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mardi, 02 janvier 2007

Dialogue direct avec la rébellion - que ressort-il du flou de Soro ?

 

Lecture de Notre Voie - 02.01.06 - http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm :


"Dialogue direct avec la rébellion: Soro d’accord avec Gbagbo
"



"Attendu depuis l’adresse du président de la République à la Nation, la réponse de la rébellion à la discussion directe est arrivée hier. On y découvre que les rebelles ne sont pas a priori contre le dialogue préconisé par le président de la République. Seulement, Soro Guillaume a ses vues et il les expose. C’est déjà ça. Notre Voie vous propose des extraits importants du discours tenu hier à cette occasion par Soro Guillaume.

Depuis quelque temps, il est fait écho dans la presse de négociations entre les Forces Nouvelles et le Chef de l’Etat.
Je tiens à dire que de telles négociations n’ont jamais eu lieu. En revanche, le Chef de l’Etat ivoirien a sollicité son homologue du Burkina Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, pour souhaiter des négociations directes avec les Forces Nouvelles. Cette sollicitation a été reprise et rendue publique par le Chef de l’Etat lui-même, le 19 décembre 2006, dans une intervention télévisée. Je sais que les Ivoiriens sont en droit d’être surpris par ce subit revirement que rien ne laissait présager.
Quant à nous, Forces Nouvelles, depuis le début de la crise, nous avons toujours été aux rendez-vous de la concertation et du dialogue. Tantôt demandeurs, voire quémandeurs, de Lomé à New York, en passant par Linas-Marcoussis, Accra et Pretoria, nous n’avons jamais manqué une seule occasion de dialoguer. Toutes nos participations aux différents sommets sur la Côte d’Ivoire doivent être inscrites sur la longue liste de la volonté continue qui nous anime de privilégier la voie de règlement de la crise de notre pays par le dialogue. Ce dialogue aurait du venir plus tôt. Nul n’a le droit de refuser le dialogue et la concertation, si l’objectif poursuivi est la recherche de la paix. Toutefois, ce dialogue ne peut être envisagé en dehors de la
Résolution 1721. Il me semble donc urgent, avec la participation de tous, de mettre en œuvre pleinement cette résolution.
Ivoiriennes, Ivoiriens,
La main tendue de l’autre camp aux Forces Nouvelles doit imposer une autocritique à l’alliance du G7. Cette alliance existe-elle vraiment encore ? Est-elle sincère ?
A l’occasion du processus de désignation d’un nouveau Premier ministre au lendemain du vote de la Résolution 1633 en octobre 2005, le remue-ménage et la multitude de candidatures issues du G7 ont mis en exergue quelques signes évidents de fébrilité. Nos alliés doivent se débarrasser du complexe de la rébellion. Seule une opposition unie dans une alliance structurée avec des objectifs communs et précis peut constituer la véritable alternative en Côte d’Ivoire. Le peuple ne nous pardonnera pas de manquer une telle opportunité.
C’est pourquoi, au nom des Forces Nouvelles, j’invite l’ensemble du G7 à une concertation urgente à ce tournant décisif de l’histoire de notre pays”.

Extrait de la déclaration
de Guillaume Soro,
le 1er Janvier 2007
à Bouaké"



"Le sens d’un OUI"

par Paul D. Tayoro :

"“Ce dialogue aurait dû venir plus tôt…Nul n’a le droit de refuser le dialogue et la concertation, si l’objectif poursuivi est la recherche de la paix”. C’est en ces termes que Soro Guillaume a répondu à l’invitation au dialogue du président Gbagbo.
Ce revirement que prend le processus de résolution de la crise recèle de nombreux espoirs de paix. D’autant que, comme le reconnaît Soro lui-même, c’est la première fois qu’une telle initiative va être prise. Pour la première fois également, le chef visible de la rébellion dit pourquoi il a pris les armes : “En effet, depuis le 19 septembre 2002, des jeunes ivoiriens, au prix de leurs vies, ont décidé de dire non à l’ivoirité et à l’exclusion”. Or, Soro Guillaume, qui est un Ivoirien ayant toujours vécu dans son pays, du moins jusqu’à l’éclatement de la guerre, sait qui est le père de cette ivoirité.
Il a largement eu le temps de cotoyer et d’écouter Bédié au cours de leurs réunions au sein du G7. Apparemment, le seigneur de Prepressou n’a pas réussi à convaincre son frère houphouétiste sur les avantages de ce concept.
Certes, Soro Guillaume a ses propres convictions sur le processus de paix et la marche du pays depuis qu’il a largement contribué à y mettre la chienlit. Mais il soutient que la paix et la réconciliation sont possibles. Même si la solution qu’il propose est choquante : la suppression de la Constitution ivoirienne ; la mise en place d’un état-major intégré pour procéder à la réunification des deux armées en présence ; la mise en œuvre du processus d’identification et la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel.
Autant de choses qui sont logiquement impossibles tant que le désarmement n’a pas lieu. Mais il faut laisser au dialogue qui sera instauré, la chance d’aplanir les différends. Or, les rebelles ne refusent pas le dialogue. “Toutefois, ce dialogue ne peut être envisagé en dehors de la Résolution 1721. Il me semble donc urgent, avec la participation de tous, de mettre en œuvre pleinement cette résolutio”.
Soro Guillaume veut-il nous faire comprendre que cette résolution doit être appliquée, y compris dans ses points qui ne respectent pas la Constitution, alors qu’
elle recommande elle-même le respect de cette constitution? Le dialogue nous le dira. Il faut y aller, car la paix doit être trouvée par les Ivoiriens, pour les Ivoiriens."


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