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lundi, 29 janvier 2007

Incarcération d'un jeune patriote ivoirien à Paris (suite)



Le Matin d'Abidjan :: Lundi 29 Janvier 2007 :: http://www.lematindabidjan.com/visual_article.php?num_act...

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INCARCERATION D'UN JEUNE PATRIOTE A PARIS - Les autorités ivoiriennes montent au créneau"

par Philippe Kouhon
(correspondant Europe) :

"Le sort de Yapo Assi Innocent, jeune patriote ivoirien arrêté à Paris il y a cinq jours, puis écroué depuis le jeudi 25 janvier dernier à la prison de la Santé à Paris, est désormais entre les mains de la justice française. " Il ne sera pas entendu à nouveau avant fin février ", nous confiait hier Me Bourdié Carine, l'avocate commise d'office par la justice française elle-même. Laquelle avocate est contestée par les parents et proches du prévenu. Qui entendent la dessaisir du dossier pour le confier à Me Françoise Cotta, très réputée en la matière. On annonce même la constitution d'un collectif d'avocats. C'est dire à quel point l'affaire est " sérieuse ". A Paris où réside le jeune patriote depuis 13 mois, la représentation diplomatique ivoirienne, à travers l'ambassadeur Kouassi Hyacinthe, s'est saisie du dossier. Joint hier au téléphone, le diplomate a dit " être très préoccupé " par cette arrestation qui " intervient au moment où le brouillard commence à se dégager entre Paris et son pays la Côte d'Ivoire ", au vu des bonnes intentions affichées par les autorités des deux pays. Depuis Nancy à l' Est de la France, où il est en déplacement, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France " a donné l'ordre de suivre le dossier ", révèle M. Koffi Fana, premier conseiller de l'ambassade. " Nous avons contacté les autorités françaises, surtout le Quai d'Orsay qui, dans pareille circonstance, nous informe immédiatement. Et depuis, nous attendons les réponses", précise-t-il. Hier après midi, quand nous nous rendions à notre ambassade sise au 102, rue Raymond Pointcaré dans le 16e arrondissement, la diplomatie ivoirienne n'avait toujours pas de retour d'info du Quai d'Orsay. " Nous allons engager une procédure d'explication. Car au vu de ce que nous avons lu dans la presse, si les dires des gendarmes et des magistrats français en charge du dossier se confirment, il n'est pas normal que pour de telles suspicions, nous ne soyons pas informés ", explique madame Sissoko, vice consul à l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris. Aux premières heures de l'interpellation de Yapo Innocent, les gendarmes puis la juge en charge du dossier parlaient d'une " affaire d'Etat ayant trait au bombardement du camp de la force Licorne de Bouaké et manifestation de jeunes patriotes devant l'hôtel Ivoire en novembre 2004." De leur côté, les jeunes patriotes ivoiriens vivant à Paris qui s'étaient heurtés à la colère du juge Ducos le jeudi 25, jour de l'instruction de Yapo, au tribunal de grande instance de Paris, n'entendent pas baisser les bras. Constitué en comité de crise, ils entendent multiplier les actions en vue de la libération de leur camarade. " Nous allons dans les prochains jours nous mobiliser dans toute la France pour la libération de notre ami " avance, M. Adégué Amos, l'un des responsables du comité. " Je voudrais dire à tous les patriotes épris de liberté, à travers le monde entier, de se joindre à nous. Des opportunités telles que le prochain sommet France-Afrique à Cannes du 14-16 février prochain seront explorées ", rappelle -t-il. Avant de terminer : " Nous comprenons enfin que la France veut nous distraire dans ce dossier de la tuerie des Ivoiriens devant l'hôtel Ivoire. Cette interpellation manu militari suivie d'incarcération rapide de Yapo Assi est une réelle provocation à laquelle nous allons répondre. " Les prochains jours nous situeront."



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