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mercredi, 08 novembre 2006
«Les soldats morts à Bouaké "à la trappe"»
À présent, même Hoffnung le dit ! Il y a deux ans, il était certain pour tous, Libération et Hoffnung en tête, que comme l’affirmait Chirac, «Gbagbo avait pris la décision de "bombarder" Licorne à Bouaké» ! Depuis, l’Élysée n’a toujours pas pu l’abattre, on ne doute plus qu’il n’a pas pu prendre une décision aussi absurde, et malgré les blocages de Paris, l’enquête a avancé… «Révisionnisme évolutif». Suite...
«Les soldats morts à Bouaké "à la trappe"
Pas de mandat d'arrêt contre les mercenaires qui ont bombardé la force Licorne.»
Libération — mercredi 8 novembre 2006 — http://www.liberation.fr/actualite/monde/215718.FR.php :
Par Thomas Hoffnung :
«Veut-on enterrer l'enquête sur les exécutants du bombardement par un avion de l'armée ivoirienne d'un campement français à Bouaké qui, le 6 novembre 2004, avait fait 9 morts parmi les soldats de l'opération Licorne en Côte-d'Ivoire ? Deux ans après le drame, Me Jean Balan, l'avocat des familles, ne cache pas son inquiétude, alors que le parquet du tribunal aux armées de Paris (TAP) s'oppose aux demandes d'arrestation de deux mercenaires biélorusses et du négociant d'armes français Robert Montoya. «J'ai peur qu'on veuille faire passer le dossier à la trappe», a-t-il déclaré, lundi soir. En février 2006, juste avant de quitter ses fonctions, l'ancienne juge aux armées Brigitte Raynaud avait formulé trois mandats d'arrêt dans cette affaire. Mais, début septembre, le procureur Jacques Baillet a refusé, comme l'a révélé lundi le Figaro, de les délivrer. Selon lui, l'identité des pilotes ne serait pas établie. Pourtant, la DGSE elle-même, comme l'a indiqué Libération (3 juillet 2006), a cité les noms des deux pilotes biélorusses, Yuri Sushkin et Barys Smahin. «Ils bénéficient de la présomption d'innocence, mais pourquoi s'interdire de les entendre ? s'interroge Me Balan. En réalité, les autorités françaises n'ont pas envie qu'on sache qui a donné l'ordre — et pourquoi — de bombarder Licorne à Bouaké.» Alors que l'enquête reprise par la juge Florence Michon paraît au point mort, certaines familles de soldats tués commencent à exprimer ouvertement leurs doutes quant à la volonté du gouvernement de faire la lumière sur le bombardement de Bouaké.»
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