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jeudi, 07 décembre 2006

«Interventionnisme de Chirac en Côte d’Ivoire et ailleurs - Les Français veulent la vérité»



Le Temps — jeudi 7 décembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=226886 :

Les rébellions surviennent en Afrique francophone, mais elles n’ont pas les mêmes traitements. Au Tchad comme en Centrafrique, l’armée française cherche à les mater aux côtés des autorités légales. En Côte d’Ivoire, c’est plutôt le contraire. Comme quoi, il y a rébellion et rébellion.

cit. Le Monde 06.12.06 — http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-842473@...

«
Edito du Monde Guerre muette :

Le Soudan et le Tchad s'affrontent en soutenant chacun des rébellions dans le pays voisin ; le conflit du Darfour paraît incontrôlable ; ces rébellions débordent en Centrafrique. L'Afrique centrale bascule, de nouveau, dans la guerre, et la France est en première ligne.
Paris avait déjà sauvé le régime d'Idriss Déby lors de l'attaque rebelle d'avril. Depuis dix jours, l'armée française aide les Tchadiens à contrer de nouvelles offensives. Depuis dix jours aussi, les forces françaises interviennent en Centrafrique, là encore aux côtés de l'armée gouvernementale, contre la rébellion. Au Tchad, l'engagement dans les combats est indirect ; en Centrafrique, les soldats français vont au feu, les Mirage tirent sur les rebelles. Dans ces deux pays, Paris se trouve de facto face au Soudan et à une myriade de guérillas.
La première question posée par ces interventions militaires, même sous couvert d'"internationalisation", est celle du rôle de "gendarme" de la France sur le continent noir. Paris est lié, outre l'"accord de coopération militaire", normalement restrictif, avec le Tchad, par des "accords de défense" avec six pays (Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Gabon, Sénégal et Togo). En Afrique centrale, au coeur de la zone des "trois frontières", pourquoi la France se donne-t-elle un rôle de sentinelle ? Cet engagement joue peut-être un rôle stabilisateur. Mais peut-être ne sert-il aussi qu'à défendre des régimes indélicats ou à sauvegarder des intérêts purement français.
La seconde question posée par ces interventions en catimini concerne les Français. Ces dix derniers jours, c'est par des déclarations laconiques à l'Agence France-Presse du capitaine de vaisseau Prazuck, porte-parole de l'état-major des armées, que les nouvelles tombent : "Des Mirage F1 français ont ouvert le feu plusieurs fois au cours des derniers jours", "Un sous-officier français, dont les jours ne sont pas en danger, a été blessé", etc.
Le sommet de l'Etat est muet. Récemment, lorsque Jacques Chirac a pris la plume, ce fut pour assurer le président centrafricain Bozizé que "la France (restait) plus que jamais aux côtés de la Républicaine centrafricaine" ; lorsque Dominique de Villepin a pris la parole, ce fut, à N'Djamena, pour affirmer au Président tchadien Déby qu'il pouvait compter sur "le soutien de la France". Pas un mot aux Français. Pas de déclaration à l'Assemblée nationale. Pas même un communiqué. A l'heure où le débat sur le rôle de la France au Rwanda au début des années 1990, avant et pendant le génocide des Tutsi, ressurgit, où la situation en Côte d'Ivoire se dégrade, où la guerre s'étend en Afrique centrale, le pouvoir politique doit dire aux Français dans quelles guerres leurs soldats sont engagés, et pourquoi. Si une guerre est légitime, il n'y a pas de raison de la cacher. Si elle est illégitime, il n'y en a pas de la mener.
In Le Monde»




Pendant ce temps :


«
Déstabilisation de la Côte d`Ivoire - Chirac prépare un autre coup contre Gbagbo»

Le Temps — jeudi 7 décembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=226877

par
Germain Séhoué

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Pendant qu’il mate les rébellions tchadienne et centrafricaine (Voir page 3), Jacques Chirac prépare encore un coup contre Gbagbo. Complot dans lequel revient le nom du Général togolais Assani Tidjani, ami de Guillaume Soro.

L'évolution de la rébellion déclenchée contre la Côte d'Ivoire le 19 septembre 2002 a montré l'implication de la France dans la déstabilisation des Institutions républicaines. Malgré tous les accords signés entre les parties pour parvenir à un règlement définitif de cette crise et en dépit de la bonne volonté du Président de la République, les autorités françaises continuent leurs manœuvres de déstabilisation en déployant des réseaux de malfaiteurs.
Il nous revient que le Président français Jacques Chirac a mis en marche un énième plan de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Plan conçu par une cellule de l'Elysée composée de personnalités dont Philippe Douste-Blazi, François Mattéi, Brigitte Girardin, de Bonnecorse et Joubert. Ce n'est un secret pour personne, le quartier général des activités de nuisance contre la Côte d'Ivoire est le 43e BIMA, à Abidjan (Port-Bouët). Un officier français nommé commandant Gouvard, inconnu du fichier officiel de la Licorne est le coordonnateur de toutes les opérations. Des Ivoiriens du bloc rebelle transmettent des informations sur le Président ivoirien et son entourage au Commandant Gouvard.
Comme les autres plans, l'objectif de celui-ci est l'élimination physique du Président ivoirien, afin que Jacques Chirac puisse avoir le champ libre et placer celui qu'il veut à la tête de la Côte d'Ivoire. L'exécution du complot est prévue avant la date du 10 janvier 2007. Les concepteurs de l'opération estiment qu'au-delà de cette échéance, le Président Chirac, pris dans l'étau de l'élection présidentielle française, ne pourra plus engager la France à quoi que ce soit, au plan international.

