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dimanche, 12 novembre 2006

La Côte d'Ivoire selon Chirac mis en échec à l’Onu





«Après son échec à l’ONU : Voici la Côte d'Ivoire selon Chirac»

Le Temps — N° 1068 du 11-11-2006 — http://www.letemps-ci.com/?action=lire&id=349 :

par J.L.Dimaert
:

«Dans sa volonté d’avoir la peau du Président Gbagbo à tout prix, Jacques Chirac a une autre idée : installer Banny à la tête d’un micro Etat. Pourquoi pas. Les colons avant lui ont procédé de la même manière avec l’aide des indigènes.

Chirac n'en démord pas. A défaut de faire tomber Gbagbo, il a décidé de déchiqueter notre pays. Après avoir suscité et entretenu la rébellion du MPCI et de ses affidés, voilà que le Président français nous met devant un autre projet tout aussi sinistre : la création annoncée d'un "bannyland" !
Ce n'est un secret pour personne. Pour qu'un "anti affrontement" comme Banny se hasarde à engager un bras de fer avec le Président, il faut que quelqu'un lui ait donné des garanties solides de soutien. Ce quelqu'un, nous le savons aujourd'hui, c'est Chirac.
Le Président français aurait promis à Banny de le "bombarder", chef de l'Etat qu'il projette créer avec les rebelles de Soro Guillaume. Mais un tel projet, laisserait de côté une grande frange de Baoulé. Puisque situées dans la zone gouvernementale, de nombreuses villes Baoulé se trouveraient exclues de la "nouvelle chiraquie".
Pour régler cet aspect de la chose, Chirac aurait poussé Banny dans le dos, en lui promettant sécurité et soutien logistique en cas de besoin. En clair, Chirac a dit à Banny de faire un clash et qu'il mettait la Licorne à sa disposition pour empêcher les FDS de lui créer quelque souci que ce soit. Dans la foulée, Chirac a assuré Banny de son appui pour créer une "zone autonome" englobant les villes de Yamoussoukro, Dimbokro et Tiassalé.
C'est pour toutes ces raisons que Banny s'est retranché à Yamoussoukro. Et comme chacun le sait depuis, il y consulte, à longueur de journée, ses parents et des officiers de l'armée partageant de ses vues.
Chirac n'a pas agi par hasard. Il espère qu'en créant un Bannyland, les rebelles contrôlant plus des deux-tiers du territoire, il lui serait plus facile d'opérer, en toute sérénité un coup d'Etat contre le régime légal de Côte d'Ivoire. Mais ce n'est pas tout. L'homme Chirac espère, à défaut de réunir les rebelles du Nord à la cause de Banny, pouvoir brandir la zone de celui-ci comme un second front qui confirmerait "l'impopularité de Gbagbo".Malheureusement pour le Président français, les Ivoiriens ont lu dans sa pensée. Dès que Banny a fini de tenir le crachoir devant une bande d'affamés acquis à sa cause, les Ivoiriens ont décidé de faire bloc autour de celui qu'ils ont porté au pouvoir. Ils sont allés massivement, pour ceux qui y étaient conviés, aux journées de consultations initiées par Gbagbo. Même ceux qu'on a annoncé comme réfractaires à toute rencontre avec le Woody, les Baoulé du grand Centre, ont accepté d'affronter la furie des vandales de Banny à Yamoussoukro, pour aller à la rencontre de Gbagbo.
Banny devrait se ressaisir au plus tôt. Celui qui le pousse à l'acte irréversible, celui qui lui dit de renier l'acte fondamental de la Côte d'Ivoire, Chirac, est celui-là même qui défend la Constitution française. Chirac dit que ce "serait irresponsable de brader la Constitution française fondant la Cinquième République". Voilà qui est clair : la France a droit à une Constitution, la Côte d'Ivoire, non ! Comme Dieu prend plaisir à confondre l'imposture, Chirac a tenu ces propos le jeudi 9 novembre dernier, à l'occasion de la cérémonie d'hommage au Général de Gaulle. Soit, au lendemain du discours hallucinant de Banny! Si seulement cela pouvait mettre quelque plomb dans la tête du "jamais élu".
»



Ce que — à travers la langue de bois — semble confirmer…

«Le Quai d’Orsay à propos du discours du Premier ministre»

République Française — dimanche 12 novembre 2006 — http://news.abidjan.net/h/222455.html :

«
La France accueille avec satisfaction la déclaration que le Premier ministre ivoirien, M. Charles Konan Banny, a prononcée après l`adoption à l`unanimité de la résolution 1721 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La France salue la détermination du Premier ministre à conduire la nouvelle phase du processus de transition dans le strict respect de la résolution 1721, par laquelle la communauté internationale a souhaité lui donner les moyens d`accomplir sa mission. Elle exprime sa confiance dans la capacité des Ivoiriens à retrouver la voie de la paix civile et de la réconciliation nationale, à travers une relance rapide du processus de désarmement et l`organisation
d`élections libres et démocratiques. A l`instar de l`ensemble de la communauté internationale, elle appelle la population et toutes les parties ivoiriennes à soutenir sans réserve l`action du Premier ministre.

