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mardi, 08 mai 2007

«Les passeistes»



Le Matin d'Abidjan
— mardi 8 mai 2007 —
http://www.lematindabidjan.com/visual_editorial.php?num_editorial=454

par Pierre Lemauvais :


«Sarkozy remporte son duel contre Ségolène Royal au 2ème tour de la présidentielle française. Il n’en fallait pas plus pour quela droite ivoirienne, muette comme une cape depuis l’avènement de Soro à la primature, manifeste bruyamment sa joie de voir un homme du sérail succéder à Chirac. Il faut dire que ces derniers temps, le soutien de la France officielle a beaucoup manqué à Bédié, Ado et autres membres du RHDP dans leur combat perpétuel contre Laurent Gbagbo. C’est pourquoi les journaux proches du RHDP ont vite fait d’inviter Sarkozy dans le débat ivoirien. C’est à peine si l’on ne lui intime pas de venir chasser Gbagbo, en digne héritier des réseaux françafricains et chiraquiens. Comme si le nouveau locataire de l’Elysée n’avait pas déjà assez de problèmes avec la violence qui s’est installée dans la rue française dès l’annonce de sa victoire. Surtout que le contexte dans lequel il parvient au pouvoir ne lui laisse pas une grande marge de manœuvre pour casser du Gbagbo. Sarkozy qui refuse publiquement d’assumer l’héritage de Chirac a d’ailleurs beaucoup à faire pour gagner la confiance de l’Afrique qui voit en sa victoire la consécration du racisme et de la politique des charters. Dans ce sens, Bamako et Dakar représentent pour lui un souci plus grand que la Côte d’Ivoire de Gbagbo où les Français négocient leur retour après leur rapatriement massif par Chirac en 2004. Ceux qui continuent de croire que les réseaux Foccart sont encore d’actualité devraient revenir à la réalité avant qu’il ne soit trop tard. Réveillez-vous ! Le parrain a perdu l’ultime combat sur l’esplanade de l’Ivoire. Le trône n’est plus à Paris. C’est à Abidjan qu’on prend désormais les décisions importantes pour le peuple ivoirien. Et non ailleurs. C’est ça la vérité.»






samedi, 05 mai 2007

«Liberté de la presse : Même en crise, la Côte d'Ivoire respecte le droit des journalistes»



Le Temps
N° 1210 du 04-05-2007 — http://www.letemps-ci.com/?action=lire&id=2618

par Guehi Brence :

«Malgré la crise qu'elle traverse, la Côte d'Ivoire ne figure pas dans le top 10 des prédateurs de la liberté de la presse des cinq dernières années.

