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dimanche, 09 novembre 2008

Obama élu - Eloquence...


... de Jessie Jackson

j.jackson.jpg

samedi, 08 novembre 2008

Obama, un autre regard

 

Sur le blog de Théo, le regard d'Achille Mbembé à la veille de l'élection :

"Barack Obama, une certaine figure du monde"

 

 

mercredi, 05 novembre 2008

Yes they did

 

 

ET ICI...

 

 

mercredi, 17 septembre 2008

Effet net ?



Libération publie aujourd’hui un article sur une histoire passée sous silence – sauf dans les milieux concernés par les méfaits de la Françafrique et dans quelques reportages télé diffusés au milieu de la nuit.

La chose est suffisamment significative pour être signalée : cinquantenaire de la mort du leader camerounais Ruben Um Nyobè… et silence général.

L’article de Libération (http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/35234...) qui, à ma connaissance, fait exception, est-il un fruit de l’effet net ?

Tout circule sur le net, les événements récents concernant la Françafrique, notamment lors de la crise franco-ivoirienne, ont montré que les grands médias sont désormais mal venus de taire et déformer ce qui circule de toute façon sur le net ; puis les déborde et les oblige à « réviser » leur premier discours qui venait à l’appui du pouvoir…




Effet grands médias ?



Yoro signale
la publication sur Rue89 d’un article enfin normal dans un journal français — journal en ligne — sur le pouvoir ivoirien et sur les suites de l’accord de Ouagadougou, via une présentation « normale » de Simone Gabgbo — a des lustres des caricatures que les grands médias nous ont infligées…

Effet « grands médias » qui a laissé ses traces : suite à l’intéressant article —
http://www.rue89.com/2008/09/16/crise-ivoirienne-et-si-si...
, repris de L'observateur paalga — de Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana, des commentaires ont retenu surtout des éléments (absents de l’article) de l’ancien « portrait » au vitriol assené dans tous les journaux français pour « présenter » Mme Gabgbo.

C’est ainsi que les « commentaires » passent à côté du propos de l’article, pour reprendre, par exemple, les anciennes accusations de « racisme » : il était tellement rassurant en France à l’époque de penser que l’armée française ne faisait que protéger un peuple de son pouvoir « raciste », fût-ce au prix de « bavures », comme devant l’hôtel Ivoire…





samedi, 06 septembre 2008

"Demain je reviendrai"



La suite ici.

 

 

dimanche, 31 août 2008

Gbagbo candidat de son parti à la présidentielle



… et silence radio, aucun tollé, dans la « communauté internationale »… Que de chemin parcouru !…


« Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo candidat de son parti à la présidentielle »

YAMOUSSOUKRO (AFP) - samedi 30 août 2008 - 21h06

- http://www.izf.net/upload/AFP/francais/special/afrique/AF... :

« Huit ans après son accession au pouvoir, le président ivoirien Laurent Gbagbo a été officiellement et sans surprise désigné samedi candidat de son parti politique, le Front populaire ivoirien (FPI), à l'élection présidentielle du 30 novembre en Côte d'Ivoire.

"Nous venons ce jour du 30 août 2008 de désigner Laurent Gbagbo comme notre candidat", a déclaré le président du FPI, Pascal Affi N'guessan, à l'issue d'une convention extraordinaire du parti organisée à Yamoussoukro et consacrée exclusivement à cette question.

"Nous avons besoin d'un meneur, d'un guide, d'un leader pour que notre rêve se réalise. C'est une mission que nous venons de lui confier", a poursuivi M. Affi N'guessan lors de son discours de clôture.

"Notre part, c'est de tout faire pour que Laurent Gbagbo triomphe le 30 novembre 2008", a-t-il ajouté en appelant les militants du parti "à taire les luttes intestines".

La désignation de l'ancien président et fondateur du FPI a été une formalité dans la mesure où les plus importants cadres du parti appellent depuis des mois les Ivoiriens à voter pour lui et que personne ne s'était présenté contre lui.

Laurent Gbagbo n'était pas présent, son entourage expliquant qu'il avait préféré "laisser les militants choisir librement".