Question: Ce soutien sans réserve au Premier ministre a-t-il une signification vis-à-vis de Laurent Gbagbo ?

En l`occurrence, nous parlons du Premier ministre et de l`intervention qu`il a faite après l`adoption de la 1721. Ce qui est très important, comme nous l`avons déjà dit, c`est que nous souscrivons à la décision du Conseil de paix de l`Union
africaine, qui a prolongé le mandat du Premier ministre et qui a renforcé ses pouvoirs dans différents domaines. C`est sur cette base que la France, comme d`ailleurs le reste de la communauté internationale, apporte son plein soutien au Premier ministre, Charles Konan Banny.`

Question: Mais, à travers cette résolution 1721, c`est la première fois que le Conseil de sécurité impose ainsi un Premier ministre ?

Il n`impose pas un Premier ministre. Le Premier ministre est en place. La résolution a prolongé la période transitoire pour un dernier délai d`un an, avec le but d`aboutir enfin à des élections. Pour ce faire, la résolution a renforcé les pouvoirs du Premier ministre dans différents domaines d`activité, en lui permettant notamment d`intervenir par ordonnances ou par décrets-lois et en
faisant en sorte qu`aucune partie ne puisse s`opposer à la mise en oeuvre de ce processus de transition. Mais le Conseil de sécurité n`a pas imposé M. Konan Banny.

Question: En général, c`est le Parlement qui donne les pleins pouvoirs à un Premier ministre.

Cela fait suite à des recommandations des Africains eux-mêmes. Il y a eu des recommandations de la CEDEAO, du Conseil de paix et de sécurité africaine. C`est sur la base de ces recommandations que le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1721.
»



Un seul… «problème» à tout cela :

«Processus électoral : Laurent Gbagbo distance tous ses adversaires»

Fraternité Matin samedi 11 novembre 2006 http://news.abidjan.net/h/222414.html :

par F. M. BALLY :

«
L’opération des Nations-unies en Côte d’Ivoire a réalisé un sondage qui rend compte de la progression du Chef de l’Etat dans l’opinion ivoirienne.

C’est l’embellie politique pour Laurent Gbagbo qui est en train de faire mentir toutes les affirmations incantatoires qui le présentent comme «illégitime et minoritaire». Le Président de la République engrange incontestablement des dividendes politiques de sa confrontation avec Jacques Chirac au point de distancer tous ses adversaires.
Si l’on en croit une enquête d’opinion effectuée, du 14 au 24 juillet dernier, par l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et supposée secrète, le Président de la République a le vent en poupe. Selon ce sondage, il recueille 39,3%, progressant ainsi de plus de dix points par rapport à l’étude précédente menée en avril. Le Chef de l’Etat est ainsi la personnalité politique «la plus respectée» du pays.

A l’inverse, les adversaires de Laurent Gbagbo sont en chute libre. Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, qui vient en deuxième position, est très loin derrière lui. Sa cote de popularité a pris du plomb dans l’aile. Ayant perdu dix points, il passe de 19,4 à 9,4%. Aimé-Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, n’est pas mieux loti. L’ancien Chef de l’Etat, en perte de vitesse, est à la queue du classement. De 8,2%, il a reculé pour ne recueillir que 4,7%. Quant au Premier ministre Charles Konan Banny, il s’en tire avec 7% contre 8,2%, talonnant l’ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) auquel il a succédé depuis janvier 1994.
»


Cela sans compter qu’il faudrait peut-être revoir à la hausse «le score de Gbagbo (39,3% — à en croire le sondage de Pierre Schori) { : le chiffre de 39%} pourrait ne pas être le chiffre livré par les recherches. En tout cas, le cumul des points ne donne pas 100% d’opinion» ! — comme le signale Guillaume N`Guettia dans Le Matin d’Abidjan — lundi 13 novembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=222524.







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