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lundi, 18 septembre 2006

Les déchets toxiques comme arme de guerre économique. On a bien lu des histoires de pollution de la chaîne alimentaire dans la presse française…



«Prétendue contamination des produits ivoiriens / Vers le grand retour des produits périmés importés»


Le Temps — lundi 18 septembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=213147 :

par Bamba Mafoumgbé :

«Dans la mouvance de la crise des déchets toxiques, la Côte d'Ivoire risque de devenir le dépotoir des produits périmés.

Il ne se passe de jour sans que des chaînes de télévision et de radio via Internet, ne donnent des informations alarmantes, sur le scandale de "l'affaire déchets toxiques". En effet, dès que cette crise a éclaté au grand jour, avec la démission du gouvernement du Premier ministre Banny, des informations envoyées à des internautes vivant aux Etats-Unis d'Amérique (USA) faisaient état de l'impossibilité de consommer le poisson ivoirien et le thon ivoirien dont le Port automne d'Abidjan (PAA ) est le premier exportateur en Afrique. Une autre rumeur allait même plus loin, pour dire que les produits des industriels ivoiriens de la volaille étaient aussi contaminés. Depuis, cette campagne a pris de l'ampleur. Avec un message émanant du Bureau pour la Coordination des Affaires humanitaires, (OCHACI) repris parfois en boucle sur des chaînes de télévisions françaises accessibles sur le bouquet. Y compris des journaux de ce même pays. Ce message dit ceci : " 11 sites de déversements des déchets toxiques sont identifiés à ce jour mais d'autres risquent d'être découverts. Des sources sûres indiquent qu'un nombre important de déchets ont été déversés en mer et dans la lagune ainsi qu'à proximité des zones maraîchères, ce qui redouble les inquiétudes quant à de possibles effets polluants sur la chaîne alimentaire ". Une information maladroitement exploitée par des intérêts qui en veulent à la Côte d'Ivoire. A la vérité, il s'agit à travers cette campagne insidieuse, de remettre en cause, la qualité des produits d'origine Côte d'Ivoire, dont les conserves de thon produites par des industriels du thon dont certains ont repris récemment leurs activités. Ce, après un long moment de fermeture. C'est le cas de la Société Conserve de Côte d'Ivoire, (SCODI) qui a été repris par le Groupe OMKA, (Omais et Mohamad (Khachab). Chez Castelli Côte d'Ivoire, spécialisée dans la fabrication de conserve de thon à destination du marché de l'Union européenne (UE). Tout comme à Bertrand Rochet Export (BPE) qui conditionne et traite les fruits de mer, avant de les acheminer vers les grandes surfaces, l'heure est à la sérénité. Surtout qu'aucun cas de mort suspect de poisson n'a été découvert sur la mer ou sur la lagune comme c'était le cas lors de la marée noire provoquée par la Canadian Natural Resource (CNR). Mieux , du côté des aviculteurs tel que, Coco-Service, dont les environs ont reçu la visite des marchands de déchets toxiques, le service de communication de cette société est formel: "jusqu'à preuve du contraire, nos œufs et la production de pondeuses reformées sont toujours de très bonne qualité. Et aucun cas de mort suspect de pondeuse n'a été enregistré ".
A la vérité, cette campagne a un double objectif. Primo, saper la qualité des produits ivoiriens comme les œufs, les conserves de thon et les produits de l'industrie avicole. Deux secteurs qui offrent à la Côte d'Ivoire, non seulement des entrées fortes de devises mais aussi, des emplois. Rappelons que le port de pêche à lui seul traite annuellement plus de 400.000 tonnes de poissons dont environ 200 mille tonnes, y compris les poissons frais, emprunte les circuits de la distribution. En plus, les autres secteurs d'activités, en particulier ceux de l'informel, contribuent largement au développement du poisson en Côte d'Ivoire. Ces secteurs sont entre autres, la réparation de filets, les laveurs de cales et les trieurs de poissons. Le tout avec une offre de plus de 2500 emplois permanents en majorité des femmes et plus de 1000 travailleurs occasionnels en période de grande production. Du côté des armateurs de la pêche fraîche, ils emploient plus de 2000 salariés dont des marins et font vivre plus de 1500 personnes. En outre, il convient de préciser que la filière poisson, c'est en terme économique, un chiffre d'affaires annuel de 230 milliards de F CFA. Dont 9 milliards de F CFA pour les 14 armements à la pêche locale qui traitent par an, plus de 30 mille tonnes sur un total de 400 mille tonnes. Si le gouvernement n'y prend garde, ce petit poumon essentiel de l'économie ivoirienne , risque de prendre du plomb dans l’aile. Il en ira de même certainement du cacao ivoirien et des produits dérivés tels que le chocolat. En les présentant comme impropres à la consommation. Secundo, face à cette nouvelle donne, en attendant de juguler la crise et traiter les sites, la communauté internationale, les ONG opérant dans l'humanitaire et la défense du Droit des consommateurs vont se saisir de tous les cas de morts d'animaux et pertes en vies humaines pour confirmer la thèse "d'improprété", pour réclamer le retrait des produits "made in Côte d'Ivoire" des grandes surfaces. Ce, aussi bien en interne qu'à l'étranger. Entre-temps, les consommateurs ivoiriens, très friands des effets de mode, seront contraints à se mettre aux produits importés. Non seulement d'origine douteuse mais parfois avariés et refoulés des marchés occidentaux. Citons entre autres, les produits laitiers, les abats de volaille et même des produits pharmaceutiques. Qui profiteront ainsi de la situation, pour non seulement envahir le marché mais aussi concurrencer les entreprises locales dont certaines ont momentanément fermé du fait de la nuisance causée par les fameux déchets toxiques. Sans attendre, les résultats d'une quelconque enquête et des analyses, "tous les conteneurs de fruits et légumes en provenance de la Côte d'ivoire et à destination du marché UE sont soumises à une analyse stricte dont le coût est de 459 mille FCFA, soit 700 Euros par conteneur ", nous a indiqué un transitaire opérant dans le secteur ananas et bananes.
Déjà, en plus des manifestations d'humeur qui perturbent beaucoup, les jours ouvrables, il convient d'ajouter que depuis quelques jours, une dizaine d'entreprises et établissement financiers situées dans la zone industrielle de Vridi, où se trouve un site de déchargement des fameux déchets ont délocalisé temporairement leurs activités. Si elles n'ont pas carrément fermé. Toutes choses qui, selon un chef d'entreprise rencontré sur place, risquent de grossir le lot des travailleurs mis en congé technique et partant, la vague des manifestants qui obstruent par moments des artères de la commune de Cocody dont l'un des villages, Akouédo et ses environs sont sinistrés du fait de la présence de plusieurs infectés. Toutes les conditions de l'agitation sociopolitique à grande échelle, étant réunies, il ne restera qu'aux pyromanes tapis dans l'ombre, de passer à l'acte. Ainsi, après les déchets toxiques, la Côte d'ivoire va être une destination des produits de grande consommation périmés. A l’image du Nigeria qui est spécialisé dans l'importation des déchets d'ordinateurs pendant que le Togo ou le Bénin se distinguent dans l'importation des véhicules d'occasion et les équipements électriques hors d'usage.
Les entreprises membres de la Confédération Génération des Entreprises de Côte d'Ivoire, (CGECI), la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCICI) et les structures paraétatiques comme Codinorm, le LANEMA et la Direction de la Promotion de la Qualité (DPQN) sont interpellées.»