Les "ivoiro-pessimistes" seront sûrement dans de petits souliers. Puisqu'ils n'auront pas encore de quoi à dépeindre Gbagbo en noir. En le traitant avec amnésie, de prédateurs de la liberté de la presse. Hier, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le rapport produit par le CPJ-le Comité pour la Protection des Journalistes basé à New-York vient en quelque sorte, laver le pouvoir ivoirien des souillures calomnieuses des Menars de RSF et autres ONG satellites basées à Abidjan. La Côte d'Ivoire ne figure pas dans le top 10 des pays où la liberté de la presse s'est considérablement détériorée ces cinq dernières années. Alors que depuis cinq ans, ce pays traverse une crise sans précédent. Il est vrai que des journalistes ont perdu la vie dans ce conflit. Il est aussi vrai que des rédactions ont été attaquées. Mais cela ne peut être mis sur le compte du pouvoir. C'étaient des actions isolées. Puisque malgré la crise, le président Gbagbo est resté fidèle à ses convictions, à savoir le respect de la liberté des journalistes. La Côte d'Ivoire est pratiquement le seul pays au monde qui en pleine guerre, a laissé paraître librement des journaux faisant l'apologie de la rébellion. Il est même arrivé que les médias d'Etat généralement dans ces conditions au service du pouvoir, basculent dans l'opposition. Ce qui est inimaginable ailleurs. Durant près de 3 ans, cet anormal est pourtant devenu normal ici, au nom de la paix. Mais surtout grâce à la grande hauteur d'esprit du chef de l'Etat. C'était malheureusement sans compter avec le cynisme teinté de racisme de Robert Renard, habité par la folle prétention de voir les chefs d'Etat des pays du Sud à ses pieds. Depuis plusieurs années, il organise à Paris, des manifestations hostiles au pouvoir ivoirien. Sûrement parce qu'il faut ça pour donner à son ONG, l'illusion d'être importante dans le monde. Le rapport du CPJ vient en effet de le faire mentir en voyant de plus près les critères de choix. "Pour déterminer les tendances de l'état de la presse, explique le rapport, le CPJ a analysé des données recueillis dans le monde entier de 2002 à 2007. Ses analystes ont évalué la situation dans sept catégories : la censure gouvernementale, le harcèlement judiciaire, les poursuites pénales pour diffamation, les assassinats de journalistes, les attaques physique contre la presse, les emprisonnements de journalistes et les menaces contre la presse". Les pays comme l'Irak et la Somalie ont été exclus à cause de leur situation sociale "hors de la norme". Seul point d'ombre de ce rapport, c'est l'Afrique qui se "taille la part du lion" dans le top 10 avec 5 pays : l'Ethiopie, la Gambie, la RDC, l'Egypte et le Maroc. La Russie et l'Azerbaïdjan sont quant à eux les deux pays épinglés en Europe de l'Est. Le Pakistan et le Thaïlande sont pour leur part en tête de liste en Asie. En Amérique Latine, le Cuba est le seul à être indexé.»




samedi, 28 avril 2007

La rancune de RSF



 

Décidément RSF (Reporters au Service de la Françafrique) ne supporte pas la défaite de la coalition françafricaine en Côte d’Ivoire — et le fait savoir aujourd’hui via France 3, à l’appui du journaliste ivoirien Venance Konan, dont tout laisse à penser qu'il s'est laissé instrumentaliser par un reportage hostile à son pays.

Un reportage où, sans craindre la contradiction, quand Konan vient d’expliquer malgré lui que la presse ivoirienne est on ne peut plus plurielle, les journaux étant marqués par les opinions diverses qui traversent le pays et ses partis et courants, le reportage en conclut qu’il n’y a donc pas de liberté de la presse (sic !) !

Quant à Konan, il aurait été limogé de Frat-Mat pour y avoir émis des critiques contre Gbagbo à propos de l’affaire Trafigura (re-sic !) ! Alors puisque Konan ne peut pas s’exprimer dans la presse en Côte d’Ivoire (il s'y sentirait menacé), il va publier un livre (pour cela, pas de menace). Même son éditeur est gêné de devenir l’alibi d’un tel discours (il publie aussi Gbagbo).

Et revoilà Jean Hélène (tué à l’occasion d’un déplorable accrochage avec un policier, instrumentalisé en France de la façon que l’on sait). Et revoilà Kieffer et la filière cacao, dont le reportage omet évidemment de nous rappeler que l’enquête bloque à Paris — à propos des filières cacao, on oublie aussi volontiers
certains faits, gênants pour la Françafrique.

Retour sur le plateau télé : le représentant de RSF explique alors (CQFD) que la presse est plus libre en France qu’en Côte d’Ivoire (comparée à la Russie) (re-re-sic !) !

Apparemment, il n'a pas entendu parler — pour ne donner qu'un des nombreux exemples — de la démission du rédacteur de Paris-Match sur pression... amicale de Sarkozy auprès de son patron. Il avait eu le tort de laisser paraître dans son journal certaines informations mettant en question la merveilleuse entente conjugale, médiatisée auparavant avec soin, du couple Sarkozy...

Selon le reportage en question, le tort de la presse ivoirienne (c'est cela son absence de liberté !) c'est d'être trop plurielle (que l'auditeur avisé démêle le paradoxe). La preuve de la liberté de la presse française (point parfaite, concède le porte parole de RSF), c'est qu'elle parle d'une seule voix — étrangement accordée à celle de son unique groupe de copains propriétaires.

Bravo RSF ! Reporters au Service de la Françafrique, à n'en pas douter, est en train de gagner en crédibilité...

