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mardi, 28 août 2007

Affaire Kieffer - Procureur Tchimou : “Une nouvelle piste nous conduit en France”



Le Courrier d'Abidjan
No: 1095 du Lundi 27 Aout 2007 — http://www.lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=15654


par Michelle Topé :

C’est sûrement dans le pays de Nicolas Sarkozy que se cache l’assassin (?) du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. Dans une conférence de presse samedi dernier au parquet, le procureur de la République a révélé que l’enquête en vue de mettre le grappin sur celui ou ceux qui aurait (ent) attenté à la vie de Kieffer les mène tout droit en France. «Jusque là, nous avons exploité des pistes purement externes. Quand l’affaire a éclaté, tout le monde voyait la Présidence (…). Ça ne nous a rien donné pendant 3 ans. Il y a des pistes internes qui sont assez importantes pour nous aujourd’hui et qu’il y a lieu de prendre en compte. Pendant longtemps, les gens ont fait savoir que Guy-André Kieffer était venu en Côte d’Ivoire sur invitation du président de la République. Et nous avons suivi cette piste. Par la suite, nous nous sommes rendus compte que non! Il n’était pas venu en Côte d’Ivoire en tant que journaliste, mais plutôt en tant qu’un consultant d’une société bien déterminée qui a fonctionné pendant un certain temps ici en Côte d’Ivoire dans le domaine du négoce. Mais, sans vous donner trop de précisions, il n’ y avait pas une bonne ambiance dans cette structure. Elle a fini par disparaître. Chacun est parti de son côté. (…) Guy-André Kieffer avait-il des ennemis? J’ai demandé au juge d’instruction de faire faire une enquête de moralité sur la personne du disparu. Je pense que nous avons assez d’éléments. La nouvelle piste nous conduit en France. Nous allons l’exploiter mais ensemble avec nos collègues français», a développé Raymond Tchimou.

Pourquoi le témoignage de Berté Seydou ne fait pas avancer l’enquête

Visiblement étonné de la sortie de Berté Seydou sur la télévision publique française France 3, le procureur de la République s’est fait fort de réagir sans laisser une minute s’écouler. Arguments à l’appui, il a démonté le scénario présenté par le prétendu témoin oculaire de l’enlèvement de Kieffer.
«Son témoignage ne nous fait pas avancer», a fait remarquer le magistrat. Selon lui, il n’y a rien de nouveau sous le ciel même si le témoignage émeut plus d’un. Auditionné le 23 août, Seydou Berté rapportait les mêmes faits. Le seul nouvel aspect, c’est que, un an après, il devient un témoin oculaire. Sinon, tout ce qu’il a dit a déjà été exploité. «Dans le cas de cette procédure, tous les lieux et sites dont il fait mention dans le reportage ont été, en son temps, perquisitionnés par les juges français et ivoiriens en charge de ce dossier», a déclaré M. Tchimou qui met par ailleurs en doute l’histoire dite par M. Seydou. «Comment un chauffeur de taxi a pu être témoin d’un fait pareil ?», s’interroge-t-il, avant d’ajouter: «C’est tout de même un peu gros ce qu’il a dit». Selon ses explications, le nommé Berté Seydou n’était qu’un des chauffeurs d’un des taxis du présumé coupable, le capitaine Jean-Tony, ex-membre des Services spéciaux ivoiriens. N’étant pas le chauffeur personnel du capitaine, et donc n’étant pas à bord de la fameuse 4X4 avec laquelle le captif aurait été enlevé et conduit à la Présidence avant d’être conduit deux jours après dans une villa (Cocody-Angré) puis dans une ferme aux volailles (PK17) où il aurait été abattu, comment aurait-il pu assister à une quelconque exécution de Kieffer ? Question. «Ce genre d’individu profite de la crainte des parents pour les escroquer et s’enrichir. C’est donc une aubaine pour Berté Seydou d’empocher de l’argent car la famille du disparu a promis des récompenses à qui aiderait à trouver leur époux, père et frère», a répondu M. Tchimou.
En outre, Berté Seydou, en son temps, avait livré plusieurs versions des faits à la justice. Toutefois, le magistrat l’invite à mettre à la disposition de la justice les nouvelles pièces qu’il détient - si nouvelles pièces il y a - au lieu d’en faire un chou gras dans la presse.



 

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