dimanche, 31 août 2008
Gbagbo candidat de son parti à la présidentielle
… et silence radio, aucun tollé, dans la « communauté internationale »… Que de chemin parcouru !…
« Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo candidat de son parti à la présidentielle »
YAMOUSSOUKRO (AFP) - samedi 30 août 2008 - 21h06
- http://www.izf.net/upload/AFP/francais/special/afrique/AF... :
« Huit ans après son accession au pouvoir, le président ivoirien Laurent Gbagbo a été officiellement et sans surprise désigné samedi candidat de son parti politique, le Front populaire ivoirien (FPI), à l'élection présidentielle du 30 novembre en Côte d'Ivoire.
"Nous venons ce jour du 30 août 2008 de désigner Laurent Gbagbo comme notre candidat", a déclaré le président du FPI, Pascal Affi N'guessan, à l'issue d'une convention extraordinaire du parti organisée à Yamoussoukro et consacrée exclusivement à cette question.
"Nous avons besoin d'un meneur, d'un guide, d'un leader pour que notre rêve se réalise. C'est une mission que nous venons de lui confier", a poursuivi M. Affi N'guessan lors de son discours de clôture.
"Notre part, c'est de tout faire pour que Laurent Gbagbo triomphe le 30 novembre 2008", a-t-il ajouté en appelant les militants du parti "à taire les luttes intestines".
La désignation de l'ancien président et fondateur du FPI a été une formalité dans la mesure où les plus importants cadres du parti appellent depuis des mois les Ivoiriens à voter pour lui et que personne ne s'était présenté contre lui.
Laurent Gbagbo n'était pas présent, son entourage expliquant qu'il avait préféré "laisser les militants choisir librement".
Elu une première fois en 2000, Laurent Gbagbo va tenter de remporter un scrutin qui a été sans cesse repoussé depuis la fin de son premier mandat en octobre 2005 en raison de la crise politico-militaire et de la partition du pays.
En septembre 2002, une rébellion a essayé de le renverser avant de s'emparer de la moitié nord de la Côte d'Ivoire. Les deux parties ont finalement signé un accord de paix le 4 mars 2007 pour réunifier le pays et organiser des élections.
Pour expliquer le choix du "camarade Laurent Gbagbo" comme candidat à la magistrature suprême, les représentants des différentes structures du FPI ont souligné son rôle dans le règlement de cette crise qui a bouleversé le pays et aussi provoqué une dégradation pendant des années des relations avec la France, ancienne puissance coloniale.
Ces cadres ont défendu "le génie politique" du chef de l'Etat qui a initié le dialogue direct inter-ivoirien ayant débouché sur l'accord de paix de Ouagadougou.
D'autres ont souligné "sa stature" de chef d'Etat et sa "vision" pour la Nation, rappelant qu'il n'avait pas pu, en raison de la crise, mettre en oeuvre la "refondation" qu'il promettait en 2000.
Un autre a enflammé la salle en rappelant que le président Gbagbo s'est battu "contre les ennemis de la Côte d'Ivoire" et "les réseaux obscurs de la +Françafrique+".
Le même orateur a critiqué sans les nommer ses adversaires les plus sérieux à la présidentielle: l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, respectivement candidats officiels du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et du Rassemblement des Républicains (RDR).
Ces deux poids lourds de la scène politique locale faisaient partie de la douzaine de candidatures qui avaient été rejetées avant la présidentielle de 2000.
Laurent Gbagbo avait ensuite battu au premier tour, le 22 octobre 2000, le défunt général Robert Gueï, qui avait pris la tête d'une junte militaire après le renversement en décembre 1999 d'Henri Konan Bédié.
M. Gbagbo devrait maintenant confirmer sa candidature lors d'une cérémonie d'investiture prévue au mois d'octobre, a indiqué à l'AFP M. Affi N'guessan.
Son programme de gouvernement sera présenté à cette occasion, a-t-il précisé. »
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samedi, 30 août 2008
Normalisation France-Côte d’Ivoire. Après l’amende honorable du PS, celle de la droite…
« Jean Claude Flory (député maire de Vals Les Bains, proche de Chirac) -“Gbagbo est un bon dirigeant” »
Le Temps — samedi 30 août 2008 — http://news.abidjan.net/h/302471.html
par Koné St Aguy, correspondant régional :
« La place publique de Ouragahio a abrité le jeudi dernier, une cérémonie marquant le jumelage des villes de Ouragahio et de Vals Les Bains, en France. Venu pour nouer un partenariat entre sa municipalité et celle de Ouragahio, le député maire de VALS LES BAINS, l'Honorable Jean Claude Flory a saisi l'occasion pour rendre un vibrant hommage au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Le parlementaire français issu du parti de Jacques Chirac a reconnu le travail abattu pour développer la Côte d'Ivoire, en général, et la sous-préfecture de Ouragahio, en particulier. Cette cérémonie conjointement organisée par la municipalité de Ouragahio en collaboration avec les cadres de ladite ville, s'est déroulée le jeudi 28 août 2008 à la place publique de la sous préfecture. Les populations sorties nombreuses étaient visiblement heureuses de présenter les danses du terroir à leurs invités. Mais avant, M.Ouraga Philippe, premier adjoint au maire de la localité a livré son mot de bienvenue à la délégation conduite par le député maire de VALS LES BAINS. Il a souhaité que pour une meilleure coopération bilatérale, la municipalité de VALS LES BAINS soit connectée sur le même site Internet que la ville de Ouragahio. Ceci pour