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dimanche, 26 août 2007

Procureur Tchimou: “Le témoignage de Berthé Seydou est une affabulation”



Le Courrier d'Abidjan
samedi 25 août 2007 — http://www.lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=15628

par Cyrille Djedjed :

"Le témoignage d’un homme affirmant avoir assisté à l’exécution de Guy André Kieffer, ce journaliste franco-canadien disparu en Côte d’Ivoire depuis trois ans, accuse nommément les autorités ivoiriennes. Berthé Seydou, dans un reportage diffusé jeudi dernier par la chaîne de télévision publique France 3, prétend que le journaliste aurait été enlevé par un commando, détenu deux jours à la Présidence, avant d’être abattu. Le «témoin» se présente comme le chauffeur du chef de ce commando, Jean Tony Oulaï, inculpé en France en 2006. «Ils l’ont envoyé à la ferme parce que c’est le lieu des exécutions… les exécutions se passaient à ce niveau. Oulaï a donné le signal par un pistolet, et deux éléments ont mitraillé André Kieffer», affirme Berthé Seydou.
Mais pour le procureur de la République Raymond Tchimou, il n’en est rien. Dans une interview à la radio française RTL, il a qualifié hier «d’affabulations» le témoignage de Berthé Seydou sur la disparition de Guy-André Kieffer. «En vue de rechercher la vérité, nous avons déjà vérifié cette piste. C’est de l’affabulation. Ça été une fausse piste. Quand il dit que André Kieffer a été arrêté, enlevé puis accompagné à la Présidence et qu’il est resté là-bas pendant deux jours avant qu’il soit assassiné, ce sont de fausses déclarations. Il n’y a aucune base réelle. Quel intérêt a le Président de la République ou la Présidence a à enlever un journaliste ? Jusqu’à aujourd’hui, le dossier que nous avons en main nous permet simplement de dire que l’individu a disparu. Jusque là, on parle d’assassinat, d’enlèvement, nous en tant que magistrat, nous avons besoin de preuves tangibles. Est-ce qu’il a été effectivement assassiné ? Il faut d’abord qu’on retrouve le corps», a déclaré Raymond Tchimou.
En d’autres termes, pour le procureur de la République, il ne s’agit pas d’un rebondissement dans cette affaire mais plutôt du réchauffé que les Français veulent proposer aux Ivoiriens et à l’opinion internationale. Le procureur de la République a par ailleurs annoncé au Courrier d’Abidjan qu’il donnerait une conférence de presse ce samedi à 10 heures au Parquet d’Abidjan.
Ce même jeudi, la femme et le frère du journaliste ont été reçus à l’Elysée par Nicolas Sarkozy. Le président français a assuré à Osange et Bernard Kieffer de la «priorité» de ce dossier pour l’Etat français. Nicolas Sarkozy s’est engagé à discuter du dossier avec le président ivoirien Laurent Gbagbo. Du côté de la présidence ivoirienne, aucune déclaration n’avait été encore rendue publique à l’heure où nous bouclions ce numero."



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