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vendredi, 11 juillet 2008

Sus à l’opération mains-propres



ben hur.jpgAprès la convocation par les ondes (de RFI) d’une députée présidente de groupe parlementaire (Mme Gbagbo) et d’un ministre d’État (P.-A. Bohoun Bouabré) à comparaître à Paris à l’occasion d’une des toujours opportunes réapparitions du serpent de mer de l’affaire Kieffer, la presse française, qui a complètement zappé les interviews-bombes (par Mediapart) du gal Poncet et de Me Balan, avocat des familles de soldats tués à Bouaké (seul le Gri-Gri international a repris cela) — la presse française, par la voix de l’inénarrable Hofnung de Libération, vend la mèche : il s’agissait bien, comme l’ont noté Djignab et Edgar Yapo, de brouiller l’opération mains-propres.

Hofnung, dans un concentré de mauvaise foi, fait mine de déplorer que l’opération soit tardive et proche des élections.

À l’appui des habituels « experts » sortis de sa manche, Hofnung espère tout haut que cela n’empêche pas que le résultat des élections ne soit pas acquis, et — moment particulièrement exquis de cette mauvaise foi dont il a le secret — tient à écrire que « les institutions financières internationales et l’Union européenne multipliaient les pressions en ce sens » depuis 2001. Il oublie simplement de préciser que, ce faisant, appuyés sans modération par les Hofnung et consorts, les financiers « internationaux » cassaient via la cassure du pays en deux, le gouvernement d'alors (qui était d’union nationale) et toute possibilité de régénération du pays, y compris en matière de lutte contre la corruption…

Quand le déroulement ultérieur de l’histoire et le cours de la justice font éclater si évidemment leur parti-pris d’alors, il est naturel pour des médias qui avaient si lourdement erré, RFI et Hofnung en tête, d’occulter les avancées de la justice concernant Bouaké et de déplorer que les choses bougent enfin. Il n’est donc pas surprenant que nul ne se soit seulement interrogé sur cette façon surprenante de convoquer à l’étranger par les ondes une parlementaire et un ministre d’État d’un pays tiers souverain et ami.