partager les expériences et donner un cadre de vie idéale aux populations. Parlant de l'historique de ce partenariat, le député de Ouragahio Bayota, Boli Gaoudi a indiqué que c'est en juin 2002 que les premiers contacts ont été noués en France. Il a ensuite émis les vœux de voir ce mariage aboutir à un jumelage. A son tour, l'invité du jour, le député maire de VALS LES BAINS, Jean Claude Flory a d'emblée rendu un vibrant hommage au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo pour sa bravoure. Car à l'en croire, malgré la guerre le ¨Président tient et conduit le navire ivoire sûrement vers la paix. ''Je voudrais saluer le travail entrepris depuis quelques jours à Ouragahio dans le cadre du développement de votre localité. Les projets dont nous avons discuté vont se réaliser. Toutefois, je souhaite que tout le monde s'inscrive dans ce sens pour mieux consolider notre partenariat naissant. J'ai été satisfait de votre accueil chaleureux et de votre disponibilité. J'en sais gré. Et au nom de la délégation qui m'accompagne, je voudrais vous dire sincèrement merci. Nous repartons comblés de joie et garderons de bons souvenirs du peuple Bété, reconnu pour son sens d'ouverture'' a dit le député maire français. Le ministre Kadet Bertin, représentant le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a indiqué que la présence de Jean Claude Flory, à Ouragahio, est un acte de sympathie qu'il vient de poser en faveur des Ivoiriens et leur pays. '' Vous avez accepté de venir ici parce que vous voulez offrir vos services à nos populations. C'est un acte à saluer. Pendant la guerre, vous avez soutenu le président Gbagbo, malgré votre appartenance politique. Vous êtes député du parti de Jacques Chirac, mais cela ne vous a pas gêné pour apporter votre soutien aux Ivoiriens lorsqu'ils étaient dans des difficultés. Cela ne nous étonne pas du tout. Car vous aimez l'humanité''. Le ministre Kadet a, par ailleurs, demandé aux populations présentes de se faire enrôler afin de voter massivement Laurent Gbagbo au soir des élections d'octobre 2008. ''Il faut maintenir Gbagbo au pouvoir pour dire non à ceux qui pensent que le pouvoir se trouve dans la rue'', a-t-il conclu. La cérémonie s'est achevée par des échanges de présents entre les populations et leurs hôtes. A cette occasion, le député Jean Claude Flory a été fait chef coutumier Bété et porte désormais le nom ''Ouraga Bably'', Fondateur du village de Ouragahio. A noter que la délégation française était composée de cinq membres. »
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lundi, 11 août 2008
Next Einstein
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vendredi, 06 juin 2008
Laurent Gbagbo sur les événements de 2004 et sur l'affaire Kieffer
Interview d’Ulysse GOSSET pour France 24
Interview en entier : http://appablog.wordpress.com/2008/06/05/laurent-gbagbo-p...
Ulysse Gosset s’est entretenu avec Laurent Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire, un pays en crise depuis plusieurs années. Regardez l'entretien dans son intégralité sur le "Talk de Paris" vendredi 6 juin à 19h10, heure de Paris (GMT+2).
(
[…]
M. Laurent GBAGBO.- […] je ne me sens pas dans la peau d’un coupable. [...]
Il y a eu une guerre civile dans mon pays. L’état français, dirigé par Jacques Chirac, a pris des positions qui nous ont amenés à le suspecter légitimement. Bon !
Nous avons, dans une offensive militaire, décidé de rompre toutes les bases arrières de la rébellion. On nous a déclaré que ces bombardements ont fait des morts français.
Je m’incline encore devant les morts, mais j’ai dit qu’il fallait des enquêtes pour vérifier si ce sont nos bombardements qui ont coûté ces morts, et dans quelle situation, quelle condition. Ce n’est pas encore fait.
Là-dessus, l’armée française, présente en Côte d’Ivoire, est dirigée par le général Poncet. A-t-il reçu des ordres de Paris ou pas ? Je n’en sais plus rien aujourd’hui. Il se met à casser toutes nos flottes aériennes.
M. Ulysse Gosset.- C’était une mesure de réaction de la France…
M. Laurent GBAGBO.- Oui, oui. La réaction populaire dans la rue ne s’est pas fait attendre. Les Ivoiriens sont descendus dans la rue, outrés qu’une puissance étrangère vienne casser sa flottille militaire. Telles sont les conditions dans lesquelles, eux, ils ont certainement été agressés et sont partis.
Si on veut discuter des responsabilités, je suis prêt à le faire, mais de toutes les responsabilités. On ne peut pas dire : “Oui, ceux qui ont tout perdu”, et jouer sur les sentiments. Le droit ne joue pas sur les sentiments mais sur les faits.
M. Ulysse Gosset.- Vous, est-ce que vous seriez prêt à les indemniser personnellement en tant que chef de l’Etat ?
M. Laurent GBAGBO.- Je fais ce qui est bien pour mon pays. En tant que chef d’état, je fais ce qui est bien pour mon pays. Il y a des entreprises, je pense qu’elles sont indispensables au bien-être de mon pays, donc je les aide.
M. Ulysse Gosset.- Qu’est-ce que vous dites à tous les Français…
M. Laurent GBAGBO.- Je leur dis que ce n’est parce que j’ai décidé d’indemniser les entreprises à se réinstaller, que je considère que j’ai tort dans l’affaire. Il faut que ce soit clair. Je ne considère pas du tout que j’ai tort, et je considère même, et je le demande depuis longtemps, qu’une enquête soit ouverte sur l’ensemble des éléments.
Certains députés français ont demandé une commission d’enquête française. Elle n’a pas eu lieu cette commission, elle n’a pas fonctionné.
