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samedi, 07 octobre 2006

Sommet d’Abuja : la montagne a accouché de sa souris



«Sommet sur la Côte d`Ivoire - La Cedeao maintient le suspense»

Soir Info 7 octobre 2006 — http://news.abidjan.net/h/216678.html :

par Charles TRA BI :

«Il était vu comme la rencontre de la "dernière chance" pour la Côte d’Ivoire. Mais au finish, le sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cecdeao) sur la crise ivoirienne, qui s’est tenu, hier vendredi 6 octobre à Abuja, en présence de 11 chefs d’Etat sur les 15 que compte l’organisation sous régionale, n’a finalement rien décidé. Ouvert par le président du Nigeria Olusegun Obasanjo et un discours du nigérien Mamadou Tandja en tant que président en exercice de la Cédéao, ce sommet, qu’on avait annoncé crucial car devait faire des propositions concrètes sur les questions qui fâchent dans le processus de paix en Côte d’Ivoire, a mis au grand jour les divergences profondes sur l’épineux dossier ivoirien. « Des propositions concrètes doivent être adoptées pour conduire à des élections démocratiques en Côte d’Ivoire », avait pourtant indiqué, en ouverture, le président nigérien, avant que les 11 chefs d’Etat ne se réunissent à huis clos. Un huis clos de plus de huit heures, dont le communiqué final laisse planer toujours le suspense sur la question ivoirienne, avant les réunions de l’Union africaine (Ua) et de l’Onu d’ici à la fin d’octobre. Dans sa dernière édition d’Afrique Soir d’hier, Rfi a indiqué que c’est le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui, le premier, est sorti de la salle du huis clos, mais s’est refusé à toute déclaration. Une demie heure plus tard, c’est le chef de l’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui, à son tour, est sorti de la salle, préférant également ne rien dire sur le huis clos. Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui, dit-on, serait sorti plus d’une fois de la salle de réunion, s’est également refusé à tout commentaire, assurant qu’il avait suffisamment parlé devant ses pairs de la Cedeao. Le président ivoirien, tout au long de son intervention, a constamment posé le problème du désarmement. Mais selon Rfi, le communiqué qui a sanctionné le sommet d’Abuja n’en dit pas un mot. Un communiqué qui s’est limité à saluer les ‘’efforts déployés par le gouvernement ivoirien pour la mise en œuvre de la feuille de route’’, avant de déplorer les "nombreux obstacles qui ont rendu impossibles l’organisation des élections à la date du 30 Octobre". Le communiqué final sorti du huis clos des chefs d’Etat de la Cedeao a réaffirmé surtout que "seule la mise en œuvre de la disposition 1633 des Nations unies, constitue, pour la Cedeao, le cadre du règlement idéal de cette crise". Enfin, les chefs d’Etat de la Cedeao ont apporté leur soutien aux forces de l’Onuci (Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) et aux forces françaises Licorne. Rappelons que le sommet d’Abuja devait notamment aborder l’épineuse question des prérogatives de l’exécutif ivoirien. L’opposition politique et armée avait demandé à la Cedeao de donner tous les pouvoirs de l’exécutif au Premier ministre de transition, Charles Konan Banny, exigeant la mise à l’écart du président Laurent Gbagbo, pour que soit installé un triumvirat de transition à la tête du pays. Le camp présidentiel ivoirien, lui, réclament le désarmement des rebelles du nord, désarmement qui reste, aux yeux du parti au pouvoir, la seule tâche qui doit conduire à l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. Mais le communiqué final qui a sanctionné le huis clos des chefs d’Etat de la Cedeao, réunis hier à Abuja, ne s’est pas clairement prononcé sur ces questions qui restent toujours pendantes, en attendent les prochaines rencontres de l’Ua et de l’Onu.»




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