Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Constitution vs 1721 ? | Page d'accueil | «Propositions du Cnrd pour la sortie de crise - Bernard Dadié: "La Côte d`Ivoire vient de naître"» »

jeudi, 16 novembre 2006

"Les détails du sondage réalisé par l'ONUCI qui dérange"



«
ENQUETE D'OPINION - Les détails du sondage réalisé par l'ONUCI qui dérange»

Le Matin d’Abidjan — jeudi 16 novembre 2006 — http://www.lematindabidjan.com/visual_article.php?num_actualite=4925 :

par ROBERT KRA


«L'enquête réalisée par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, rendue publique la semaine dernière, dérange assurément les adversaires politiques du Président Gbagbo. Ces derniers tentent de dénigrer le résultat de ce sondage. Et pourtant…

C'est l'hebdomadaire français L'express international dans sa parution de la semaine du 9 au 15 novembre dernier qui révèle l'information : l'Onuci a effectué un sondage du 14 au 24 juillet 2006 qui présente Laurent Gbagbo comme " la personnalité la plus respectée " du pays face à ses principaux opposants et bien d'autres personnalités. Plusieurs couches de la population ivoirienne ont été en effet sondées dans la réalisation de cette enquête et Laurent Gbagbo distance quasiment tous ses principaux adversaires politiques. Ainsi, les populations cibles ont-elles été sondées d'abord sur la base des tranches d'âge (18 à 24 ; 25 à 34 ; 35 à 44 ; 45 à 54 ; 55 et plus), ensuite la situation géographique (Abidjan, Sud-Est, Nord-Est, Sud-Ouest, Nord-Ouest) et la religion (chrétien, musulman, animiste, autres). Dix variables au total ont été jugées, à savoir Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, Charles Konan Banny, Henri Konan Bédié, Mamadou Koulibaly, parents, Dieu, Nelson Mandela, Didier Drogba et Charles Blé Goudé. Au niveau de toutes les tranches d'âge retenues, il a été constaté que Gbagbo caracole au-dessus de la barre des 40% là où ses adversaires politiques ont du mal à atteindre les 20%. Alassane Dramane Ouattara au niveau des tranches des 18 à 24 ans et 25 à 34 ne franchit même pas les 10%. Henri Konan Bédié et le premier ministre Charles Konan Banny se débattent quelle que soit la tranche d'âge en dessous des 10%. Au niveau du critère des régions retenu, Laurent Gbagbo se présente encore en tête des sondages réalisés par la représentation onusienne à Abidjan. Dans le Nord-Ouest - zone théoriquement favorable au parti d'ADO - en effet, Laurent Gbagbo plane au-dessus des 60% pendant que le leader du RDR lui-même n'atteint pas les 10%. Dans le critère de la religion, c'est encore le numéro 1 ivoirien qui est à la tête du classement. A ce niveau, Laurent Gbagbo démontre qu'il est l'une des personnalités politiques ivoiriennes en qui la communauté musulmane se reconnaît. Ce chiffre bat ainsi en brèche toutes les thèses qui présentent très souvent ADO comme celui qui symbolise toute la communauté musulmane. Au total, la synthèse de toutes ces données chiffrées de l'enquête, qui selon le document de l'Onuci est à sa troisième phase, porte Laurent Gbagbo en tête avec 39,3%. Il est suivi très loin d'Ado qui obtient 9,4% ; puis de Banny 7,0% et Bédié 4,7%. Seul le Président Laurent Gbagbo a progressé à cette phase 3 de l'enquête réalisée par l'Onuci par rapport à la phase 2 : Gbagbo était à 28,8%, ADO à 19,4% Bédié à 8,1% et Banny à 8,2%. Selon nos informations, ce sondage réalisé à l'initiative de la mission onusienne en Côte d'Ivoire et qui dérange devrait être exploité par Pierre Schori à d'autres fins. Malheureusement, les résultats obtenus n'ont pas permis son exploitation. En effet, à la dernière réunion du Conseil de sécurité, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies à Abidjan, Pierre Schori, escomptait un résultat défavorable au Président Laurent Gbagbo ; ce qui constituerait un argument solide pour la mise à l'écart du numéro1 ivoirien. Les résultats de cette enquête d'opinion que même les initiateurs (ONUCI) ont voulu tenir au secret sont à cette étape du processus de paix un coup dur pour le bloc rebelle et ses soutiens extérieurs. La rébellion veut faire croire que l'enquête n'a pas été réalisée dans l'optique de mesurer les intentions de vote. Elle oublie que dans une enquête d'opinion où des adversaires politiques sont en compétition, il est évident que les personnes interrogées, par réflexe, fassent prévaloir l'aspect politique même s'il n'est pas explicitement évoqué. Surtout en cette période de crise que connaît la Côte d'Ivoire. Tous les adversaires politiques de Laurent Gbagbo peinent à se faire une popularité sur le terrain. Aujourd'hui, les observateurs du microcosme politique ivoirien sont plus que convaincus que Laurent Gbagbo demeure l'homme politique ivoirien en qui la majorité se reconnaît.
»



Les commentaires sont fermés.