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vendredi, 24 novembre 2006
«Fraternité Matin - Mme Coffie-Studer tente de légaliser son "coup d’Etat"»
Le Courrier d’Abidjan — vendredi 24 novembre 2006 — http://www.lecourrierdabidjan.info/page_article.php?id=15... :
par Benjamin Silué :
«La crise à Fraternité Matin est loin de connaître son épilogue. Après avoir «dégommé» de façon irrégulière le Directeur Général Honorat Dé Yédagne et installé au forceps Lebry Léon Francis à la tête du quotidien gouvernemental, Mme le ministre délégué à la Communication essaye de légaliser son passage en force. De sources généralement bien informées, Martine Coffie Studer tient actuellement sur son bureau, un projet de décret de nomination en date du lundi 30 octobre 2006 - soit le même jour que Dé Yédagne a été démarqué «par contumace» – et auquel elle a joint le CV de Lebry Francis, pour régulariser la situation illégale du nouveau DG. Projet de décret qu’elle entend faire signer par le président de la République, Laurent Gbagbo, au cours du prochain Conseil des ministres, en vue de rendre conforme à la légalité la nomination de Lébry Léon Francis.
L’attitude de la ministre déléguée à la Communication appelle au moins deux observations. Primo, elle prouve que la nomination du nouveau DG de Fraternité Matin est illégale. Sinon, pourquoi chercherait-elle, après coup, le quitus du président de la République ? Secondo, le fait que Martine Coffie Studer veuille faire signer son projet de décret par le chef de l’Etat démontre, si besoin était encore, que seule la signature du président Laurent Gbagbo est valable au sommet de l’Etat. En effet, pourquoi la ministre de tutelle de Frat-Mat, qui a pris part aux deux Conseils de gouvernement post-Résolution 1721, présidés par le Premier ministre, n’a-t-elle pas fait parapher son document par Charles Konan Banny, dont on dit que la communauté internationale a revêtu de pouvoirs pour signer des décrets-lois et des ordonnances ?
Quant au nouveau DG, plutôt que de se livrer déjà à une chasse aux sorcières à la rédaction de Fraternité Matin, Lebry Léon Francis devrait méditer sur son avenir dans le quotidien étatique, au cas où le président de la République refusait de cautionner cette «mascarade». Ou si la justice déclarait «nulle et non avenue» la décision de limogeage de Honorat Dé Yédagne. »
17:20 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0)
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