Elu une première fois en 2000, Laurent Gbagbo va tenter de remporter un scrutin qui a été sans cesse repoussé depuis la fin de son premier mandat en octobre 2005 en raison de la crise politico-militaire et de la partition du pays.

En septembre 2002, une rébellion a essayé de le renverser avant de s'emparer de la moitié nord de la Côte d'Ivoire. Les deux parties ont finalement signé un accord de paix le 4 mars 2007 pour réunifier le pays et organiser des élections.

Pour expliquer le choix du "camarade Laurent Gbagbo" comme candidat à la magistrature suprême, les représentants des différentes structures du FPI ont souligné son rôle dans le règlement de cette crise qui a bouleversé le pays et aussi provoqué une dégradation pendant des années des relations avec la France, ancienne puissance coloniale.

Ces cadres ont défendu "le génie politique" du chef de l'Etat qui a initié le dialogue direct inter-ivoirien ayant débouché sur l'accord de paix de Ouagadougou.

D'autres ont souligné "sa stature" de chef d'Etat et sa "vision" pour la Nation, rappelant qu'il n'avait pas pu, en raison de la crise, mettre en oeuvre la "refondation" qu'il promettait en 2000.

Un autre a enflammé la salle en rappelant que le président Gbagbo s'est battu "contre les ennemis de la Côte d'Ivoire" et "les réseaux obscurs de la +Françafrique+".

Le même orateur a critiqué sans les nommer ses adversaires les plus sérieux à la présidentielle: l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, respectivement candidats officiels du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et du Rassemblement des Républicains (RDR).

Ces deux poids lourds de la scène politique locale faisaient partie de la douzaine de candidatures qui avaient été rejetées avant la présidentielle de 2000.

Laurent Gbagbo avait ensuite battu au premier tour, le 22 octobre 2000, le défunt général Robert Gueï, qui avait pris la tête d'une junte militaire après le renversement en décembre 1999 d'Henri Konan Bédié.

M. Gbagbo devrait maintenant confirmer sa candidature lors d'une cérémonie d'investiture prévue au mois d'octobre, a indiqué à l'AFP M. Affi N'guessan.

Son programme de gouvernement sera présenté à cette occasion, a-t-il précisé. »

 



 

samedi, 30 août 2008

Normalisation France-Côte d’Ivoire. Après l’amende honorable du PS, celle de la droite…



« Jean Claude Flory (député maire de Vals Les Bains, proche de Chirac) -“Gbagbo est un bon dirigeant” »

Le Temps samedi 30 août 2008 — http://news.abidjan.net/h/302471.html  

par
Koné St Aguy, correspondant régional 
:

