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mardi, 22 juillet 2008

Quand le ‘spécialiste Afrique’ de ‘Libé’ prend le procureur ivoirien de la République pour son boy…



C’est Djignab qui dévoile ce symptôme-clef de l’attitude de Hofnung.

« Farfelu » : c’est la sentence que laisse tomber Hofnung quand le procureur de la République ivoirienne s’appuie sur des menaces de mort proférées pour suspecter des collaborateurs de Kieffer (pour Hofnung, cela fait « aucun élément pouvant entraîner leur mise en examen »).

« Farfelu » aussi sans doute, le fait — qu’omet naturellement Hofnung — que l’un d’eux ait concédé à RFI (cf. article ci-dessous *) avoir des raisons de lui en vouloir !

andouille1.jpgCela ne fait certes pas un coupable, mais si « le 3e substitut du procureur de St Brieuc », pour reprendre l’image de Djignab, avait ne serait-ce que la moitié de telles bases pour inculper quelqu’un, Hofnung le trouverait-il « farfelu » ?

L’obséquiosité à laquelle nous a habitués Hofnung quand il s’agit de gradés moyens de la hiérarchie française n’en laisse que peu de doutes… Ainsi Hofnung en 2004
(cf. article ci-dessous **) n’avait pas jugé « farfelu » le propos du Col Destremau — Hofnung s’en est même fait, et sans rire, le porte-voix —, selon lequel les chars français avaient encerclé la résidence de Gbagbo parce qu’ils s’étaient trompés de route !

Oui mais voilà, Destremau est un colonel français, pas le Procureur de la République (excusez du peu) d’une colonie. Avec le procureur Tchimou, on peut tout se permettre quand on est « spécialiste Afrique » d’un quotidien français qui se plie en quatre pour faire la promotion du dernier disque de Mme B.-S.

Bien sûr, pour Hofnung, il n’est pas « farfelu » non plus que la « convocation » à Paris de la présidente (Simone Gbagbo) du groupe majoritaire à Assemblée nationale et d’un ministre d’État (Bohoun Bouabré) se soit faite via RFI ! (Il n’en fait même pas mention !)

Hofnung peut ainsi montrer tout son courage contre un pays, la Côte d’Ivoire, où la presse nationale insulte le Président sans être inquiétée ; avec comme gage de courage pour Hofnung, depuis que Chirac n’est plus au pouvoir, une petite égratignure éventuelle en toute fin d’article contre l’ancien pouvoir français : « deux hauts responsables français séjournaient en Côte-d’Ivoire » au moment de la disparition de Kieffer… Cela dit, ce fait ne saurait, pour Hofnung, qu’être « une coïncidence » (sic).

Entre temps, le pouvoir ivoirien aura été traité de « clan » et la lutte contre la corruption de la filière café-cacao comme n’ayant pas d’autre sens qu’électoraliste…

Une corruption qui, il est vrai, n’aurait, dit-on, rien à envier à celle qui, dit-on, sévirait en France, où, dit-on aussi, il y aurait (qui sait ?) des pressions pour faire disculper des amis aux frais du contribuable.

Mais là, ce ne saurait être le fait de juristes farfelus…


*

 


* Affaire Kieffer : du mouvement ?


1) Interview par RFI d’un des Français dont le procureur
de la République ivoirien
a demandé la mise en examen :

(Voir l'interview commentée par Edgar Yapo)

samedi 12 juillet 2008 - Par RFI http://news.abidjan.net/h/297651.html :

« […]

Dans une interview exclusive avec notre correspondant à Abidjan, l’un des accusés, Jean-Michel Aron-Brunetière, dément formellement toute implication dans la disparition de Guy-André Kieffer.

Jean-Michel Aron-Brunetière : Je suis véritablement bouleversé de savoir que je suis mis en cause et je tiens à déclarer de la manière la plus solennelle que Monsieur le procureur de la République a dû être mal renseigné, que je n’ai absolument rien à voir avec la disparition de Guy-André Kieffer.

RFI : Est-ce que vous l’avez menacé avec un pistolet dans le bureau du PDG de la CCC ?

J.M. Aron-Brunetière : C’est une information complètement aberrante, absurde et ridicule. Jamais de la vie.

RFI : Vous n’avez jamais menacé Guy-André Kieffer de mort ?

J.M. Aron-Brunetière : Jamais de la vie.

RFI : Pourquoi est-ce que votre nom sort à votre avis ?

J.M. Aron-Brunetière : Je suis incapable de vous répondre, il est possible que cela se fasse dans la mesure où j’ai connu et côtoyé Guy-André Kieffer, qui a travaillé effectivement pour la CCC pendant quelques mois, mais je ne peux pas trouver d’autres explications.

RFI : Quels étaient vos rapports avec Guy-André Kieffer ?

