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mercredi, 20 septembre 2006

Sortie de crise en Côte d'Ivoire: Des élus américains soutiennent Gbagbo et la Côte d’Ivoire républicaine



Le ''Congressionnal Causus for Côte d'Ivoire'', constitué d'élus américains, vient d'adresser à Kofi Annan une lettre par laquelle ils demandent le désarmement en vue d'organiser des élections pour la fin de la crise dans ce pays. Pour ces élus américains, la Côte d'Ivoire ne peut jamais retrouver la vraie paix dans «des arrangements ne tenant pas compte de la souveraineté du peuple de Côte d'Ivoire».

Le texte de la lettre :


Son Excellence Monsieur
Kofi A. Annan
Secrétaire général des Nations Unies
ONU, New York

Excellence,

C'est avec beaucoup d'amertume qu'en notre qualité de leaders du Groupe de pression bipartite du Congrès américain pour la Côte d'Ivoire, nous vous écrivons pour évoquer la situation qui prévaut en ce moment dans ce pays. Nous convenons avec vous que la résolution de la crise actuelle au Moyen-Orient, pour plusieurs raisons, fait l'objet d'une plus grande attention de la part de la diplomatie internationale. Mais notre préoccupation est que si l'apparente crise politique en Côte d'Ivoire est délaissée - ou si la communauté internationale succombe à la tentation de chercher une solution temporaire à cause d'engagements pris ailleurs - un pays autrefois jugé comme étant l'ancre de la stabilité démocratique et de la prospérité économique en Afrique de l'Ouest pourrait connaître une crise plus profonde.
Nous croyons que l'ONU et la communauté internationale dont elle exprime la volonté collective ont une obligation solennelle de voir les élections démocratiques organisées en Côte d'Ivoire. C'est absolument impératif que l'avenir du pays en crise soit résolu par des élections libres et démocratiques plutôt que des arrangements ne tenant pas compte de la souveraineté du peuple de Côte d'Ivoire, mais basés sur un équilibre des forces militaires. Ce principe doit être le point de repère des interventions internationales en Côte d'Ivoire, parce que tout manquement à ce principe ne pourra qu'entraîner la violence et la terreur, et de cette façon motiver à la création de groupes armés en Côte d'Ivoire et ailleurs leur permettant de continuer la poursuite de leurs objectifs politiques par la force des armes.
Ce n'est pas un principe abstrait dans le cas de la Côte d'Ivoire. L'obstacle fondamental à l'organisation d'une élection démocratique aux dates prévues est le refus des groupes armés non soumis au contrôle gouvernemental de se conformer à leurs engagements de désarmement - un refus qu'ils ont répété constamment à travers le processus de paix, montrant ainsi clairement que cela fait partie de leur propre stratégie pour l'accession au pouvoir. La logique qui sous-tend leur refus de désarmer, tout en occultant leurs obligations quant aux accords qu'ils ont signés, est simple. C'est leurs armes, plus qu'aucun soutien politique établi, qui leur ont fait gagner une place à la table qui va façonner l'avenir de la Côte d'Ivoire. Et, ils croient que s'ils peuvent venir à bout de la patience de la communauté internationale, ils peuvent atteindre leurs objectifs initiaux sans se soumettre à la volonté du peuple. Nous encourageons fortement le désarmement de tous les rebelles et des milices afin que les élections puissent se faire.
Nous sommes donc particulièrement préoccupés par des discours à vous attribués dans les média stipulant que le destin du gouvernement du président Laurent Gbagbo sera décidé par une réunion du Groupe de travail international sur la Côte d'Ivoire devant être convoquée à New York le 20 septembre 2006. Pour notre part, nous pensons que le GTI n'a aucun pouvoir de décider du destin d'un gouvernement légal et constitutionnel. Nous craignons que la suggestion selon laquelle le destin du gouvernement dépendrait de la question de l'organisation ou non aux dates prévues des élections du mois d'octobre sera une motivation chez les rebelles de maintenir leur refus de désarmer, précisément pour empêcher qu'une élection ne se tienne.
En tant qu'Américains, amis de la Côte d'Ivoire, nous soutenons la politique de notre gouvernement pour la démocratie et le pouvoir de la loi sur toute autre considération dans le monde. Nous ne ménagerons donc aucun effort, en notre qualité de membres du Congrès américain, pour assurer qu'une solution démocratique soit trouvée à cette crise et que les élections soient organisées. Nous avons confiance en ce que vous, en tant que garant de la préoccupation de la communauté internationale pour aider les Ivoiriens à échapper au cauchemar des quatre années passées, partagez nos inquiétudes, et nous attendons avec impatience votre entière coopération sur cette question.
Considérations distinguées.

Congressman John
Boozman,
Vice-président Caucus
Congressman
G. K. Butterfield,
Vice-président Caucus

(Traduit de l'anglais par : Jean-Claude Dogo)


Groupe parlementaire américain (CAUCUS) pour la Côte d'Ivoire Co-presidé par :
John Roozmen
GK.
Butterfield
Membres :
Philip English
Gregory Meeka
Cynthia MCKlnney
Donald Payne
John Conveys
Juanita Millender MC Donald
Pet.
Seacions


Mercredi 20 Septembre 2006, dans
Notre Voie : http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm
Le Matin d’Abidjan : http://www.attieke.com/lematindabidjan.com/visual_article...
Le Temps : http://news.abidjan.net/article/?n=213542 ;  http://news.abidjan.net/article/?n=213541




Commentaires

Voilà une nouvelle qui redonne de l'espoir! Espérons que Kofi Annan en tiendra compte.
"C'est absolument impératif que l'avenir du pays en crise soit résolu par des élections libres et démocratiques plutôt que des arrangements ne tenant pas compte de la souveraineté du peuple de Côte d'Ivoire" on ne peut mieux dire!! A bon entendeur...

Écrit par : brigitte | mercredi, 20 septembre 2006

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