 



 

jeudi, 05 avril 2007

Le plaidoyer pour l’indépendance et la réconciliation de Simone Gbagbo



L’Humanité — 31. 03.2007 —
http://www.humanite.fr/journal/2007-03-31/2007-03-31-848774

Simone Gbagbo

Sur le livre de Simome Gbagbo, Paroles d’honneur. La première dame de Côte d’Ivoire parle..., Éditions Pharos, Jacques-Marie Laffont-Ramsay, 2007. 510 pages, 21 euros.

(Article repris dans Le Courrier d’Abidjan No 980 du Mercredi 4 Avril 2007 —
http://www.lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=13708)

Par Jean Chatain :

«Un nouveau texte a été ratifié à Ouagadougou le 4 mars dernier, visant au règlement de la crise ivoirienne. Mettant face à face les seuls protagonistes de cette crise, cet énième accord les délivre des manoeuvres et pressions venues de différents secteurs de la communauté internationale, à commencer par l’ancienne métropole coloniale toujours présente sur le terrain. Fin février était sorti le livre signé par l’épouse de Laurent Gbagbo, par ailleurs présidente du groupe FPI (Front populaire ivoirien, le parti présidentiel) à l’Assemblée nationale. Bien que rédigé avant l’accord, il constitue néanmoins une source d’informations précieuse sur les tenants et éventuels aboutissants des affrontements en cours depuis le putsch de décembre 1999, puis la tentative de coup d’État de l’automne 2002. Le langage utilisé par la «première Dame de Côte d’Ivoire» n’est aucunement celui de la haine ethniste qui lui est prêtée par nombre de médias français : il s’apparente à un appel aux Ivoiriens non à nier leur diversité, mais à en faire un outil d’enrichissement de leur société en cours de construction depuis l’indépendance du début des années soixante. Un appel à «réconcilier pour mieux refonder», en partie alourdi par un recours parfois lassant au vocabulaire religieux. Au passage, l’auteur souligne que la thèse dite de «l’ivoirité», qui lui est si souvent jetée à la figure, est née non dans son camp, mais dans celui de l’actuelle opposition qui, jusqu’à une date récente, tenait les rênes du pays. «Certains aujourd’hui ont la mémoire courte ! Moi, je me souviens de beaucoup de choses»… De fait, Simone Gbagbo garde ses souvenirs bien ordonnés en tête. De la période d’oppression coloniale, puis de la dictature houphouëtiste, à la sanglante répression par les forces françaises de Licorne des manifestations de soutien à un chef d’État jugé «mal ciré» par Paris (novembre 2004). Élargissant son propos à d’autres nations africaines, elle martèle : «Nos pays ont accédé à l’indépendance, mais l’esprit du pacte colonial n’a pas été aboli. Nous sommes pour les dirigeants français des sous-développés dans tous les sens du terme, incapables de prendre en main notre destin. C’est la raison pour laquelle Jacques Chirac ou Villepin ou Alliot-Marie nous donnent des ordres, sans frémir ni sourciller.» Sa conclusion était indiquée dès la fin du prologue : «Il ne faut pas que notre indépendance soit une indépendance sous tutelle, nous ne voulons plus être un "pré carré" ni une "chasse gardée".» L’accord de Ouagadougou va en ce sens, qui résulte du dialogue entre Ivoiriens en présence du chef d’État voisin, le Burkinabé Blaise Compaoré, lui-même quelque peu partie prenante dans la crise ouverte en septembre 2002. Un espoir de paix est enfin né. Le proche avenir indiquera s’il peut devenir réalité.»