« 
La place publique de Ouragahio a abrité le jeudi dernier, une cérémonie marquant le jumelage des villes de Ouragahio et de Vals Les Bains, en France. Venu pour nouer un partenariat entre sa municipalité et celle de Ouragahio, le député maire de VALS LES BAINS, l'Honorable Jean Claude Flory a saisi l'occasion pour rendre un vibrant hommage au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Le parlementaire français issu du parti de Jacques Chirac a reconnu le travail abattu pour développer la Côte d'Ivoire, en général, et la sous-préfecture de Ouragahio, en particulier. Cette cérémonie conjointement organisée par la municipalité de Ouragahio en collaboration avec les cadres de ladite ville, s'est déroulée le jeudi 28 août 2008 à la place publique de la sous préfecture. Les populations sorties nombreuses étaient visiblement heureuses de présenter les danses du terroir à leurs invités. Mais avant, M.Ouraga Philippe, premier adjoint au maire de la localité a livré son mot de bienvenue à la délégation conduite par le député maire de VALS LES BAINS. Il a souhaité que pour une meilleure coopération bilatérale, la municipalité de VALS LES BAINS soit connectée sur le même site Internet que la ville de Ouragahio. Ceci pour partager les expériences et donner un cadre de vie idéale aux populations. Parlant de l'historique de ce partenariat, le député de Ouragahio Bayota, Boli Gaoudi a indiqué que c'est en juin 2002 que les premiers contacts ont été noués en France. Il a ensuite émis les vœux de voir ce mariage aboutir à un jumelage. A son tour, l'invité du jour, le député maire de VALS LES BAINS, Jean Claude Flory a d'emblée rendu un vibrant hommage au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo pour sa bravoure. Car à l'en croire, malgré la guerre le ¨Président tient et conduit le navire ivoire sûrement vers la paix. ''Je voudrais saluer le travail entrepris depuis quelques jours à Ouragahio dans le cadre du développement de votre localité. Les projets dont nous avons discuté vont se réaliser. Toutefois, je souhaite que tout le monde s'inscrive dans ce sens pour mieux consolider notre partenariat naissant. J'ai été satisfait de votre accueil chaleureux et de votre disponibilité. J'en sais gré. Et au nom de la délégation qui m'accompagne, je voudrais vous dire sincèrement merci. Nous repartons comblés de joie et garderons de bons souvenirs du peuple Bété, reconnu pour son sens d'ouverture'' a dit le député maire français. Le ministre Kadet Bertin, représentant le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a indiqué que la présence de Jean Claude Flory, à Ouragahio, est un acte de sympathie qu'il vient de poser en faveur des Ivoiriens et leur pays. '' Vous avez accepté de venir ici parce que vous voulez offrir vos services à nos populations. C'est un acte à saluer. Pendant la guerre, vous avez soutenu le président Gbagbo, malgré votre appartenance politique. Vous êtes député du parti de Jacques Chirac, mais cela ne vous a pas gêné pour apporter votre soutien aux Ivoiriens lorsqu'ils étaient dans des difficultés. Cela ne nous étonne pas du tout. Car vous aimez l'humanité''. Le ministre Kadet a, par ailleurs, demandé aux populations présentes de se faire enrôler afin de voter massivement Laurent Gbagbo au soir des élections d'octobre 2008. ''Il faut maintenir Gbagbo au pouvoir pour dire non à ceux qui pensent que le pouvoir se trouve dans la rue'', a-t-il conclu. La cérémonie s'est achevée par des échanges de présents entre les populations et leurs hôtes. A cette occasion, le député Jean Claude Flory a été fait chef coutumier Bété et porte désormais le nom ''Ouraga Bably'', Fondateur du village de Ouragahio. A noter que la délégation française était composée de cinq membres. »




lundi, 11 août 2008

Next Einstein



L'article de Théophile Kouamouo sur Rue 89 :

Le prochain Einstein, un Africain?


next einstein.jpg

 

 

 

mardi, 22 juillet 2008

Quand le ‘spécialiste Afrique’ de ‘Libé’ prend le procureur ivoirien de la République pour son boy…



C’est Djignab qui dévoile ce symptôme-clef de l’attitude de Hofnung.

« Farfelu » : c’est la sentence que laisse tomber Hofnung quand le procureur de la République ivoirienne s’appuie sur des menaces de mort proférées pour suspecter des collaborateurs de Kieffer (pour Hofnung, cela fait « aucun élément pouvant entraîner leur mise en examen »).

« Farfelu » aussi sans doute, le fait — qu’omet naturellement Hofnung — que l’un d’eux ait concédé à RFI (cf. article ci-dessous *) avoir des raisons de lui en vouloir !

andouille1.jpgCela ne fait certes pas un coupable, mais si « le 3e substitut du procureur de St Brieuc », pour reprendre l’image de Djignab, avait ne serait-ce que la moitié de telles bases pour inculper quelqu’un, Hofnung le trouverait-il « farfelu » ?

L’obséquiosité à laquelle nous a habitués Hofnung quand il s’agit de gradés moyens de la hiérarchie française n’en laisse que peu de doutes… Ainsi Hofnung en 2004
(cf. article ci-dessous **) n’avait pas jugé « farfelu » le propos du Col Destremau — Hofnung s’en est même fait, et sans rire, le porte-voix —, selon lequel les chars français avaient encerclé la résidence de Gbagbo parce qu’ils s’étaient trompés de route !

Oui mais voilà, Destremau est un colonel français, pas le Procureur de la République (excusez du peu) d’une colonie. Avec le procureur Tchimou, on peut tout se permettre quand on est « spécialiste Afrique » d’un quotidien français qui se plie en quatre pour faire la promotion du dernier disque de Mme B.-S.