J.M. Aron-Brunetière : Pas si bons que cela, je n’appréciais pas tellement l’homme.

RFI : Pourquoi ?

J.M. Aron-Brunetière : Probablement, il écrivait des articles dans des journaux sous de faux noms et personnellement ce sont des choses que je n’approuve pas.

RFI : Vous le lui avez dit ?

J.M. Aron-Brunetière : Je lui ai dit.

RFI : Comment avait-il réagi ?

J.M. Aron-Brunetière : Cela ne lui a pas plus, mais cela n’a pas dégénéré de la manière qui est rapportée aujourd’hui.

RFI : A votre connaissance, est-ce que des dirigeants de CCC ont menacé de mort Guy-André Kieffer ?

J.M. Aron-Brunetière : Je n’ai aucune possibilité de vous répondre, mais ça me paraît absurde.

[…] »


2) Dépêche de l’Agence de Presse Africaine :

« Côte d’Ivoire-France : Le juge Ramael est incompétent pour convoquer Mme Gbagbo, selon le procureur de la République »

samedi 12 juillet 2008 - Par Agence de Presse Africaine — http://news.abidjan.net/h/297650.html
:

«
Abidjan - Le procureur de la République ivoirien, Raymond Tchimou a estimé vendredi que son collègue français, Patrick Ramaël « n’est pas compétent de manière territoriale » pour convoquer madame Simone Ehivet Gbagbo dans le cadre de l’affaire du journaliste franco canadien, Guy André Kieffer, a appris APA vendredi à Abidjan.

«Nous avons appris dans la presse qu’il a convoque la première dame de la Côte d’Ivoire et le ministre Bohoun Bouabré. Mais jusque là je n’ai pas encore entendu de sa part qu’il confirmait ou infirmait cette déclaration faite dans la presse », a-t-il expliqué.

Lorsque nous étions ensemble avec lui, a poursuivi M. Tchimou « il nous a fait savoir qu’il viendrait en Côte d’Ivoire pour entendre certaines personnalités ».

«Il sait bien le cheminement. Je ne pense pas qu’un haut magistrat de ce genre puisse violer les accords de coopération existant entre nos deux pays. Cela m’étonnerait », a-t-il laissé entendre.

Selon M. Tchimou, le procureur français est obligé de passer par voie dérogatoire internationale c’est-à-dire qu’il faut qu’il demande au pays dans lequel se trouve ce citoyen, la possibilité de l’entendre.

"Et lui-même ne peut pas le faire par ce qu’il n’est pas compétent de manière territoriale », a poursuivi le procureur Tchimou à propos de son collègue français.

Il a par ailleurs demandé l’inculpation de quatre Français dans le cadre de l’enquête sur la disparition en 2004 du journaliste franco-canadien Kieffer.

«Ces donnés nous ont semblé assez crédibles. Quelqu’un qui dit va te cacher, deux jours après tu disparais. Moi je n’ai pas besoins d’aller loin. Je commence par lui demander, qu’est ce qui s’est passé. Donc en tant que magistrat nous allons ensemble chercher dans ce sens. C’est pourquoi, la collaboration avec le collègue français est nécessaire pour qu’on sache la vérité » a-t-il dit à propos d’une enquête qu’il mène en France.

«Dès lors l’inculpation de ces quatre personnes comme auteurs ou complices de l’enlèvement, de la séquestration ou de l’assassinat de Kieffer, s’impose dans le cadre de la manifestation de la vérité » a conclu le procureur Tchimou. »



3) Voir aussi :

Le blog d'Edgar Yapo : http://leblogdedgaryapo.ivoire-blog.com/archive/2008/07/1...

Le blog de Fabien de Ménilmontant : http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2008/07/la-justice-ivoi.html

AFP : http://news.abidjan.net/h/297647.html

nouvelobs.com : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20080712.OBS2585/kieffer__la_justice_ivoirienne_evoque_une_piste_francai.html

 

*

 

** « Une vingtaine » - II

(Delugio - 10/12/2004)

 

Après avoir changé cinq ou six fois de parole, la ministre française de la Défense, forcée d’admettre que l’armée française a tué des citoyens ivoiriens — « une vingtaine » tout au plus ! « bousculades » incluses —, tente de faire une synthèse de ses variations en expliquant (dans « Le Figaro », 08.12.04) : nos soldats, menacés, n’ont pas pu s’y prendre autrement (par exemple depuis des hélicoptères) qu’en faisant ce qu’elle a appelé « usage total de leurs armes ». Peut-être aurait-elle pu être crue plus facilement si elle avait tenu la même parole dès le départ ? Mais à présent ! Ne peut la croire spontanément que qui ne demandait qu’à être convaincu avant même ses « explications ».