16:15 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 mars 2007

Avant le départ de Chirac - La France "drague" Gbagbo



Le Courrier d'Abidjan
- No 972 du Samedi 24 Mars 2007 - http://www.lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=13521 :

par Israël Yoroba :

"Une heure. C’est environ le temps qu’a duré l’entretien que le président de la République, Laurent Gbagbo, a accordé à Charles Josselin, sénateur et ancien ministre français de la Coopération.
Au sortir de cette rencontre, le sénateur socialiste s’est voulu clair sur les sujets qui ont meublé la discussion avec le Chef de l’Etat. «Nous avons parlé de l’actualité en France et aussi de celle de la Côte d’Ivoire». Selon le président des cités unies de France, l’actualité politique française – et son évolution – est étroitement liée à celle de la Côte d’Ivoire au regard des liens entre ces deux pays. «Nous sommes venus réaffirmer notre rôle dans le renouvellement d’un dialogue entre la France et la Côte d’Ivoire», a déclaré l’ancien ministre. Selon Charles Josselin, le départ de Chirac et la nouvelle donne ivoirienne (l’accord de Ouga) devraient favoriser un retour à la normalisation des relations Ivoiro-françaises. «La nouvelle conjoncture en France et la nouvelle orientation de la résolution de la crise doivent favoriser un nouveau dialogue entre la Côte d’Ivoire et la France. (…) Car, c’est sure qu’en France il y aura des changements et cela pourra certainement favoriser cette reprise de la collaboration», a-t-il déclaré. En tout état de cause, la France fait les «yeux doux» au Président ivoirien, sachant que le pouvoir français changera de main. Cette attitude démontre qu’en réalité, le parti socialiste - convaincu de l’élection de son poulain, Ségolène Royal – prépare le terrain d’une reprise des relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et la France. C’est certainement pour la France l’occasion rêvée de négocier également le depart des 8000 soldats français (camouflés sous le manteau onusiens) qui devront retourner tôt ou tard chez eux. Surtout quand Chirac sera parti."



samedi, 17 mars 2007

La fin de la Franç-Afric Avec?



Lu sur www.alterinfo.net - http://www.alterinfo.net/LA-FIN-de-la-Franc-Afric-Avec-_a...& :


"Le départ de la scène politique Française coinciderait-il aussi avec la fin de la Franç-Afrique? C'est le doux espoir que caressent de milliers de personnes en Afrique, victimes du bras asphixyant de la politique africaine de l'Elysée.



En n'annonçant hier son intention de ne pas se représenter pour un troisième mandat à la magistrature suprême de la France, le président Chirac faisait ses adieux à la scène politique de son pays, après 12 ans d'une politique dont le bilan, d'après les experts, est mitigé. Ce qui signifie, dépouillé de toute démagogie et hypocrisie, chaotique. A part une partition dissonante, la tendance était au consensus comme seuls les départs savent les susciter. Pour ceux qui suivent la politique africaine de la France, la question est de savoir si ce départ coinciderait aussi avec la fin de la nébuleuse et asphyxiante Franç-Afric. Ce que souhaitent toutes les populations victimes de cette mafia institutionalisée.

Dans ce discours dont l'émotion était palpable et qui en a d'ailleurs suscité chez certains de ses détracteurs, le président Chirac adressant ses 6 messages aux Français et en tant que défenseur et fidèle de la Franç-Afric comme on pouvait s'y attendre, n'a pas oublié de faire un clin d'œil à cette nébuleuse qui plombe le continent africain, en rappelant les responsabilités de la France dans le monde.

Que veut donc dire responsabilités de la France dans le monde pour Jacques Chirac !? Quand on sait l'incapacité de celle-ci à infléchir les positions de quelques grandes puissances sur plus d'une question. Son incapacité à défendre la justice et la paix dont elle prétend être éprise. Son acharnement à maintenir le chaos en Afrique en y jouant les troubles fêtes par l'imposition des dictatures, celles qui permettent à cette France aimante de spolier et piller les matières premières et réduire à la mendicité et à l'exil de milliers d'individus.

Jacques Chirac est conscient que la seule influence que la France peut encore exercer (pour combien de temps encore!?) dans quelques endroits du globe se limite à son paternalisme étouffant en Afrique, pour ne pas dire de son envie de recolonisation du continent.

L'occupation de la Côte d'Ivoire et l'acharnement de la France à évincer un GBAGBO pourtant démocratiquement élu et qui ne veut plus se plier aux injonctions de l'occupant de l'Elysée sont les modes d'expression de la responsabilité de la France. Inutile de rappeler ici les divers foyers de tensions entretenus par la France en Afrique au nom des responsabilités de la France dans le monde.
Les exactions de ELF, AREVA ,le Groupe Bolloré dont les « activités » dans les politiques intérieures et les dégâts dans les populations ne sont plus un secret pour les avertis.