Bien sûr, pour Hofnung, il n’est pas « farfelu » non plus que la « convocation » à Paris de la présidente (Simone Gbagbo) du groupe majoritaire à Assemblée nationale et d’un ministre d’État (Bohoun Bouabré) se soit faite via RFI ! (Il n’en fait même pas mention !)

Hofnung peut ainsi montrer tout son courage contre un pays, la Côte d’Ivoire, où la presse nationale insulte le Président sans être inquiétée ; avec comme gage de courage pour Hofnung, depuis que Chirac n’est plus au pouvoir, une petite égratignure éventuelle en toute fin d’article contre l’ancien pouvoir français : « deux hauts responsables français séjournaient en Côte-d’Ivoire » au moment de la disparition de Kieffer… Cela dit, ce fait ne saurait, pour Hofnung, qu’être « une coïncidence » (sic).

Entre temps, le pouvoir ivoirien aura été traité de « clan » et la lutte contre la corruption de la filière café-cacao comme n’ayant pas d’autre sens qu’électoraliste…

Une corruption qui, il est vrai, n’aurait, dit-on, rien à envier à celle qui, dit-on, sévirait en France, où, dit-on aussi, il y aurait (qui sait ?) des pressions pour faire disculper des amis aux frais du contribuable.

Mais là, ce ne saurait être le fait de juristes farfelus…


*

 


* Affaire Kieffer : du mouvement ?


1) Interview par RFI d’un des Français dont le procureur
de la République ivoirien
a demandé la mise en examen :

(Voir l'interview commentée par Edgar Yapo)

samedi 12 juillet 2008 - Par RFI http://news.abidjan.net/h/297651.html :

« […]

Dans une interview exclusive avec notre correspondant à Abidjan, l’un des accusés, Jean-Michel Aron-Brunetière, dément formellement toute implication dans la disparition de Guy-André Kieffer.

Jean-Michel Aron-Brunetière : Je suis véritablement bouleversé de savoir que je suis mis en cause et je tiens à déclarer de la manière la plus solennelle que Monsieur le procureur de la République a dû être mal renseigné, que je n’ai absolument rien à voir avec la disparition de Guy-André Kieffer.

RFI : Est-ce que vous l’avez menacé avec un pistolet dans le bureau du PDG de la CCC ?

J.M. Aron-Brunetière : C’est une information complètement aberrante, absurde et ridicule. Jamais de la vie.

RFI : Vous n’avez jamais menacé Guy-André Kieffer de mort ?

J.M. Aron-Brunetière : Jamais de la vie.

RFI : Pourquoi est-ce que votre nom sort à votre avis ?

J.M. Aron-Brunetière : Je suis incapable de vous répondre, il est possible que cela se fasse dans la mesure où j’ai connu et côtoyé Guy-André Kieffer, qui a travaillé effectivement pour la CCC pendant quelques mois, mais je ne peux pas trouver d’autres explications.

RFI : Quels étaient vos rapports avec Guy-André Kieffer ?

J.M. Aron-Brunetière : Pas si bons que cela, je n’appréciais pas tellement l’homme.

RFI : Pourquoi ?

J.M. Aron-Brunetière : Probablement, il écrivait des articles dans des journaux sous de faux noms et personnellement ce sont des choses que je n’approuve pas.

RFI : Vous le lui avez dit ?

J.M. Aron-Brunetière : Je lui ai dit.

RFI : Comment avait-il réagi ?

J.M. Aron-Brunetière : Cela ne lui a pas plus, mais cela n’a pas dégénéré de la manière qui est rapportée aujourd’hui.

RFI : A votre connaissance, est-ce que des dirigeants de CCC ont menacé de mort Guy-André Kieffer ?

J.M. Aron-Brunetière : Je n’ai aucune possibilité de vous répondre, mais ça me paraît absurde.

[…] »


2) Dépêche de l’Agence de Presse Africaine :

« Côte d’Ivoire-France : Le juge Ramael est incompétent pour convoquer Mme Gbagbo, selon le procureur de la République »

samedi 12 juillet 2008 - Par Agence de Presse Africaine — http://news.abidjan.net/h/297650.html
:

«
Abidjan - Le procureur de la République ivoirien, Raymond Tchimou a estimé vendredi que son collègue français, Patrick Ramaël « n’est pas compétent de manière territoriale » pour convoquer madame Simone Ehivet Gbagbo dans le cadre de l’affaire du journaliste franco canadien, Guy André Kieffer, a appris APA vendredi à Abidjan.