Si aujourd’hui, je décide d’aider à ouvrir l’école française, si je décide vraiment d’aider certaines entreprises à s’installer, dans la mesure de mes moyens, c’est parce que c’est utile pour mon pays. Cela ne vaut pas acceptation d’une culpabilité quelconque.
M. Ulysse Gosset.- Quel est message que vous adressez à ces Français expatriés, qui vivaient en Côte d’Ivoire, qui sont partis ? Vous leur dites : “Venez, c’est calme” ?
M. Laurent GBAGBO.- Je dis : venez chez vous parce qu’à part ces quelques malheureux militaires français dont on nous a signalé la mort sur le front là-bas, et pour lesquels je demande une enquête qui n’a jamais pu avoir lieu, je demande qu’on élucide ça, aucun Français n’a été détroussé en Côte d’Ivoire, aucun Français n’a été pillé, aucun Français n’a été tué, chassé.
M. Ulysse Gosset.- Il y a quand même eu de graves incidents. Des français ont été molestés et d’autres choses graves. Vous le savez bien…
M. Laurent GBAGBO.- Oui, mais je vous ai resitué le contexte, mais sur ça, je ne me sens pas coupable, pas du tout !
M. Ulysse Gosset.- Pour l’avenir, vous leur dites : “Il est temps de revenir en Côte d’Ivoire” ?
M. Laurent GBAGBO.- Voilà ! Il est temps de revenir chez vous. C’est pourquoi, Monsieur Gosset, je vous dis que les hommes qui font de la politique doivent être toujours sérieux et toujours responsables. En effet, chaque homme qui fait la politique est responsable des millions de vies, et les gens ne savent pas que les mots qu’ils prononcent, les phrases qu’ils prononcent peut amener à des débordements. Il faut que, de part et d’autre, nous soyons responsables.
Sur l'affaire Kieffer :
Réaction de la famille de GAK : ici.
[…]
M. Laurent GBAGBO.- […] Guy-André Kieffer a disparu. Nous avons fait les recherches comme nous avons pu. Nous avons fait beaucoup de recherches. Je me suis investi, effectivement, dans ces recherches tout le temps que j’ai cru qu’il s’agissait d’une affaire de disparition d’homme, qu’il fallait donc le retrouver. Je me suis rendu compte, il y a quelque temps, que s’était brandi dans certains milieux comme un chiffon rouge devant le taureau que je se suis censé être politiquement.
Chaque fois que certaines personnes sont en difficulté, ils brandissent Guy-André Kieffer. Ce n’est plus mon affaire. Je pense que c’est totalement déplacé de jouer comme ça sur des sentiments… Moi, j’ai fait mon travail de chef d’état.
M. Ulysse Gosset.- Ne serait-il quand même pas mieux que l’enquête avance et que le juge français en charge de cette affaire puisse travailler jusqu’au bout pour qu’on puisse avoir les résultats de l’enquête officielle et que la justice avance ?
M. Laurent GBAGBO.- Je ne suis pas juge.
M. Ulysse Gosset.- Seriez-vous d’accord ?
M. Laurent GBAGBO.- Est-ce que, moi, je l’empêche de travailler ?
M. Ulysse Gosset.- Je ne sais pas.
M. Laurent GBAGBO.- Il entre en Côte d’Ivoire quand il veut, il sort quand il veut. J’apprends qu’il est sorti, entré. C’est son affaire. Ce n’est plus la mienne. Depuis que j’ai su que les gens essayaient de brandir cette affaire comme un chiffon rouge politique, cela ne me regarde pas.
M. Ulysse Gosset.- Saura-t-on la vérité un jour ?
M. Laurent GBAGBO.- Je n’en sais rien ! C’est au juge de dire la vérité, pas à moi. Je ne suis pas juge. C’est le juge français, Ramaël, qui est en charge de ce dossier. Je ne suis pas Français, je ne suis pas chef d’état français et je ne suis pas juge français.
M. Ulysse Gosset.- De façon générale, ne redoutez-vous pas que certains contentieux entre la France et la Côte d’Ivoire ralentissent le processus de normalisation du rapprochement ?
M. Laurent GBAGBO.- Sur le contentieux ? Qu’est-ce que vous appelez le contentieux entre la France et la Côte d’Ivoire ? Je n’en vois pas ! Parce que si un Ivoirien disparaît en France, que je me mets à accuser Nicolas Sarkozy de l’avoir enlevé, vous comprenez que le monde ne peut plus avancer.
Vous savez comme moi qu’il y a des tas et des tas de personnes qui disparaissent, même en Europe.
M. Ulysse Gosset.- Je ne parlais pas de ça.
M. Laurent GBAGBO.- Non. Moi, je vous le dis. Vous ne parlez pas de ça, mais moi j’en parle. Il y a beaucoup de disparitions. Les petites filles qui disparaissent en Europe, les jeunes gens, il y en a beaucoup ! Accuse-t-on les chefs d’Etat de les avoir fait disparaître ?
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mercredi, 28 mai 2008
Elisabeth, 12 ans, violée par dix Casques bleus en Côte d'Ivoire
La Tribune de Genève — 28 Mai 2008 — http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/mon...
Les abus sexuels commis par les soldats de l'ONU et les travailleurs humanitaires restent impunis. Une ONG dénonce. Et appelle la communauté internationale à agir enfin.
par Andrés Allemand :
«Ils m'ont attrapée, jetée à terre, violée l'un après l'autre. Je voulais m'enfuir, mais ils étaient dix. J'étais terrifiée. Quand ils ont terminé, ils m'ont abandonnée là, baignant dans mon sang...» Elisabeth* n'avait que 12 ans, en juin dernier, lorsque son chemin a croisé celui des Casques bleus pakistanais. Pour son plus grand malheur. Les soldats de l'ONU effectuaient une mission de «maintien de la paix» en Côte d'Ivoire. Dans le village de la fillette, on affirme que les militaires n'ont jamais été inquiétés.
