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lundi, 20 novembre 2006

«Propositions du Cnrd pour la sortie de crise - Bernard Dadié: "La Côte d`Ivoire vient de naître"»



Le Matin d'Abidjan
— lundi 20 novembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=223681 :

par
Mireille Abié :

«Le Cnrd est sorti de ses trois jours avec une douzaine de propositions à faire au Chef de l'Etat. Pour Bernard Dadié, le président du congrès national de la résistance pour la démocratie, c'est une action à saluer parce que " la Côte d'Ivoire vient de naître ".

"La Côte d'Ivoire vient de naître. Ce que vous avez fait, nous ne pouvions pas le faire en 1960 parce que nous étions encadrés. Il n'y avait pas de cadres pour poser les conditions du départ.Ce que vous venez de faire va servir d'exemple à toute l'Afrique. Parce que nous réclamons des droits inhérents à tout être humain ". C'est par ces mots de félicitation que l'écrivain Bernard B. Dadié par ailleurs président du CNRD a mis fin samedi dernier aux trois jours de réflexions de la plate-forme des résistants ivoiriens. Trois jours qui avaient pour but essentiel de trouver des voies de sortie de crise à la Côte d'Ivoire. " Le travail n'est pas achevé ", a souligné Mme Simone Gbagbo, SG du CNRD. Qui a par la même occasion expliqué que " un comité restreint va se réunir pendant trois jours pour peaufiner les conclusions ".Mais en attendant la mouture finale qui, elle, sera directement remise au président de la République, il ressort du rapport de synthèse, rendu public à la fin des travaux, que le congrès des résistants ivoiriens souhaite que la Côte d'Ivoire franchisse définitivement le pas de la rupture des relations coloniales avec la France. C'est en tout cas une de la douzaine de propositions que cette plate-forme de soutien à la République entend faire au Chef de l'Etat. Le CNRD soutient en effet qu'il est vital pour la Côte d'Ivoire d'être désormais perçu par la France comme un pays souverain et non " comme un Etat non encore indépendant ". Car, " c'est cette perception qui explique l'approche onusienne " qui donne à la France la latitude de rédiger des résolutions sur la Côte d'Ivoire au conseil de sécurité. Par conséquent le congrès, qui a aussi traité la question des relations extérieures avec la France, " invite le président de la République à reprendre en mains la diplomatie ivoirienne en vue d'une relecture des différents accords de coopérations latérales et multilatérales ". Et d'envisager pourquoi pas " une rupture des relations diplomatiques " avec la France. Parce que c'est elle qui par ses manipulations est à la base du parti pris flagrant d'une partie de la communauté internationale pour la rébellion. En outre, le CNRD exige le départ de la Force Licorne et " recommande au chef de l'Etat de demander à l'UA la mise en place d'une force africaine excluant les pays de la CEDEAO ".Toutes les autres questions abordées au cours de ce conclave ont aussi eu des réponses appropriées. Puisque 12 commissions ont eu à travailler sur les différents sujets qui fâchent. Comme solution au désarmement, " une question aujourd'hui au coeur de la sortie de crise ", le CNRD propose par exemple qu'il soit coercitif, c'est-à-dire forcé, parce que " après quatre ans, la solution volontariste a montré ses limites ".Ceci, pour permettre la libre circulation des personnes et des biens effective sur l'ensemble du territoire. Et par conséquent supprimer de la zone de confiance, " en raison des exactions qui y sont commises et des graves atteintes aux droits de l'Homme des rebelles sur les populations civiles ". Pour ce qui est du redéploiement de l'administration les séminaristes ont conclu qu'il ne peut se faire qu'après le désarmement parce qu'il " doit nécessairement débuter par le redéploiement de la Gendarmerie, de la police et de la justice ", c'est-à-dire, l'administration qui remplit les fonctions régaliennes de l'Etat. D'ailleurs pour ce qui concerne le volet de la justice, le congrès a tenu à attirer l'attention du président Gbagbo sur " l'urgence de la mise à niveau de l'appareil judiciaire ", et souhaité une meilleure organisation des recours pour l'indemnisation des victimes de guerre. La question de l'identification a été aussi examinée. Et pour le CNRD il faut rappeler aux différents hommes politiques qu'il faut nécessairement détacher " les impératifs de l'identification des populations de ceux des échéances électorales ". Et concernant justement les élections, il a souhaité que,contrairement à la 1721 qui donne la pleine gestion des élections à Gérard Stoudmann, la Cei et l'Ins travaillent de façon concertée et rendent compte ensemble périodiquement des travaux qui leur sont confiés. Et pour sortir du schéma onusien, le CNRD qui est pour un recours définitif à la constitution souhaite que, comme tout Ivoirien qui en remplit les conditions, Seydou Diarra et Charles Banny fassent eux aussi acte de candidature pour les prochaines élections présidentielles. Constatant l'échec des gouvernements dont les chefs sont proposés à l'extérieur, les résistants de la République proposent la formation d'un nouveau gouvernement avec un Premier ministre responsable devant le président de la République. Car l'échec de Diarra et Banny " est imputable tant aux conditions de leur nomination " qu'au mode de désignation des membres de leurs gouvernements. Le point relatif à la communication n'a pas été occulté. Puisque le CNRD demande " une réappropriation par la République des médias d'Etat " et l'élaboration d'une stratégie dynamique de communication ". Ce qui prouve que les propositions du CNRD ne sont pas différentes de celles des populations qui se succèdent depuis deux semaines au Palais présidentiel.
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