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samedi, 16 décembre 2006

«Déstabilisation, néocolonialisme - Les jeunesses africaines chargent la France et l’ONU»


Le Matin d'Abidjan — samedi 16 décembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=228517

par
Mireille Abié :

«À
l`initiative du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes, les leaders de jeunesse d`une dizaine de pays africains sont en conclave. Hier, à l`ouverture de ce sommet, qui est à sa troisième édition,les différentes délégations se sont engagées à soutenir la jeunesse ivoirienne dans son combat contre la France.

C`est dans une salle du Palais des Congrès archi comble et dans une ambiance de fête que s`est ouvert hier le troisième sommet des leaders de jeunesses africaines en présence du Président Laurent Gbagbo, de l`ex-premier ministre sénégalais Idrissa Seck, invité spécial du Cojep, "qui incarne l`espoir de la jeunesse sénégalaise", de plusieurs personnalités politiques de haut rang et de l`état-major de l`Alliance des jeunes patriotes. Pour cette rencontre-ci, les jeunes africains ont choisi de jeter un regard sur les résolutions de l`Onu et leur impacte sur la souveraineté des pays africains. Mais avant d`entrer dans le vif des travaux, qui vont s`étendre jusqu`à dimanche, les différentes délégations venues du Ghana, Togo, Burkina Faso, Niger, Sénégal, Gabon, Rwanda, Guinée, Cameroun, Congo et de la RDC se sont d`ores et déjà engagées à épouser le combat des patriotes ivoiriens. Parce que, ont-ils reconnu, "Charles Blé Goudé donne l`occasion à l`Afrique de se battre pour la conquête de sa liberté". C`est donc à juste titre que certains parmi les hôtes du Cojep ont souhaité qu`au sortir de ce sommet, une plate-forme continentale de toutes les jeunesses africaines soit mise sur pied "pour sortir l`Afrique du bourbier". Pour le représentant du Gabon, qui s`exprimait au nom de la jeunesse panafricaine gabonaise, cela s`impose comme une nécessité parce qu`il faut que tous les jeunes Africains " suivent les sillons tracés par ceux de Côte d`Ivoire ". Des propos réitérés par Rodrigue Kpovi du Togo qui, quant à lui, pense que "le combat que mènent les Ivoiriens est celui de toute l`Afrique. Il serait donc suicidaire que nous soyons en marge. Nous sommes avec vous pour la lutte contre l`impérialisme parce que depuis 2002 la jeunesse ivoirienne a démontré que la lutte pour la liberté est possible". Pour le porte-parole de la jeunesse militante et combattante du Congo, l`Afrique qui a trop souffert ne doit plus plier l`échine. "Nous devons nous lever comme un seul homme pour combattre l`impérialisme parce que la victoire est de notre côté, et la Côte d`Ivoire n`est pas à vendre ", a-t-il martelé. Conformément au thème du sommet, l`attitude de l`Onu à l`égard des pays les plus faibles du monde en général et de l`Afrique en particulier a été fortement critiquée. Tous ont reconnu à l`unanimité que ``le grand machin`` en qui l`Afrique avait placé ses espoirs n`est en réalité qu` " un couloir d`intrigues au service des plus forts". Si bien que "elle est devenue une organisation de la honte, tombée encore plus bas depuis qu`elle a condamné des gens qui, les mains nues, se sont opposés aux chars français". Toutes choses qui font que pour Ibrahima Amara de la Guinée, à l`instar de toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l`Onu, " la résolution 1721 a été mal faite parce que la constitution ivoirienne qui est la loi fondamentale est toujours en vigueur. Il est donc inconcevable que le Premier ministre targue des prérogatives constitutionnels du Chef de l`Etat et crée un bicéphalisme au sommet de l`Etat". Pour Quai d`Orsay de la RDC, l`Afrique n`est pas obligé de subir le diktat de l`Onu car "tant que les Etats africains seront souverains, les résolutions de l`Onu, on pourra les appliquer quand on veut et les rejeter quand on veut". Même son de cloche chez Kaly Niang de la Coalition citoyenne du Sénégal qui demande que "l`Afrique soit débarrassée de toutes armées d`occupation étrangères" parce que "ce que nous voulons c`est une nouvelle donne qui commande de ne plus céder une seule once de nos patries à la Fançafrique". Charles Blé Goudé, parlant de l`Onu, a quant à lui martelé que l`Afrique n`a que faire des spécialistes de salons qui pullulent la maison de verre de New York et qui depuis leurs bureaux feutrés prennent des décisions qui engagent la vie de milliers de personnes, sans tenir compte des réalités du terrain. C`est pourquoi, Evelyne Akaba, faisant un appel de pied au Président de la République quant à l`avenir de l`Onuci et la Licorne, a rappelé que "le Soudan a refusé les forces de l`Onu sans que le ciel lui tombe sur la tête". Les participants à ce sommet n`ont pas manqué d`exprimer admiration et soutien au Président Laurent Gbagbo, perçu par tous comme "l`espoir de l`Afrique" du fait du noble combat qu`il mène contre l`impérialisme mais surtout, parce qu`il a eu le courage de "dire non haut et fort à la France". Après les jeunes, le ministre Idrissa Seck, l`hôte de marque du Cojep, a pris la parole pour saluer l`initiative de ce sommet parce que l`heure du réveil de l`Afrique a sonné. Le Président Laurent Gbagbo a quant à lui fait le procès de l`Onu qui, à l`en croire, a besoin d`une reforme structurelle et organisationnelle pour être à la hauteur des attentes des pays les plus pauvres de la planète.


Les coulisses

Paul Kagamé, héros africain
Le président du Rwanda a été vraiment ovationné, chaque fois qu`on évoquait le nom des représentants de la jeunesse de son pays. Le président rwandais qui s`oppose à une cabale de la France a été pratiquement fait héros de la lutte contre le néo-colonialisme.

La jeunesse ivoirienne modèle africain
Standing ovation pour Charles Blé Goudé. Tous les représentants de délégations ont reconnu sa bravoure avant de lui rendre hommage. Cependant, les jeunes africains demandent aux Ivoiriens de rester constants dans la lutte pour édifier la jeunesse africaine toute entière.

Le Sénégal met Banny à sa place
Un premier ministre collaborateur du président de la République et respectueux de la constitution de son pays. Voilà ce que demande la délégation sénégalaise à Charles Konan Banny. A qui ils ont dit : " Ils vous trompent ", parlant de la communauté internationale qui veut faire de Banny l`égal du président Gbagbo.»





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