Le récit bouleversant d'Elisabeth n'est qu'un des trop nombreux témoignages recueillis par l'ONG britannique Save The Children au cours des douze derniers mois. A en croire le rapport publié hier, des abus sexuels sont commis régulièrement par des Casques bleus, mais aussi par des travailleurs humanitaires.
Il ne s'agit pas toujours de viols. Affamés, des enfants sont contraints de vendre des faveurs sexuelles contre de la nourriture ou du savon dans des zones dévastées par la guerre ou des catastrophes naturelles. Surtout en Côte d'Ivoire et en Haïti. Les petites victimes ont parfois à peine 6 ans! «Notre enquête met au jour les actes ignobles d'un petit nombre de personnes qui abusent les enfants les plus vulnérables au monde, qu'ils sont supposés protéger», dénonce à Londres la directrice de Save The Children, Jasmine Whitbread. L'ONG affirme qu'on trouve de tels «prédateurs» dans toutes les organisations.
L'Afrique à vendre?
Elle estime que les politiques de «tolérance zéro» n'ont pas été traduites sur le terrain. L'impunité serait totale. C'est pourquoi Save The Children appelle d'urgence les acteurs internationaux à faciliter le dépôt de plaintes, afin de pouvoir sanctionner sévèrement les coupables et apporter un soutien aux victimes...
«Déposer plainte? Mais la plupart des victimes ne le feront jamais! Les abuseurs sont ceux dont elles dépendent pour se nourrir», objecte un humanitaire onusien sous le couvert de l'anonymat. «La vérité, c'est qu'il faut être extrêmement solide pour faire ce boulot. Vous n'imaginez pas comme la tentation est forte. Le continent noir est si vulnérable... Toute l'Afrique est à vendre! Dans les zones d'intervention internationale, les gens sont traumatisés. Les pires abus sont commis à l'intérieur même des familles et des communautés. Il n'y a plus ni bien ni mal. Alors si les Casques bleus n'ont pas une sérieuse formation aux droits de l'homme, s'ils n'ont pas été choisis pour leur droiture, s'ils ne sont pas régulièrement envoyés en «décompression» dans une grande ville où ils peuvent accéder à la prostitution «légale», alors certains succombent à leurs pires fantasmes.»
«Quant aux humanitaires, ne les croyez pas à l'abri de leurs pulsions!» poursuit notre interlocuteur. «Les internationaux gagnent 15 à 20 fois plus que leurs collègues locaux, qui comptent pour 90% des employés. Ceux-ci sont recrutés au sein de cette population traumatisée. Ils sont engagés sur des contrats de courte durée. L'avenir n'est jamais assuré. Pour beaucoup, la motivation humanitaire est secondaire, la corruption banalisée et le vice à portée de main. Voilà les problèmes à résoudre. Il serait temps de les affronter.»
Elisabeth est un prénom d'emprunt
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mardi, 20 mai 2008
Mamadou Koulibaly aux populations de Tiassalé
«Koulibaly Mamadou aux populations de Tiassalé - “Gbagbo ne veut plus d’un gouvernement de tout le monde”»
Notre Voie — No 2985, lundi 19 mai 2008 — http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm :
par Robert Krassault, envoyé spécial :
« Le 3ème vice-président du Front populaire ivoirien, M. Koulibaly Mamadou, par ailleurs, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, était, les jeudi et vendredi derniers dans le département de Tiassalé. Il était porteur de plusieurs messages du président Laurent Gbagbo.
“Le président Laurent Gbagbo m’a dit de vous dire que la Côte d’Ivoire va mal et qu’il le sait. Il m’a dit de vous dire qu’il est au courant de vos plaintes et complaintes, de vos frustrations. Il m’a dit de vous dire de ne pas vous décourager, de tenir debout, d’espérer et d’avoir foi en la Côte d’Ivoire”, a expliqué M. Koulibaly Mamadou, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, 3ème vice-président du Front populaire ivoirien au pouvoir, le jeudi 15 mai dernier, aux populations de N’Douci rassemblées, pour la circonstance, au quartier Plateau Kotican et aux populations de Tiassalé qui avaient, elles, envahi aux premières heures de l’après-midi l’espace situé devant la pharmacie Akpo Joseph. Le lendemain, vendredi 16 mai, il donnait ce même message du chef l’Etat ivoirien aux populations de la nouvelle sous-préfecture de Binao-Boussoué qui avaient pris d’assaut, tôt le matin, l’espace du marché du quartier Boussoué.
Partout sur son passage, le président Mamadou Koulibaly a ainsi expliqué que le pays se porte très mal et tout dégringole. “Les entreprises ferment et donc il y a du chômage. Les entreprises ne se créent pas et donc il n’y a pas de travail pour les femmes et pour les jeunes. L’Etat, lui, a des difficultés, donc les retraites et les salaires sont difficiles à payer”, a-t-il indiqué. Il a expliqué que quand Gbagbo a pris le pouvoir, il avait promis aux Ivoiriens de faire en sorte que les enfants puissent aller à l’école. Parce que, a soutenu M. Koulibaly Mamadou, Gbagbo était convaincu qu’un pays ne peut se développer que s’il a beaucoup de gens partis à l’école. Des gens éduqués, bien formés qui apprennent dans de grandes écoles et grandes universités; des gens qui ont des compétences et puis qui ont du travail, etc.