Ce que l'on pourrait souhaiter est qu'avec le départ de Jacques Chirac de la scène politique de la France, c'est toute la politique Franç-Africaine de la France dans le continent africain qui s'en va avec un de ses plus ardents défenseurs. Ceci dépend aussi des Africains, de ceux des Africains qui ne veulent plus subir ce paternalisme colonial qui se présente sous le masque de l'amitié FRANCO-AFRICAINE."


 

lundi, 12 mars 2007

Propos de Hermann Yaméogo, opposant burkinabè, après l'accord de Ouagadougou


Dans San Finna N°404 du 12 au 18 Mars 2007 - http://www.sanfinna.com/ProcesAvril.htm (article de Thierry Nabyouré)

- Hermann YAMEOGO, Président de l’UNDD :

« Je suis de ceux qui félicitent l’idée de ce dialogue direct et plus encore sa conclusion par un accord. Vous n’êtes pas sans ignorer que nous en appelions depuis plusieurs années non seulement à la mise à plat des problèmes entre les protagonistes autour d’une table ronde mais aussi à l’implication du chef de l’Etat burkinabé pour donner des chances sérieuses de règlement durable de la crise. Aujourd’hui, c’est chose faite. Après avoir emprunté le chemin des écoliers, on a fini par accepter que la solution de la crise passait par Ouaga. Je suis d’autant plus enclin à croire que c’est mieux parti que les autres fois parce que les seuls et vrais protagonistes de la crise, puisque c’est ainsi qu’il faut voir les choses, se sont retrouvés devant témoins pour fumer le calumet de la paix. Nous retiendrons que Guillaume Soro est le seul responsable de la rébellion, celui qui comme ça un jour, sans parrains, a pris les armes pour tenter de renverser le régime légal ivoirien. Nous retiendrons aussi que c’est faute d’avoir pu venir à bout du président Gbagbo qu’il s’est donné les moyens de transformer le coup d’Etat en sécession de fait et d’alimenter sans aucune intervention extérieure, une guerre suivie d’une situation de ni guerre ni paix, qui a duré jusqu’à la conclusion de l’accord. Il est donc normal qu’il soit l’interlocuteur privilégié comme ailleurs des hommes comme Savimbi, John Garang ont été les interlocuteurs privilégiés des gouvernements angolais et soudanais. Comme par ailleurs, l’accord rencontre la bénédiction de la France, du Burkina Faso, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des Nations Unies sans compter la classe politique ivoirienne et les médias ivoiriens toutes tendances confondues, on peut dire ‘Inch Allah’ que ça devrait aller comme sur des roulettes ».


vendredi, 09 mars 2007

La presse française analyse l’accord de Ouagadougou



Le Courrier d'Abidjan —  Mardi 6 Mars 2007 — http://www.lecourrierdabidjan.info/ :

«Revue de presse – Le Monde admet que la France, soigneusement tenue à l’écart des négociations, a échoué là où d’autres réussissent. Mais se réjouit de ce que le successeur de Chirac n’aura pas à gérer le bourbier ivoirien. Tout en prétendant que «l’arithmétique électorale» est contre Gbagbo, le quotidien envisage une réélection du numéro un ivoirien. Le site Internet de RFI voit l’accord de Ouaga comme le signe d’une revanche de Gbagbo contre la communauté internationale.»

Cf. les articles du Monde et de RFI : http://www.lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=13128 — pour juger sur pièce l'analyse que fait Le Temps des réactions suscitées en France par l'accord de Ouagadougou.

 

 

 

mercredi, 07 mars 2007

«Accord de Ouagadougou - La France veut tout saboter»



«Accord de Ouagadougou - La France veut tout saboter»


Le Temps — mercredi 7 mars 2007 — http://news.abidjan.net/article/?n=240361

par
J. L. Dimaert :

«Prise de court, la France a décidé de tout mettre en œuvre pour nuire à la bonne application de l'accord de paix de Ouagadougou. Les médias aux ordres et les égéries de la chiraquie ont été mobilisés à cette fin.

