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mercredi, 27 septembre 2006

Pourquoi Compaoré lâche «ses petits» de la rébellion ?



Le Courrier d’Abidjan
Parution N° 826 du Mercredi 27 Septembre 2006 — http://www.lecourrierdabidjan.info/page_article.php?id=15...

medium_courrier_27.09.JPG«Laser : Pourquoi Blaise fait volte-face»

par Saint-Claver Oula

«La visite de «travail et de concertation» de Mbeki en territoires ivoirien et burkinabé en début de semaine clôt définitivement le débat sur la poursuite ou non de sa médiation dans la crise ivoirienne. Ses rencontres avec le Premier ministre Charles Konan Banny et Blaise Compaoré à l’issue desquelles ceux-ci ont donné leur bénédiction au président Thabo Mbeki après que le bloc rebelle se soit rebellé contre lui achève de leur rabattre le caquet. Thabo Mbeki demeure médiateur dans la crise ivoirienne et est en train de rechercher, avec le président Laurent Gbagbo et ses pairs de l’Union africaine, un plan alternatif de sortie de crise. La résolution du conflit ivoirien n’étant plus au stade des négociations dans lesquelles la mauvaise foi, la haine ont disputé la place aux intérêts mesquins, des solutions concrètes s’imposent aux acteurs ivoiriens. C’est pour cette raison que le président Thabo Mbeki n’a plus voulu s’empêtrer dans des rencontres infructueuses avec les partis politiques ivoiriens qui ramènent toujours le débat à leur nombril.
Ce qui achève de donner espoir dans la poursuite du processus, c’est l’attitude conciliante du président du Burkina Faso. Face cachée de l’iceberg qui ronge la stabilité de la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré commence peut-être à s’assagir – même s’il n’est pas exclu qu’il veuille endormir l’adversaire pour le poignarder dans le dos – dans le traitement du dossier ivoirien. D’aucuns soutiendraient que, eu égard au prochain départ de son parrain de l’Elysée, le beau Blaise serait à la recherche d’amitiés et de protection dans la sous-région et, au-delà en Afrique. Et l’Afrique du Sud dont la voix porte dans le concert d’autres grandes puissances dans le monde ferait un bon allié.
En venant accueillir Gbagbo et Mbeki à l’Aéroport international de Ouagadougou ce mardi 26 septembre avec des membres de son gouvernement et des présidents d’Institution, et en exprimant publiquement sa confiance pleine et entière au médiateur de la crise ivoirienne, le n°1 du Burkina Faso, président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, veut, selon son entourage, prendre du recul par rapport à une rébellion ivoirienne à laquelle son image est fortement liée et qui écorne sa réputation (qui était, de toute façon, déjà sulfureuse). Pis, son pays souffrirait de la situation de crise en Côte d’Ivoire, et il pourrait beaucoup perdre en cas d’embrasement de la région ouest-africaine. Et dans ce cas, il n’en sortirait pas indemne.»

 



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