La guerre a interrompu le programme de Gbagbo
“Malheureusement, à cause de la pauvreté, dira-t-il, on n’a pas pu faire ça pendant longtemps. On avait même dit qu’aux heures de l’école, si on trouvait un enfant dehors ou au champ, on l’attrape et on va demander à son père pourquoi l’enfant est dehors. Certains parents nous ont dit : “Mais l’école, c’est cher !”On a dit que ça va se faire gratuitement et que l’argent de l’Etat doit servir à payer l’école, puis à former les gens. Et puis le jour où il n’y aura plus d’analphabètes en Côte d’Ivoire, nous allons commencer à rentrer dans le monde du progrès et puis avancer. Malheureusement, le président Gbagbo dit qu’il n’a pas pu faire ce travail-là à savoir l’école gratuite et obligatoire, parce que la guerre est arrivée un an et demi après la prise du pouvoir”.
Le 3ème vice-président du Front populaire ivoirien ne s’est pas arrêté là. Il a aussi rappelé aux populations de N’Douci, Tiassalé et de Binao-Boussoué que Gbagbo avait aussi promis de faire la décentralisation. “Boga Doudou a fait les lois. On a tout voté. On a fait les élections. On a installé les maires. On a installé les conseils généraux; les départements ont été créés. L’idée était que si vous vouliez une école, un pont, une adduction d’eau, d’électricité, ce n’était pas la peine d’aller attendre dans le ministère, taper à la porte, aller et venir. Le président Gbagbo avait dit que si les populations, elles-mêmes, pouvaient élire le président de leur département, l’Etat ivoirien donne à ces présidents de département 3 milliards de FCFA par an. Ce n’était pas beaucoup, mais, pour commencer, c’était énorme. Malheureusement, à peine un mois installés, les départements n’ont pas fonctionné; il y a eu la guerre. Au lieu de 3 milliards par département, actuellement l’Etat ne donne que 300 millions de FCFA. Ça ne peut pas faire grand-chose. Le président Gbagbo m’a dit de vous dire qu’il n’a pas pu réaliser son programme. Il avait dit qu’il allait gouverner autrement. Mais aujourd’hui, nous voyons tous que le gouvernement ne fonctionne pas. Il a dit qu’il ne faut pas vous décourager. Il faut garder foi. Il faut garder confiance dans votre pays. Il ne faut pas penser aux difficultés locales, aux difficultés momentanées. Il ne faut pas tout abandonner. Il m’a dit de vous dire qu’il est au courant. Les difficultés dont vous parlez, il les connaît”.
Les élections vont mettre fin aux souffrances des populations
M. Koulibaly Mamadou a toutefois rassuré les militants du Front populaire ivoirien et tous ceux qui sont venus l’écouter que le mal dont souffre la Côte d’Ivoire ne peut pas perdurer. Parce qu’il a indiqué que le chef de l’Etat dit qu’il est convaincu que ces difficultés ne peuvent prendre fin qu’avec les élections. “Il n’ y a pas d’autres issues. On ne peut pas acheter des fusils pour nous entretuer. Il y a eu trop de morts déjà. Et puis 5 ans de guerre, on a vu ce que ça a coûté. Ceux qui ont provoqué souffrent. Ceux qui ont supporté souffrent. Ceux qui en ont été victimes souffrent. La Côte d’Ivoire souffre; les pays voisins souffrent. Aujourd’hui, tout le monde regrette. Le président Gbagbo dit qu’on va sortir de la crise par les élections”, a-t-il encore indiqué. Aussi le président Koulibaly Mamadou a-t-il attiré l’attention des populations de ne pas s’asseoir pour croire que quelqu’un d’autre ira voter pour elles. “Il n’y a pas d’autres votants que vous. C’est tous ceux qui sont ici et qui ont 18 ans. C’est tous ceux qui sont ici qui ont 17 ans, le temps des élections qui vont avoir au moins 18 ans. Ce sont les Ivoiriens et c’est la Côte d’Ivoire”, a précisé le 3ème vice-président du FPI. Qui a invité les populations à se rendre au bureau de vote le jour de l’enrôlement pour faire les papiers nécessaires: la carte d’électeur et la carte nationale d’identité; en se présentant devant l’agent recenseur avec son jugement supplétif ou l’extrait d’acte de naissance.
“Le président Gbagbo m’a dit de vous dire qu’il faut voter pour lui pour qu’il ait le pouvoir au premier tour afin qu’il compose son gouvernement pour sortir de la situation d’irresponsabilité dans laquelle nous sommes”, a rapporté M. Koulibaly Mamadou. Il a expliqué que si Laurent Gbagbo ne gagne pas au premier tour des élections, il sera obligé de négocier avec ses adversaires politiques. Pour le président de l’Assemblée nationale, cela veut dire que la Côte d’Ivoire restera dans la situation de gouvernement “Nzassa”. Un gouvernement mélangé. Aussi indique-t-il qu’il faut craindre pour l’avenir dans ce cas-là. “Gbagbo m’a dit de vous dire qu’il ne veut plus ça. Il veut gagner au premier tour. Il a besoin de votre soutien.Le président Gbagbo m’a dit de vous féliciter et vous remercier pour toute la patience que vous avez eue, parce que, malgré toutes ces difficultés que nous avons connues ici, les gens ne sont pas venus nous jeter des sacs de riz, de patate. On a continué à se débrouiller quand même. C’est dur, mais on se débrouille. Dieu merci ! Ça va mieux, mais on n’a pas d’idéal. Ça ne va bien. Ça va bien qu’en 2005. Mais ça va mieux qu’en 2002. C’est encore très mauvais et il nous faut serrer les coudes”, a conclu M. Koulibaly Mamadou. »
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mercredi, 14 mai 2008
Alpha Blondy vote Gbagbo
Alpha Blondy, star du reggae: "Voici mon candidat pour l’élection présidentielle"
Notre Voie — mardi 13 mai 2008 — http://www.notrevoie.com/a_la_une.asp?id=19846 :
« La star ivoirienne du reggae s’est envolée de nouveau, il y a quelques jours, pour une tournée internationale. Mais, avant de quitter Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, Alpha Blondy a tenu à nous livrer, en exclusivité, le nom du candidat à l’élection présidentielle pour lequel il a décidé personnellement de faire campagne et de voter. "Je demande aussi aux Ivoiriens de voter pour lui, le 30 novembre 2008", précise-t-il déjà. »
Entretien réalisé par Didier Depry et Schadé Adédé :
Notre Voie : Le premier tour de l’élection présidentielle se déroulera le 30 novembre prochain, selon la décision prise par la Commission électorale indépendante (CEI), en accord avec les différents acteurs politiques ivoiriens. Que vous inspire cette décision ?