Que veut la France ? La question mérite d'être posée. Au moment où tous les Ivoiriens veulent chanter la paix à 'unisson, voilà que des oiseaux de mauvaise augure, suscités par la bande à Chirac, tentent de jeter le trouble dans les esprits.
Ce sont, d'abord, les médias aux ordres (RFI, AFP et autres I Télé) qui, dès le dimanche 4 mars dernier, en début d'après-midi, ont embouché leurs trompettes aux nouvelles funestes pour dire que les accords " laissaient de côté les problèmes les plus importants de la crise ivoirienne ". Et nos " experts des questions ivoiriennes " (depuis leurs luxueux bureaux parisiens) d'expliquer, de façon éhontée, que l'accord de Ouaga avait fait l'impasse sur des questions aussi importantes que l'identification ou le désarmement !
Dans cette première phase de la campagne, on a relevé deux choses. D'abord, le fait que des organes de presse aussi puissants que ceux de France soient obligés de prêcher le faux pour savoir le vrai, prouve que les négociateurs de Ouagadougou ont su respecter les consignes de discrétion à eux données. De cette première réflexion découle la seconde observation : la complicité et l'harmonie qui ont présidé aux travaux de la capitale burkinabé, entre les différentes délégations ivoiriennes a plus que surpris la France. Elle en a été effrayée. En effet, que le camp présidentiel fasse le black out, cela, Chirac peut le comprendre. Mais que Soro et ses hommes jouent le jeu de la discrétion au point de ne rien lui communiquer, l'a fait tiquer. Les Ivoiriens (tous les bords confondus) ne seraient-ils pas en train de lui faire un bébé dans le dos ?
La seconde phase de la campagne de sabotage va se mettre en route avec l'entrée en scène de l'armada diplomatique française. Pendant que tout le monde, à travers le monde, applaudissait le coup d'éclat ivoiro-ivoirien, Mmes Alliot Marie et Girardin, deux ministres du pouvoir Chirac n'ont pas hésité à jouer aux rabat-joie. La première, ministre de la défense de France, faute d'avoir réussi à coaliser l'Afrique de l'Ouest contre le pouvoir Gbagbo, brandit, de manière grossière, la menace d'une occupation armée de la Côte d'Ivoire par la France. Quand à Mme Girardin, elle a commencé par tenter d'effrayer les forces nouvelles en laissant entendre que la France pourrait les laisser en tête-à-tête avec les FANCI. Autrement dit, cette bonne femme voulait que Soro sache qu'en s'alliant avec Gbagbo, il perdait l'amitié de la France ! Ce n'est pas tout. Comme à son habitude, RFI qui aime bien jeter de l'huile sur le feu partout où elle le peut, y est allée de sa part d'intoxication. Ainsi la fameuse " radio mondiale ", depuis la signature de l'accord de Ouaga, compense son manque d'information par la diffusion d'éléments qui se contredisent d'un journal à l'autre.
La France doit comprendre qu'elle a joué et perdu. Elle ne peut évincer Gbagbo. Pas plus qu'elle ne peut entraver la marche irréversible de la Côte d'Ivoire vers sa renaissance dans la paix et le travail harmonieux de ses fils désormais réconciliés. Ce que la France a de mieux à faire, aujourd'hui, c'est de se réconcilier avec la Côte d'Ivoire et son peuple. Chirac (et avec lui, toute la classe politique française) doit avoir l'humilité de reconnaître qu'elle a été injuste envers un pays dont la loyauté lui était totalement acquise. La France doit faire son mea culpa au peuple de Côte d'Ivoire qu'elle a injustement volé, tué et humilié. Chirac doit comprendre que les Ivoiriens refusent, désormais de subordonner leur épanouissement aux humeurs des différents locataires de l'Elysée. Pour cela, il faudrait autre chose que des théories fumeuses " d'experts " qui ne connaissent de la Côte d'Ivoire que le nom de sa capitale économique, Abidjan. La France doit comprendre que pour contrecarrer la marche de la Côte d'Ivoire vers son destin, il en faut plus que des campagnes médiatiques de dénigrement. La France doit, enfin, méditer ce conseil que lui prodiguait, il y a quelques mois, Laurent Gbagbo : aucun Africain, encore moins un Ivoirien, ne se mettra de son côté, pour combattre la Côte d'Ivoire. Que Soro ait préféré sa patrie à la " douce France ", devait mettre du plomb dans certaines têtes.»