Et par ailleurs :


«En partance pour la France - Deux patrons de Trafigura arrêtés» {puis disparus ?…}

L'intelligent d'Abidjan — lundi 18 septembre 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=213191 :

par Ismaël Dembélé :

«Venus en Côte d'Ivoire pour disent-t-ils apporter leur assistance aux autorités ivoiriennes, les principaux responsables de la société Trafigura qui tentaient de partir en catimini vers Paris Samedi soir, ont été interpellés.
Le vol Air France du samedi 16 septembre en partance pour Paris a décollé sans deux de ses passagers, en l'occurrence Claude Gauguin et Jean Pierre Valentini. Responsables de la société Trafigura qui a affrété le navire Probo Koala, les concernés sont considérés comme des témoins clé dans l'enquête en cours. A ce titre le procureur a autorisé le report de leur départ afin qu'ils soient entendus sur procès verbal.
Les responsables de la sécurité à l'aéroport ont voulu éviter la même légèreté qui a conduit le directeur des opérations maritimes du Port actuellement à la Maca, à autoriser le départ du Probo Koala. Alors que le Ciapol avait demandé l'arraisonnement du navire pollueur, le colonel Bombo avait mis en avant des questions de procédure. En dépit donc des pressions et des intimidations, les responsables de Trafigura n'ont pas pu partir et les responsables de la sécurité de l'aéroport ont exigé un ordre écrit avant tout embarquement éventuel de Claude Chaudin et de Jean Pierre Valentini.
De nombreux observateurs se demandent si Mme Safiatou Bah N'Daw a entendu ces témoins clé, qui durant leur séjour à Abidjan ont été aperçus à plusieurs reprises du côté de la Primature. Ils s'étonnent aussi de ce que le procureur de la République prompt à conduire en prison Tibet Bi et des journalistes,n'ait pas été très vigilant sur la question afin de faire entendre sur PV,les patrons de Trafigura venus de façon volontaire contribuer à la manifestation de la vérité.
Samedi nuit, des personnalités et des ministres seraient intervenus en vain pour obtenir l'embarquement des patrons de Trafigura dans l'avion Air France. Comme si la légèreté coupable et la négligence ayant conduit au déversement des déchets ne suffisaient pas. Comme si le chef de l'état et le premier ministre prêchent dans le désert lorsqu'ils parlent de sanctions.
Mieux, c'est Eugène Kouadio en personne, chef de cabinet du Premier ministre, qui s'est rendu à l'aéroport pour chercher les responsables de Trafigura et exiger la restitution de leurs passeports. Ce qui leur a permis de se fondre dans la nature alors qu'ils étaient attendus à la PJ.
»




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