Alpha Blondy : Le fait qu’on ait fixé une date est une très bonne chose. Cela signifie que nous allons vers une résolution définitive de la crise, you know ! Je pense qu’on commence à voir le bout du tunnel. Les acteurs qui ont contribué à faire avancer le processus de paix doivent assurément se sentir un peu soulagés. C’est la preuve que ceux qui veulent la paix ont eu raison des va-t-en-guerre.
N.V. : Qu’est-ce qui vous fait penser que l’on tiendra effectivement cette élection présidentielle à la date indiquée ?
A.B. : Ecoutez, moi j’ai toujours préféré la voie des urnes contre la voie des armes. Je ne peux que croire en la tenue prochaine de cette élection afin de voter pour mon candidat. Lorsque ce jeu démocratique sera en marche, mon candidat remportera, j’en suis sûr, l’élection au premier tour, parce qu’il est en symbiose avec le peuple.
N.V. : Qui est ce candidat pour lequel Alpha Blondy a opté ?
A.B. : Mon candidat se nomme Laurent Gbagbo. Je demande à tous mes bramôgô, à tous les Ivoiriens épris de démocratie véritable de voter le 30 novembre prochain pour lui. Il faut que nous donnions une leçon aux va-t-en-guerre.
N.V. : Qui sont ces va-t-en-guerre ?
A.B. : Il s’agit de tous ceux qui oeuvrent à contre courant de la paix. Je ne dirai pas leurs noms. Ils se reconnaîtront.
N.V. : Pourquoi avez-vous choisi Laurent Gbagbo comme candidat ?
A.B. : Je suis un citoyen ivoirien et, à ce titre, j’ai le droit de choisir le candidat qui répond à mes aspirations de paix. Le Président Laurent Gbagbo a été élu en octobre 2000, mais il n’a pas eu le temps de gouverner tranquillement. Il était obligé de colmater les brèches laissées ouvertes par ses prédécesseurs dans la société ivoirienne. Je voudrais qu’on lui donne le temps de travailler afin qu’il montre aux Ivoiriens ce dont il est capable.
N.V. : C’est le chef de l’Etat qui vous a convaincu de le soutenir ?
A.B. : (Il s’énerve un peu) Chers amis, personne ne m’a rien demandé ! Je suis capable d’opérer librement mon choix. C’est le citoyen ivoirien Koné Seydou dit Alpha Blondy qui appelle à voter pour son candidat Laurent Gbagbo, you know. C’est tout !
N.V. : Vous n’êtes pas un citoyen ordinaire. Vous êtes la plus grosse star du pays, une personnalité adulée par des millions de mélomanes d’obédiences diverses. Cela doit vous incliner à être neutre…
A.B. : (Il reprend son souffle) Bruce Springsteen est un citoyen américain célèbre; il a demandé récemment à ses concitoyens de voter pour son candidat Barak Obama. En France, avant l’élection présidentielle, Johnny Hallyday, aussi célèbre, avait demandé de voter pour Nicolas Sarkozy. Pourquoi cela serait-il interdit à Alpha Blondy ?
N.V. : Mais parce que les Etats-Unis et la France ne sont pas la Côte d’Ivoire, un pays qui sort d’une guerre politico-militaire…
A.B. : Mais tous les pays ont connu leur période de crise. Même les Etats-Unis et la France. Cela n’a pas empêché que les citoyens, qu’ils soient célèbres ou non, aient un parti pris s’agissant des candidats aux élections. Moi Alpha Blondy, j’ai un parti pris. Je voterai pour Gbagbo afin que les uns et les autres comprennent que seules la démocratie et les urnes peuvent nous aider. Pas les armes. Ce n’est pas parce que je suis un artiste que je ne dois pas avoir de choix politique. Je suis pour la démocratie et pour Laurent Gbagbo.
N.V. : Avant l’élection présidentielle de 2000, vous aviez aussi demandé que les Ivoiriens votent pour Laurent Gbagbo. C’est un candidat qui doit particulièrement vous séduire…
A.B. : Exactement. Je suis contre la prise du pouvoir par les armes. En 2000, lorsque Laurent Gbagbo était face au général Robert Guéi pour l’élection présidentielle, j’ai demandé que les Ivoiriens votent pour le candidat civil, Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, je récidive je voudrais qu’on vote pour mon candidat, you know. Didier Depry peut demander qu’on vote pour le candidat Kouassi ou Yéo, c’est son droit. Mais qu’il n’oublie pas aussi que moi, j’ai le droit comme lui de demander qu’on vote pour Laurent Gbagbo qui est mon candidat. C’est clair ?