«
Suppression de la zone de confiance et départ des soldats français - La ministre Alliot-Marie inquiète pour son pays»


Le Temps — mercredi 7 mars 2007 — http://news.abidjan.net/article/?n=240364

par Simplice Allard :

«L’éventualité du retrait des soldats français de la Côte d`Ivoire prend l`allure d`un cauchemar pour les autorités françaises. Malgré l`irréversibilité du processus, la ministre française de la Défense Mme Michèle Alliot-Marie tente de s`y opposer par des déclarations qui traduisent un état d`esprit frileux.

"Un plan de retrait ne se fait pas comme ça en claquant des doigts, en l`espace d`une heure. C`est quelque chose que nous allons voir dans les prochaines semaines. " Mme Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense commentait ainsi un des points de l`Accord de paix signé à Ouagadougou, au Burkina Faso, entre la Présidence et la rébellion ivoirienne, sous l`égide du Président du Faso, M. Blaise Compaoré. A y voir de près, ces propos traduisent une profonde inquiétude des autorités françaises de partir de la Côte d`Ivoire, sans y avoir glané le moindre laurier, le moindre butin de guerre, sans gloire. Mais en y laissant plutôt une bonne partie du prestige de son armée, à travers des rites sacrificiels humains et des actes de grand banditisme, tels les casses de banques, les pillages des ressources forestières et minières. Cette armée forte de 6 mille hommes est arrivée en Côte d`Ivoire avec pour mission de s`interposer entre les belligérants. A l`invitation du Président ivoirien Laurent Gbagbo dès le déclenchement de la crise en 2002. Cela, après que les autorités françaises eurent refusé d`actionner l`Accord de Défense entre leur pays et la Côte d`Ivoire. Un Accord datant des années coloniales et critiqué par le régime des Refondateurs en place en Côte d`Ivoire depuis octobre 2000, parce que faisant la part belle aux français, au détriment des ivoiriens.
L`aboutissement à un accord de paix entre la Présidence et la rébellion, est un réel soulagement pour les populations ivoiriennes. C`est donc tout naturellement qu`il est accueilli dans l`allégresse. Toute la classe politique ivoirienne y compris la société civile ne boude pas en ce moment l`avènement de la paix, obtenue après un mois de discussions, pour la première fois sans accroc, entre la Présidence et la rébellion ivoirienne, sous les auspices du Président du Faso. Ce, d`autant plus que, dans son annexe, cet Accord regorge d`un certain nombre d`éléments positifs, susceptibles de faciliter un retour rapide à la normalisation du pays. " Suppression de la zone de confiance et mise en place des unités mixtes. Commencent une (01) semaine après la formation du gouvernement ". Dit le point cinq (5) de l`annexe. La formation du gouvernement elle, intervient cinq (05) semaines après la signature de l`Accord ". Signé à Ouagadougou la capitale burkinabé, le dimanche 4 mars 2007, il prévoit la formation d`un nouveau gouvernement en remplacement de celui de Banny, probablement aux alentours du 8 avril 2007. Au point 4.2 de l`article quatre (IV) concernant la restauration de l`autorité de l`Etat et du redéploiement de l`administration sur l`ensemble du territoire national, MM. Laurent Gbagbo pour la Présidence de la République et Guillaume Soro pour la rébellion insistent sur le fait que
" Le redéploiement de l`administration et des services publics se fera par l`ensemble des ministères concernés, sous l`autorité du Premier ministre, dès la suppression de la zone de confiance et l`établissement des postes d`observation... "
Cette volonté des deux parties ivoiriennes traduit leur détermination à vite réunifier leur pays. Car, vouloir la suppression de la zone de confiance pour la remplacer par des " postes d`observation ", revient à exiger le départ des forces dites impartiales qui administrent une partie du territoire ivoirien d`est en ouest et du nord au sud. Cela est reconnu par tous. Le ministre burkinabé de la Sécurité, M. Djibril Bassolé, un des architectes du pacte de paix signé entre les ivoiriens ne croit pas si bien dire.
" La zone de confiance telle qu`instituée, est comme une ligne de partage du pays (la Côte d`Ivoire). Evidemment, dans le cadre de la normalisation et de redéploiement de l`Administration sur toute l`étendue du territoire, on ne pouvait pas maintenir cette zone qui coupe le pays en deux. C`est la raison pour laquelle les deux parties se sont entendues pour supprimer cette zone de confiance." On comprend donc tout le remords des autorités françaises qui, à l`instar de leur ministre de la Défense Mme Alliot-Marie, n`entendent pas partir de la Côte d`Ivoire sur un simple "claquement des doigts". Doit-on comprendre cela comme une menace ? L`exécution effective de l`Accord de paix nous situera davantage.»