La main du Général Assani Tidjani

Deux mercenaires commis pour l'exécution du coup contre le Président ivoirien seraient Patrick Legrand appelé le moustachu et Philippe Renard. Ces deux mercenaires qui auraient pour interlocuteur direct le Général Assani Tidjani (ancien ministre de la défense du Togo) seraient basés à " l'hôtel du 2 février " de Lomé (Togo). Le second interlocuteur serait membre de gouvernement dans un pays de la sous-région. Le Général Assani Tidjani vient d’affirmer, dans une interview accordée au confrère Nord Sud quotidien, n°00466 des samedi 2 et dimanche 3 décembre 2006, qu'il offre ses compétences à la rébellion ivoirienne.
Une société basée au port de Lomé, convoierait régulièrement du matériel de mobilité et des armes aux rebelles ivoiriens via le Nord du Togo, grâce à la collaboration diligente d'une dame bien connue du Général Assani Tidjani et avec la complicité de M. Yendoubé, un Togolais travaillant dans la communication.
Les principaux chefs du bloc rebelle et l'actuel Premier ministre ivoirien seraient tous au courant de ce plan. Ils en suivent d'ailleurs le déroulement sur le terrain, non sans quelques divergences d'intérêt en leur sein.
Spéculant à partir de l'hypothèse de la disparition du Président Gbagbo, ces responsables du bloc rebelle ne souhaiteraient pas que Charles Konan Banny dirige la transition. Selon eux, ce dernier pourrait être privilégié à l'échéance et passer Président de la République un jour. Ils auraient donc proposé le Général Doué. Ayant perçu le jeu, Banny aurait alors décidé de jouer le rapprochement avec le Président Gbagbo. D'où le sens du tandem. Mais le tandem ne plaît pas à Chirac qui aurait pris la décision de ramener Banny dans le jeu macabre. C'est ce qui explique les défiances répétées du Premier ministre à l'égard du chef de l'Etat, depuis l'adoption de la Résolution 1721.
Depuis quelques jours, le maître à penser de l'Elysée et les membres de sa cellule, auraient demandé à Guillaume Soro de prendre des mesures dans son armée. Il s'agit de montrer aux Ivoiriens la détermination des rebelles à proclamer leur République. Ainsi, le Président ivoirien irrité par les actes de défiance, prendrait des mesures impopulaires pouvant occasionner des violences dont la Licorne se servirait comme prétexte pour entrer en scène. L'Elysée aurait également actionné le Général Doué afin que ce dernier contribue à entretenir la confusion et la peur parmi la population. Cette double action aurait pour objectif de présenter le Président Gbagbo comme l'obstacle N°1 à la paix. Dans ce schéma, l'Elysée ne fera pas la moindre déclaration pour condamner les actes de défiance de la rébellion. Est-ce pour joindre l'acte à la parole de Chirac que Guillaume Soro vient de publier des décisions de réorganisation de son armée et de nomination de responsables et que des déclarations se font au nom du Général Doué ?

L'application de la consigne élyséenne

Pour sûr, ce n'est pas la première fois que Guillaume Soro défie la communauté nationale et internationale, appuyé par la France de Chirac. Le 24 juillet 2005, à quelques jours (31 juillet 2005) de la date du pré-regroupement, et au cours d'une cérémonie organisée à la place du Carnaval de Bouaké, en présence des autorités de la Licorne, Soro a élevé ses combattants au grade supérieur. Ainsi, les colonels Soumaïla Bakayoko et Gueu Michel ont été élevés aux grades de Général de brigade ; les colonels Bamba Siniman et Kadioula ont été nommés colonels majors ; les sergents Chérif Ousmane, Losséni Fofana, Koné Issiaka dit Wattao, Koné Zakaria, Diarrassouba, Ouattara Morou, Touré Hervé dit Vecho et Deli Gaspard ont été nommés commandants ; les commandants de zones ont été élevés au grade de lieutenant et tous les militaires de rang promus caporaux.
Voilà donc comment la France chiraquienne veut porter l'estocade au régime en place, avant que tout lui échappe.»




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