N.V. : Vous ne risquez pas de fâcher une partie de votre public en ayant un tel parti pris ?
A.B. : Ce n’est pas parce qu’ils aiment ce que je fais que je deviens prisonnier de leur amour. Ça, je dis non !!! Ceux qui veulent se fâcher, je crois qu’ils se fâcheront. C’est pas grave ! Mais ils comprendront plus tard que j’avais raison de choisir Laurent Gbagbo. Je respecte le choix de chacun. Je demande qu’on en fasse autant pour moi. Par la même occasion, j’appelle tous les Ivoiriens à voter pour mon candidat. Je m’impliquerai dans la campagne pour qu’au soir du 30 novembre 2008, mon candidat soit déclaré vainqueur.
N.V. : Vous êtes ainsi de plain-pied dans l’activité politique…
A.B. : La politique, you know, si tu ne l’as fait pas, elle te fera. Dès l’instant où vous avez le passeport d’un pays, c’est de la politique. Dès l’instant où vous êtes appelé à aller voter, c’est de la politique. Que tu le veuilles ou pas, tu es citoyen d’un pays et ta vie est régie par les politiques. Qu’on arrête donc de brandir la politique comme un épouvantail. Je ne suis pas un politicien, mais j’ai appris que dans un régime démocratique, il faut aller aux urnes pour choisir librement son ou ses dirigeants. Avant d’être Alpha Blondy, je suis d’abord un citoyen ivoirien. C’est donc ce citoyen ivoirien qui vous dit qu’il a un candidat pour l’élection présidentielle de novembre prochain. Il s’agit de Laurent Gbagbo.
N.V. : Que reprochez-vous aux autres candidats dont les plus importants sont Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ?
A.B. : Je ne reproche rien aux autres candidats… Si, je reproche beaucoup de choses à l’un d’eux, Alassane Ouattara. Tout le monde sait ce que je lui reproche. Mais je préfère ne pas y revenir (Il insiste). [Voir ce qu’il en dit sur le blog de Théo : http://kouamouo.ivoire-blog.com/archive/2008/05/13/]
N.V. : Le 24 avril dernier, les partis politiques ivoiriens ont signé un code de bonne conduite en présence du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et du représentant du facilitateur du dialogue direct, Bouréima Badini. Pensez-vous que les acteurs ivoiriens respecteront ce code ?
A.B. : Tous ne le respecteront pas, j’en suis sûr. Il y aura un ou deux qui violeront les termes de cet accord de bonne conduite au moment de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Ils montreront leur face de mauvais perdants, d’adversaires de la démocratie. Ce sont ces personnes-là qui m’intriguent.
N.V : De qui parlez-vous ?
A.B : Je ne citerai pas de noms. Ils se dévoileront d’eux-mêmes aux Ivoiriens.
N.V : Vous aviez exigé, dans l’une de vos célèbres chansons, le départ définitif de l’armée française installée sur le territoire ivoirien depuis les années 60. Maintenez-vous toujours cet engagement ?
A.B : Il n’ y a pas de demi-indépendance. On est indépendant ou on ne l’est pas. Il faut que l’armée française s’en aille. Il faut que notre indépendance soit vraie. Il faut mettre fin à cette hypocrisie. Nous sommes un pays souverain. On n’accepte pas indéfiniment la présence d’une armée étrangère sur son sol. Ce n’est pas normal. C’est démocratiquement injuste.
N.V. : Le Président Laurent Gbagbo disait, récemment dans une interview à la presse française, qu’il ne voit pas d’inconvénients à ce que le 43ème Bataillon d’infanterie marine français (43ème BIMA) ferme sa base en Côte d’Ivoire. Vous aviez vous-même dit, avant sa déclaration, que vous soutiendrez le candidat qui demandera le départ de l’armée française. Cette convergence de vues vous a-t-il davantage rapproché de votre candidat ?
A.B. : Je reconnais l’avoir dit. Mais sachez que mon candidat, le Président Laurent Gbagbo, m’a déjà fait honneur en plusieurs occasions.
N.V. : Lesquelles ?
A.B. : Par exemple, il a initié le dialogue direct. Avec ses frères Soro et Compaoré. Il a permis à la Côte d’Ivoire de sortir progressivement de cette crise à travers l’accord de Ouagadougou.
(Après une pause) Oui, la position du Président Gbagbo par rapport à l’armée française ne fait que me conforter dans mon choix.
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lundi, 12 mai 2008
Le Pr Harris Memel-Fotê s’est éteint
Fraternité Matin — 12 mai 2008 — http://www.fratmat.info/1,,,1_fgfd10,,1.php?,__=eb,,0-0&a... :
« L’ "Encyclopédie humaine", comme l’a baptisé le Professeur Barthélemy Kotchy, s’est refermée. La triste nouvelle est tombée, hier soir 11 mai 2008, dimanche de Pentecôte. L’illustre professeur Memel Fotê Harris s’est éteint au matin du même jour, laissant derrière lui sa chère patrie, la Côte d’Ivoire, compagnons de lutte, adversaires politiques, disciples, condisciples et parents, consternés et tristes.
Récemment encore, le Professeur Harris Memel Fotê était au cœur d’une série de journées hommages à sa personne, «à titre costume…plutôt qu’à titre posthume», disait-on en souriant. C’était au mois de janvier dernier. «Memel a révolutionné la pensée en Côte d’Ivoire. Son œuvre sera connue comme base de l’enseignement philosophique de demain. Je suis fier de lui», s’était d’ailleurs réjoui le Président de la République SEM. Laurent Gbagbo.
