes de cacao sont vendues par an au Burkina Faso. Adama Bictogo qui est conseiller de Banny prend une partie et une autre revient à son patron et ils disent qu'ils se battent pour le nord. C'est faux ! ils se battent pour leurs propres poches. Le résultat de la guerre c'est Bictogo qui est riche et le reste de la population est pauvre. Nos frères volent les richesses et Chirac et sa force Licorne les assurent de leur protection. Telle est la Côte d'Ivoire que Chirac veut. Le peuple dit non, l'époque de l'esclavage est terminée et si nous réussissons à lever le verrou, tous les autres pays lèveront la tête mais si nous avons peur, nous resterons dans la misère et la pauvreté'', a-t-il déclaré. Abordant les casses des agences de la Bceao de Bouaké, Man et Korhogo, le président de l'Assemblée nationale a soutenu que l'argent de ces casses ''a été blanchi à Dakar'' et que le président sénégalais, Abdoulaye Wade et son fils sont ''impliqués dans ce scandale''. Pour Mamadou Koulibaly, le déversement des déchets toxiques à Abidjan avait pour but d'amener les Ivoiriens à se soulever. ''C'était un plan tout tracé par la France. Le patron de Trafigura qui est à la Maca est un ami de Chirac, il faut donc être vigilant afin qu'il ne s'échappe pas, parce que d'une pierre on peut faire plusieurs coups'', a-t-il indiqué tout en souhaitant que les victimes de ces déchets soient indemnisées afin que justice soit rendue au peuple ivoirien. Par ailleurs, le Pr Mamadou Koulibaly s'est élevé contre la volonté du président français d'établir une liste électorale qui ferait son affaire pour les élections présidentielles en Côte d'Ivoire. ''Chirac est en fin de mandat et il veut absolument que Gbagbo parte avant lui. Il demande de nouvelles listes électorales sur une base qu'il a choisie lui-même. Le peuple ivoirien dit non'', a-t-il dit avant d'inviter les jeunes à expliquer au Rdr et au Pdci que ''les ennemis de la Côte d'Ivoire, c'est la France qui pille les richesses ivoiriennes. ''Nous voulons être libres, nous sommes fatigués d'être les plus pauvres et indignes”, a conclu le Pr Mamadou Koulibaly.
O.D
»



dimanche, 24 septembre 2006

Constat d’échec : depuis 4 ans, le pays reste divisé, le plan Marcoussis a échoué



Le président du FPI en tire la leçon : il est temps d’envisager une autre étape

«"Le FPI est profondément préoccupé par la division du pays qui perdure malgré toutes les concessions politiques faites par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo", a déclaré le président du parti Pascal Affi N'Guessan en préambule d'une conférence de presse à Abidjan.

"Le FPI demande en conséquence la dissolution du GTI et le départ du pays de toutes les forces militaires françaises de l'Opération Licorne et du 43e BIMa", a poursuivi M. N'Guessan. "Le FPI demande que le médiateur de l'Union africaine (le président sud-africain Thabo Mbeki) soit pleinement et exclusivement chargé du règlement de la crise et soit l'unique interlocuteur du Conseil de sécurité de l'Onu et de la communauté internationale", a ajouté l'ancien Premier ministre ivoirien.

L'Onu a officiellement confirmé mercredi que les élections en Côte d'Ivoire ne pourraient avoir lieu le 31 octobre, comme cela était initialement prévu. Aucune nouvelle date n'a été fixée à ce jour. Le président sud-africain est attendu lundi à Abidjan pour une visite de travail d'une journée.» (cit. AFP).




mercredi, 20 septembre 2006

Sortie de crise en Côte d'Ivoire: Des élus américains soutiennent Gbagbo et la Côte d’Ivoire républicaine



Le ''Congressionnal Causus for Côte d'Ivoire'', constitué d'élus américains, vient d'adresser à Kofi Annan une lettre par laquelle ils demandent le désarmement en vue d'organiser des élections pour la fin de la crise dans ce pays. Pour ces élus américains, la Côte d'Ivoire ne peut jamais retrouver la vraie paix dans «des arrangements ne tenant pas compte de la souveraineté du peuple de Côte d'Ivoire».