lundi, 05 mars 2007

Accord de Ouaga : c'était donc si simple ?

 

Il suffisait donc que l'on mette à l'écart la "communauté internationale" et élyséenne pour qu'elle accepte de se retirer !? Adieu veaux, vaches, cochons et Marcoussis ? - :

"Côte d'Ivoire: Paris envisage "un retrait de la communauté internationale" après l'accord de Ouagadougou"

AP | 04.03.2007 | 22:43 -
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/
20070304.FAP7591/cote_divoire_
paris_envisage_un_retrait_de_la_communaute.html
 :

"La ministre française déléguée à la Coopération, Brigitte Girardin, a estimé dimanche que la communauté internationale pouvait désormais envisager un "retrait" de Côte d'Ivoire après l'accord signé à Ouagadougou entre le gouvernement et la rébellion.

La ministre française, dont le pays compte 3.350 militaires en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne, a également exprimé l'espoir que cet accord permette d'aboutir, "avant la fin de l'année", à des élections "démocratiques, transparentes et libres" dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Interrogée sur France-Info pour savoir si cet accord inter-ivoirien signifiait la fin de l'opération Licorne, Mme Girardin a répondu: "Oui, et même je crois que, dès maintenant, on peut envisager effectivement un retrait de la communauté internationale, sans doute progressif, mais je crois que maintenant les conditions sont réunies pour que les Ivoiriens eux-mêmes arrivent à surmonter leurs difficultés".

"La communauté internationale, je l'espère, n'aura plus rien à faire maintenant sur ce dossier ivoirien", a martelé la ministre française déléguée à la Coopération. "J'espère que cet accord est conclu de bonne foi, sans arrière-pensées et (...) que nous allons arriver, avant la fin de l'année, à des élections démocratiques en Côte d'Ivoire."

Mme Girardin a qualifié cet accord de "très grand succès" pour les Ivoiriens et a notamment souligné qu'il prévoyait des "modalités très précises" qui laissent espérer une mise en oeuvre effective. "Si vous regardez le détail de cet accord, c'est vraiment sur tous les sujets sur lesquels la résolution 1721 avait prévu des dispositifs que l'accord précise des modalités pratiques (...): comment identifier la population, comment désarmer", a-t-elle noté.

Ces sujets constituaient, selon elle, le coeur de la crise ivoirienne. "On était dans une situation de blocage sur les différents sujets qui sont les ingrédients de la crise ivoirienne, notamment le problème de l'identification de la population", a souligné Mme Girardin.

Plus généralement, la ministre s'est félicitée du climat de confiance retrouvé entre Ivoiriens. "C'est une très grande satisfaction pour nous de voir que les Ivoiriens ont retrouvé cette confiance entre eux qui leur manquait et se sont en quelque sorte appropriés toutes les solutions que la communauté internationale avait préconisées", a-t-elle dit.

Outre les 3.350 militaires français de l'opération Licorne, quelque 7.100 soldats sont présents en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). AP"