Harris Memel-Fotê est né en 1930 à Mopoyem (Dabou), en Côte d’Ivoire. Philosophe, anthropologue, sociologue, cette éminence grise des sciences des sciences humaines était président de l’Académie des sciences, des cultures, des arts et des diasporas africaines (ASCAD) de Côte d’Ivoire et membres de plusieurs sociétés savantes, membre de l'Académie universelle des cultures. Ses étudiants, séduits par ses valeurs, l'appelaient affectueusement "Ogotemmêli", en référence à une figure légendaire du pays Dogon (Mali).
Harris Memel-Fotê laisse dans la mémoire des Ivoiriens et certainement des Africains une brillante carrière d'universitaire partagée entre la Côte d'Ivoire (où il a fondé dans les années 1960 l'Institut d'ethno-sociologie) et la France, où il a été directeur d'études à l'Institut des hautes études en sciences sociales de Paris. »
Un penseur au coeur de l'actualité :
http://delugio.zeblog.com/2008/05/12
Hommage du Président Gbagbo :
http://unevingtaine.wordpress.com/2008/05/13/
Voir aussi sur le blog d'Edgar Yapo.
21:43 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vingtaine, côte d'ivoire, afrique, delugio, politique, actualité, international
dimanche, 11 mai 2008
"Le jour où Nicolas Sarkozy s’est repenti" !
… titre LIBERATION.FR, dimanche 11 mai 2008 (Source AFP) :
« Nicolas Sarkozy a appelé samedi à regarder «de façon lucide et apaisée» l’histoire de l’esclavage, tout en soulignant que l’asservissement restait une question actuelle. Le chef de l’Etat présidait dans les jardins du Luxembourg les cérémonies de la troisième journée nationale de commémoration des «mémoires de la traite négrière de l’esclavage et de leurs abolitions», instaurée en 2006 par son prédécesseur Jacques Chirac.
Evoquant l’esclavage des Noirs, «blessure profonde qui pèse encore sur les consciences», «crime contre l’humanité», Nicolas Sarkozy a, dans son discours, exhorté à regarder «cette histoire telle qu’elle a été», car «c’est l’histoire de France». »
La suite : http://www.liberation.fr/actualite/societe/325711.FR.php
…
Et puisqu'il est question d'enseignement scolaire, imaginant donc bien que vont apparaître des Pétré-grenouillages — concernant un certain « essai d’histoire globale des traites négrières » aussi célèbre quant au titre qu’inconnu quant au contenu — je me permets de signaler ces quelques remarques notées à ma lecture de ce livre : http://unevingtaine.wordpress.com/2008/04/14/guerre-et-ci... (2e partie : "L'ont-ils lu?").
17:18 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : afrique, delugio, politique, actualité, international
vendredi, 19 octobre 2007
Préparation de l’élection présidentielle ivoirienne
Notre Voie — vendredi 19 octobre 2007 — http://news.abidjan.net/h/269159.html
« Alassane Ouattara à sa sortie d`audience avec le Président Gbagbo - “Nous avons eu un bon entretien” »
par Boga Sivori :
« L'entretien que le président de la République, Laurent Gbagbo, a eu hier, au palais de la présidence au plateau avec Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, s'est déroulé en deux étapes. La première en présence de mme Henriette Diabaté, secrétaire générale du Rassemblement des Républicains (RDR) et Amadou Soumahoro membre de la direction dudit parti. La deuxième a été un huis clos entre le président Gbagbo et le président du RDR. A la fin de la rencontre, M. Alassane Ouattara a fait la déclaration qui suit : «C'est une visite fraternelle. Je suis venu saluer le chef de l'Etat. Nous avons engagé une phase importante du processus de paix de l'accord politique de Ouagadougou : les audiences foraines. Et il est important que ces audiences se passent dans un climat apaisé et que les problèmes de fond, notamment la question de citoyenneté, soient réglées de manière définitive pour nous permettre d'aller aux élections. Donc nous sommes venus voir le chef de l'Etat et nous avons vu cet après-midi, le premier ministre pour leur dire que c'était important pour nous de leur faire part de nos premières réactions et de dire qu'il est important que ce processus se passe dans la tranquillité, dans la sérénité, que les ivoiriens qui n'ont pas de papiers puissent les obtenir et qu'on puisse également commencer le processus d'identification avec le choix de l'opérateur dans les plus brefs délais pour permettre de produire les cartes d'identité, les cartes d'électeur et de procéder au recensement électoral. Car c'est après tout cela qu'on pourra faire des élections démocratiques, des élections propres. Nous avons eu un bon entretien avec le chef de l'Etat et je me réjouis qu'il a également la volonté, parce que nous avons insisté qu'il faut une ferme volonté du chef de l'Etat et du premier ministre pour que ce processus avance efficacement et respecte les délais qui ont été convenus. Je vous remercie”.
Selon des indiscrétions, Ouattara est allé voir le chef de l'Etat et le Premier ministre suite aux nombreux cas de fraude dont se sont rendus coupables un certain nombre d'individus dans le cadre des audiences foraines.
On pourrait se poser la question de savoir pourquoi, à chaque fois qu'on découvre des cas de fraude sur la nationalité, Ouattara est dans tous ses états et fait feu de tout bois. Est-ce un aveu cet homme dont l'identité a été gravement mise en doute par la plus haute juridiction du pays ? »
15:10 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Vingtaine, Côte d'Ivoire, Afrique, Delugio, Politique, Actualité, International