«Nous avons appris dans la presse qu’il a convoque la première dame de la Côte d’Ivoire et le ministre Bohoun Bouabré. Mais jusque là je n’ai pas encore entendu de sa part qu’il confirmait ou infirmait cette déclaration faite dans la presse », a-t-il expliqué.

Lorsque nous étions ensemble avec lui, a poursuivi M. Tchimou « il nous a fait savoir qu’il viendrait en Côte d’Ivoire pour entendre certaines personnalités ».

«Il sait bien le cheminement. Je ne pense pas qu’un haut magistrat de ce genre puisse violer les accords de coopération existant entre nos deux pays. Cela m’étonnerait », a-t-il laissé entendre.

Selon M. Tchimou, le procureur français est obligé de passer par voie dérogatoire internationale c’est-à-dire qu’il faut qu’il demande au pays dans lequel se trouve ce citoyen, la possibilité de l’entendre.

"Et lui-même ne peut pas le faire par ce qu’il n’est pas compétent de manière territoriale », a poursuivi le procureur Tchimou à propos de son collègue français.

Il a par ailleurs demandé l’inculpation de quatre Français dans le cadre de l’enquête sur la disparition en 2004 du journaliste franco-canadien Kieffer.

«Ces donnés nous ont semblé assez crédibles. Quelqu’un qui dit va te cacher, deux jours après tu disparais. Moi je n’ai pas besoins d’aller loin. Je commence par lui demander, qu’est ce qui s’est passé. Donc en tant que magistrat nous allons ensemble chercher dans ce sens. C’est pourquoi, la collaboration avec le collègue français est nécessaire pour qu’on sache la vérité » a-t-il dit à propos d’une enquête qu’il mène en France.

«Dès lors l’inculpation de ces quatre personnes comme auteurs ou complices de l’enlèvement, de la séquestration ou de l’assassinat de Kieffer, s’impose dans le cadre de la manifestation de la vérité » a conclu le procureur Tchimou. »



3) Voir aussi :

Le blog d'Edgar Yapo : http://leblogdedgaryapo.ivoire-blog.com/archive/2008/07/1...

Le blog de Fabien de Ménilmontant : http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2008/07/la-justice-ivoi.html

AFP : http://news.abidjan.net/h/297647.html

nouvelobs.com : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20080712.OBS2585/kieffer__la_justice_ivoirienne_evoque_une_piste_francai.html

 

*

 

** « Une vingtaine » - II

(Delugio - 10/12/2004)

 

Après avoir changé cinq ou six fois de parole, la ministre française de la Défense, forcée d’admettre que l’armée française a tué des citoyens ivoiriens — « une vingtaine » tout au plus ! « bousculades » incluses —, tente de faire une synthèse de ses variations en expliquant (dans « Le Figaro », 08.12.04) : nos soldats, menacés, n’ont pas pu s’y prendre autrement (par exemple depuis des hélicoptères) qu’en faisant ce qu’elle a appelé « usage total de leurs armes ». Peut-être aurait-elle pu être crue plus facilement si elle avait tenu la même parole dès le départ ? Mais à présent ! Ne peut la croire spontanément que qui ne demandait qu’à être convaincu avant même ses « explications ».