Est-ce la raison pour laquelle la nouvelle stratégie de communication française semble se situer dans le registre de l’humour ?! Le journal « Libération » publie ce matin (10.12.04) une analyse appuyée sur une interview du colonel Destremau, responsable de l’opération de l’hôtel Ivoire. « Il commet une invraisemblable erreur d’orientation, explique Thomas Hofnung. En pleine nuit, la colonne de blindés s’égare et se retrouve face à la résidence du président Gbagbo : "Au lieu de tourner à gauche, notre guide situé à l’avant a fait un tout-droit et nous nous sommes retrouvés devant le palais présidentiel", raconte le colonel. » Finalement « après avoir demandé son chemin à un officier des forces ivoiriennes, le détachement parvient, vers 5 h 30, sur l’esplanade de l’hôtel Ivoire, à moins d’un kilomètre de là. Mais la rumeur d’un coup d’État contre le Président ivoirien a été lancée » explique Thomas Hofnung. Et ce n’est pas tout : le colonel Drestremau et ses troupes « découvrent, dit-ils, que les étages supérieurs (la tour en compte vingt-deux) sont occupés à plein temps par "de multiples habitants". » Mais oh surprise, ces « multiples habitants » ne sont pas les ressortissants français auxquels on pourrait s’attendre, mais divers conseillers et employés du pouvoir ivoirien ! Mais voilà : venus là pour les ressortissants français, ils découvrent cela trop tard : « la rumeur d’un coup d’État contre le Président ivoirien a été lancée. » Quelle mauvaise foi de la part des Ivoiriens ! doit-on entendre. Et quelle irrationalité !

Imaginons que des chars russes, se retrouvent, par erreur, en face du Palais de l’Élisée, puis que les troupes russes s’installent dans un hôtel des Champs Élysées dont les étages supérieurs « sont occupés à plein temps par "de multiples habitants" » employés du pouvoir français. Rationnels que nous sommes, jamais nous ne soupçonnerions une tentative de coup d’État ! Pas même si auparavant les Russes avaient décidé de régler nos problèmes avec les Corses ou les Basques et avaient consacré la partition du pays en offrant aux dits Corses ou Basques qui auraient pris les armes, le ministère de l’Intérieur et de la Défense — cela sans demander son avis au pouvoir français légal, mis devant le fait accompli. Et cela en arguant de ce que le pouvoir français officiel ferait preuve d’une exécrable « francité » en tentant de régler le problème corse ou basque. Puis, quand l’armée française aurait osé tenter de réunifier le pays, les Russes auraient détruit, pour cause de bavure déclarée « intentionnelle », toutes ses forces aériennes, puis pris les aéroports de Paris et leurs accès en tuant des manifestants tentant de s’y opposer. C’est sur ces entrefaites que les chars russes se seraient trompés de chemin pour se retrouver devant l’Élysée. Mais à ce moment, jamais, en France, ne se serait répandue « la rumeur d’un coup d’État contre le Président » !

Pour paraphraser un film français, si la situation prêtait à plaisanterie, on pourrait penser que les Ivoiriens sont fondés à se demander si, depuis les événements du 6 au 9 novembre, on a enfin retrouvé la septième compagnie !

Et la France continue de s’étonner des « rumeurs » de ce genre et de ce qu’elles peuvent être alimentées par les doutes des Ivoiriens sur la nature de la bavure, ou autre chose, déclarée « intentionnelle », de Bouaké. Très désireuse d’apaiser ces doutes et de mettre fin à ces « rumeurs », la France refuse cependant aux enquêteurs ivoiriens l’accès au site de Bouaké (cf. « L’intelligent d’Abidjan » - 01.12.04), tandis que Guy Teissier explique à l’Assemblée nationale dont il préside la Commission Défense, qu’une enquête sur les événements de Côte d’Ivoire ferait de la peine à nos soldats ! Est-on toujours dans le registre de l’humour ? Ou ne comprend-on pas qu’on risque de laisser croire aux Ivoiriens, comme permettent de le laisser penser les arguties de la ministre de la Défense, que c’est la vérité qui ferait de peine à nos soldats ?

Et on ne lésine pas sur les moyens pour empêcher quiconque de poser des questions ! L’avocat d’une Association des gendarmes d’Ouvéa, qui a porté plainte contre le Président Gbagbo, juge même scandaleux son constat selon lequel il n’a pas vu les corps des soldats français de Bouaké ! Scandaleux ? Mais que peut-il dire d’autre ? Les a-t-il vus ? Il a vu comme tout le monde la cérémonie aux Invalides autour des cercueils des soldats tués ! Il n’a rien mis en doute. Il n’a fait que constater que les corps avaient été évacués avant toute enquête, et avant même que, selon l’habitude, on puisse leur rendre hommage. Tout comme le corps de l’humanitaire américain. Et quand toute enquête semble refusée sur ce qui s’est passé à Bouaké, on est bien obligé de s’en tenir, comme il le dit, à la version de l’armée française : c’est la seule version ! On la croit puisque l’armée française le dit ainsi !