Le texte de la lettre :


Son Excellence Monsieur
Kofi A. Annan
Secrétaire général des Nations Unies
ONU, New York

Excellence,

C'est avec beaucoup d'amertume qu'en notre qualité de leaders du Groupe de pression bipartite du Congrès américain pour la Côte d'Ivoire, nous vous écrivons pour évoquer la situation qui prévaut en ce moment dans ce pays. Nous convenons avec vous que la résolution de la crise actuelle au Moyen-Orient, pour plusieurs raisons, fait l'objet d'une plus grande attention de la part de la diplomatie internationale. Mais notre préoccupation est que si l'apparente crise politique en Côte d'Ivoire est délaissée - ou si la communauté internationale succombe à la tentation de chercher une solution temporaire à cause d'engagements pris ailleurs - un pays autrefois jugé comme étant l'ancre de la stabilité démocratique et de la prospérité économique en Afrique de l'Ouest pourrait connaître une crise plus profonde.
Nous croyons que l'ONU et la communauté internationale dont elle exprime la volonté collective ont une obligation solennelle de voir les élections démocratiques organisées en Côte d'Ivoire. C'est absolument impératif que l'avenir du pays en crise soit résolu par des élections libres et démocratiques plutôt que des arrangements ne tenant pas compte de la souveraineté du peuple de Côte d'Ivoire, mais basés sur un équilibre des forces militaires. Ce principe doit être le point de repère des interventions internationales en Côte d'Ivoire, parce que tout manquement à ce principe ne pourra qu'entraîner la violence et la terreur, et de cette façon motiver à la création de groupes armés en Côte d'Ivoire et ailleurs leur permettant de continuer la poursuite de leurs objectifs politiques par la force des armes.
Ce n'est pas un principe abstrait dans le cas de la Côte d'Ivoire. L'obstacle fondamental à l'organisation d'une élection démocratique aux dates prévues est le refus des groupes armés non soumis au contrôle gouvernemental de se conformer à leurs engagements de désarmement - un refus qu'ils ont répété constamment à travers le processus de paix, montrant ainsi clairement que cela fait partie de leur propre stratégie pour l'accession au pouvoir. La logique qui sous-tend leur refus de désarmer, tout en occultant leurs obligations quant aux accords qu'ils ont signés, est simple. C'est leurs armes, plus qu'aucun soutien politique établi, qui leur ont fait gagner une place à la table qui va façonner l'avenir de la Côte d'Ivoire. Et, ils croient que s'ils peuvent venir à bout de la patience de la communauté internationale, ils peuvent atteindre leurs objectifs initiaux sans se soumettre à la volonté du peuple. Nous encourageons fortement le désarmement de tous les rebelles et des milices afin que les élections puissent se faire.
Nous sommes donc particulièrement préoccupés par des discours à vous attribués dans les média stipulant que le destin du gouvernement du président Laurent Gbagbo sera décidé par une réunion du Groupe de travail international sur la Côte d'Ivoire devant être convoquée à New York le 20 septembre 2006. Pour notre part, nous pensons que le GTI n'a aucun pouvoir de décider du destin d'un gouvernement légal et constitutionnel. Nous craignons que la suggestion selon laquelle le destin du gouvernement dépendrait de la question de l'organisation ou non aux dates prévues des élections du mois d'octobre sera une motivation chez les rebelles de maintenir leur refus de désarmer, précisément pour empêcher qu'une élection ne se tienne.
En tant qu'Américains, amis de la Côte d'Ivoire, nous soutenons la politique de notre gouvernement pour la démocratie et le pouvoir de la loi sur toute autre considération dans le monde. Nous ne ménagerons donc aucun effort, en notre qualité de membres du Congrès américain, pour assurer qu'une solution démocratique soit trouvée à cette crise et que les élections soient organisées. Nous avons confiance en ce que vous, en tant que garant de la préoccupation de la communauté internationale pour aider les Ivoiriens à échapper au cauchemar des quatre années passées, partagez nos inquiétudes, et nous attendons avec impatience votre entière coopération sur cette question.
Considérations distinguées.

Congressman John
Boozman,
Vice-président Caucus
Congressman
G. K. Butterfield,
Vice-président Caucus

(Traduit de l'anglais par : Jean-Claude Dogo)


Groupe parlementaire américain (CAUCUS) pour la Côte d'Ivoire Co-presidé par :
John Roozmen
GK.
Butterfield
Membres :
Philip English
Gregory Meeka
Cynthia MCKlnney
Donald Payne
John Conveys
Juanita Millender MC Donald
Pet.
Seacions


Mercredi 20 Septembre 2006, dans
Notre Voie : http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm
Le Matin d’Abidjan : http://www.attieke.com/lematindabidjan.com/visual_article...
Le Temps : http://news.abidjan.net/article/?n=213542 ;  http://news.abidjan.net/article/?n=213541