Est-ce la raison pour laquelle la nouvelle stratégie de communication française semble se situer dans le registre de l’humour ?! Le journal « Libération » publie ce matin (10.12.04) une analyse appuyée sur une interview du colonel Destremau, responsable de l’opération de l’hôtel Ivoire. « Il commet une invraisemblable erreur d’orientation, explique Thomas Hofnung. En pleine nuit, la colonne de blindés s’égare et se retrouve face à la résidence du président Gbagbo : "Au lieu de tourner à gauche, notre guide situé à l’avant a fait un tout-droit et nous nous sommes retrouvés devant le palais présidentiel", raconte le colonel. » Finalement « après avoir demandé son chemin à un officier des forces ivoiriennes, le détachement parvient, vers 5 h 30, sur l’esplanade de l’hôtel Ivoire, à moins d’un kilomètre de là. Mais la rumeur d’un coup d’État contre le Président ivoirien a été lancée » explique Thomas Hofnung. Et ce n’est pas tout : le colonel Drestremau et ses troupes « découvrent, dit-ils, que les étages supérieurs (la tour en compte vingt-deux) sont occupés à plein temps par "de multiples habitants". » Mais oh surprise, ces « multiples habitants » ne sont pas les ressortissants français auxquels on pourrait s’attendre, mais divers conseillers et employés du pouvoir ivoirien ! Mais voilà : venus là pour les ressortissants français, ils découvrent cela trop tard : « la rumeur d’un coup d’État contre le Président ivoirien a été lancée. » Quelle mauvaise foi de la part des Ivoiriens ! doit-on entendre. Et quelle irrationalité !

Imaginons que des chars russes, se retrouvent, par erreur, en face du Palais de l’Élisée, puis que les troupes russes s’installent dans un hôtel des Champs Élysées dont les étages supérieurs « sont occupés à plein temps par "de multiples habitants" » employés du pouvoir français. Rationnels que nous sommes, jamais nous ne soupçonnerions une tentative de coup d’État ! Pas même si auparavant les Russes avaient décidé de régler nos problèmes avec les Corses ou les Basques et avaient consacré la partition du pays en offrant aux dits Corses ou Basques qui auraient pris les armes, le ministère de l’Intérieur et de la Défense — cela sans demander son avis au pouvoir français légal, mis devant le fait accompli. Et cela en arguant de ce que le pouvoir français officiel ferait preuve d’une exécrable « francité » en tentant de régler le problème corse ou basque. Puis, quand l’armée française aurait osé tenter de réunifier le pays, les Russes auraient détruit, pour cause de bavure déclarée « intentionnelle », toutes ses forces aériennes, puis pris les aéroports de Paris et leurs accès en tuant des manifestants tentant de s’y opposer. C’est sur ces entrefaites que les chars russes se seraient trompés de chemin pour se retrouver devant l’Élysée. Mais à ce moment, jamais, en France, ne se serait répandue « la rumeur d’un coup d’État contre le Président » !

Pour paraphraser un film français, si la situation prêtait à plaisanterie, on pourrait penser que les Ivoiriens sont fondés à se demander si, depuis les événements du 6 au 9 novembre, on a enfin retrouvé la septième compagnie !

Et la France continue de s’étonner des « rumeurs » de ce genre et de ce qu’elles peuvent être alimentées par les doutes des Ivoiriens sur la nature de la bavure, ou autre chose, déclarée « intentionnelle », de Bouaké. Très désireuse d’apaiser ces doutes et de mettre fin à ces « rumeurs », la France refuse cependant aux enquêteurs ivoiriens l’accès au site de Bouaké (cf. « L’intelligent d’Abidjan » - 01.12.04), tandis que Guy Teissier explique à l’Assemblée nationale dont il préside la Commission Défense, qu’une enquête sur les événements de Côte d’Ivoire ferait de la peine à nos soldats ! Est-on toujours dans le registre de l’humour ? Ou ne comprend-on pas qu’on risque de laisser croire aux Ivoiriens, comme permettent de le laisser penser les arguties de la ministre de la Défense, que c’est la vérité qui ferait de peine à nos soldats ?

Et on ne lésine pas sur les moyens pour empêcher quiconque de poser des questions ! L’avocat d’une Association des gendarmes d’Ouvéa, qui a porté plainte contre le Président Gbagbo, juge même scandaleux son constat selon lequel il n’a pas vu les corps des soldats français de Bouaké ! Scandaleux ? Mais que peut-il dire d’autre ? Les a-t-il vus ? Il a vu comme tout le monde la cérémonie aux Invalides autour des cercueils des soldats tués ! Il n’a rien mis en doute. Il n’a fait que constater que les corps avaient été évacués avant toute enquête, et avant même que, selon l’habitude, on puisse leur rendre hommage. Tout comme le corps de l’humanitaire américain. Et quand toute enquête semble refusée sur ce qui s’est passé à Bouaké, on est bien obligé de s’en tenir, comme il le dit, à la version de l’armée française : c’est la seule version ! On la croit puisque l’armée française le dit ainsi !