Et en France on gronde, à la limite de la menace, contre quiconque, scandaleusement, a l’audace de poser des questions ! Qu’est-il besoin d’enquête ? Il est vrai que la version de l’armée française est corroborée par un film que l’on a montré subrepticement, et qui, dit-on, confirme le témoignage d’un militaire français que l’on a présenté en train d’expliquer, gestes à l’appui, que les Sukhoï sont passés par ici, et sont repassés par là, à très basse altitude avant de faire feu. C’est là qu’apparaît ledit film montrant deux Sukhoï en piquet, lâchant des bombes (à Bouaké ? À Korhogo ? Dans le Caucase ? — pourrait demander avec indécence un sceptique). Suite à quoi ledit film montre un bulldozer affairé autour d’un char français, puis un soldat français derrière un grillage avec une blessure sur le bras. Telle est la preuve qui est proposée ! On la croit, disent quand même les sceptiques ivoiriens, puisque c’est le seul élément qu’on nous donne. Mais une enquête sur les événements de Bouaké et d’Abidjan serait-elle vraiment tout à fait inopportune ? Pas inopportune, mais indécente, risquant de vexer nos soldats !… Ah bon ? Nos soldats en seraient vraiment offusqués ? On est porté à penser que dans le doute qui s’est installé, ils seraient les premiers à préférer autre chose que cette chape de silence, depuis laquelle on demande de croire sans discuter. Même le colonel Destremau dit à « Libération » souhaiter cette commission d’enquête ! Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu ! — répond notre France laïque…

Et pleins de la vénération due à l’armée française, on n’en demandera pas plus. On s’incline, ce qui certes est la moindre des choses, devant le sacrifice de nos soldats, tandis que les victimes ivoiriennes, « une vingtaine » — finalement peut-être plus, admet-on —, attendent patiemment (trois semaines) et force reportages, films, témoignages directs et menaces de plainte de la Côte d’Ivoire à la CPI, pour qu’on daigne enfin reconnaître qu’ils ont bien dû effectivement mourir ! Cela non sans qu’on les ait, au passage, implicitement traité de sauvages, comme ce manifestant décapité dont la ministre de la Défense tient à dire (mais cela semble n’être pas indécent !) qu’il était particulièrement agité, au point de s’agripper à un canon français ! Bref sa décapitation, il ne l’a pas vraiment volée…

Tandis qu’il est urgent de pleurer sur les « vraies » victimes, les Français rapatriés. Où l’on retrouve, après « la septième compagnie », un autre genre de films, un de ces vieux films coloniaux, où les Nègres tombent indistinctement les uns après les autres, après les éléphants de la scène de chasse précédente, et avant les singes menaçants de la scène suivante, sans que l’on n’ait à s’émouvoir outre mesure (ah, si ! on est censé s’émouvoir un peu de la mort accidentelle du boy noir du héros blanc attristé — preuve de son humanisme). Les vraies larmes sont réservées à la détresse de l’ami blanc du héros blanc ou à la menace que ressent la vertueuse blanche menacée par les sauvages.

Que nous a t-on resservi d’autre ces dernières semaines que ce mauvais film ? De la sympathie pour les boys qui ont sauvé leurs employeurs blancs à la démultiplication des nombres de viols. Comme si la violence subie, de part et d’autre, ne méritait pas au moins qu’on ne l’instrumentalise pas. (Et jusqu’où ne va-t-on pas ! — : « je suis très choquée de voir comment mes propos ont été déformés » se scandalise une Française violée, dans une lettre écrite à Paris, le 17 novembre 2004, publiée dans « Notre Voie » le 30.11.2004, de ce qu’on ait voulu à tout prix lui faire dire qu’elle a été victime des patriotes, ce qu’elle nie !)

La différence par rapport aux films coloniaux d’il y a soixante ans, c’est que les Africains d’aujourd’hui captent nos télévisions et lisent nos journaux — s’étonnant d’y être jugés « indécents » lorsqu’ils se posent des questions sur notre traitement de l’information. Et ils nous voient nous étonner de même de ce qu’ils puissent trouver à tout cela un arrière-goût de guerre coloniale !

 

Commentaires

En voici un qui appartient à l'ancien régime, qui n'a pas compris que le vent a tourné. Un spécialiste de l'Afrique, tu parles, de l'Afrique à papa ouais!!!

Au risque de me répéter, heureusement que tu es là Delugio.
Merci

Écrit par : Djé | vendredi, 25 juillet 2008

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