Et en France on gronde, à la limite de la menace, contre quiconque, scandaleusement, a l’audace de poser des questions ! Qu’est-il besoin d’enquête ? Il est vrai que la version de l’armée française est corroborée par un film que l’on a montré subrepticement, et qui, dit-on, confirme le témoignage d’un militaire français que l’on a présenté en train d’expliquer, gestes à l’appui, que les Sukhoï sont passés par ici, et sont repassés par là, à très basse altitude avant de faire feu. C’est là qu’apparaît ledit film montrant deux Sukhoï en piquet, lâchant des bombes (à Bouaké ? À Korhogo ? Dans le Caucase ? — pourrait demander avec indécence un sceptique). Suite à quoi ledit film montre un bulldozer affairé autour d’un char français, puis un soldat français derrière un grillage avec une blessure sur le bras. Telle est la preuve qui est proposée ! On la croit, disent quand même les sceptiques ivoiriens, puisque c’est le seul élément qu’on nous donne. Mais une enquête sur les événements de Bouaké et d’Abidjan serait-elle vraiment tout à fait inopportune ? Pas inopportune, mais indécente, risquant de vexer nos soldats !… Ah bon ? Nos soldats en seraient vraiment offusqués ? On est porté à penser que dans le doute qui s’est installé, ils seraient les premiers à préférer autre chose que cette chape de silence, depuis laquelle on demande de croire sans discuter. Même le colonel Destremau dit à « Libération » souhaiter cette commission d’enquête ! Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu ! — répond notre France laïque…

Et pleins de la vénération due à l’armée française, on n’en demandera pas plus. On s’incline, ce qui certes est la moindre des choses, devant le sacrifice de nos soldats, tandis que les victimes ivoiriennes, « une vingtaine » — finalement peut-être plus, admet-on —, attendent patiemment (trois semaines) et force reportages, films, témoignages directs et menaces de plainte de la Côte d’Ivoire à la CPI, pour qu’on daigne enfin reconnaître qu’ils ont bien dû effectivement mourir ! Cela non sans qu’on les ait, au passage, implicitement traité de sauvages, comme ce manifestant décapité dont la ministre de la Défense tient à dire (mais cela semble n’être pas indécent !) qu’il était particulièrement agité, au point de s’agripper à un canon français ! Bref sa décapitation, il ne l’a pas vraiment volée…

Tandis qu’il est urgent de pleurer sur les « vraies » victimes, les Français rapatriés. Où l’on retrouve, après « la septième compagnie », un autre genre de films, un de ces vieux films coloniaux, où les Nègres tombent indistinctement les uns après les autres, après les éléphants de la scène de chasse précédente, et avant les singes menaçants de la scène suivante, sans que l’on n’ait à s’émouvoir outre mesure (ah, si ! on est censé s’émouvoir un peu de la mort accidentelle du boy noir du héros blanc attristé — preuve de son humanisme). Les vraies larmes sont réservées à la détresse de l’ami blanc du héros blanc ou à la menace que ressent la vertueuse blanche menacée par les sauvages.

Que nous a t-on resservi d’autre ces dernières semaines que ce mauvais film ? De la sympathie pour les boys qui ont sauvé leurs employeurs blancs à la démultiplication des nombres de viols. Comme si la violence subie, de part et d’autre, ne méritait pas au moins qu’on ne l’instrumentalise pas. (Et jusqu’où ne va-t-on pas ! — : « je suis très choquée de voir comment mes propos ont été déformés » se scandalise une Française violée, dans une lettre écrite à Paris, le 17 novembre 2004, publiée dans « Notre Voie » le 30.11.2004, de ce qu’on ait voulu à tout prix lui faire dire qu’elle a été victime des patriotes, ce qu’elle nie !)

La différence par rapport aux films coloniaux d’il y a soixante ans, c’est que les Africains d’aujourd’hui captent nos télévisions et lisent nos journaux — s’étonnant d’y être jugés « indécents » lorsqu’ils se posent des questions sur notre traitement de l’information. Et ils nous voient nous étonner de même de ce qu’ils puissent trouver à tout cela un arrière-goût de guerre coloniale !