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lundi, 21 août 2006

Ça ressemble à une fable de La Fontaine



… Et ça se passe dans le silence des médias français — qui répercutent de la façon que l’on sait le moindre semblant de gêne qu’oppose la rébellion ivoirienne au pouvoir élu de son pays…


«Pendant qu’il parle "paix négociée" en Côte d’Ivoire : Wade veut désarmer ses rebelles par la force»

Le Courrier d’Abidjan Parution N° 793 du Samedi 19 Aout 2006 — http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm

par
Anassé Anassé :

«
Or donc il n’y a pas mille façons de faire entendre raison à un rebelle. Le président sénégalais vient de l’apprendre à ses dépens. En effet, depuis trois jours, Me Abdoulaye Wade a décidé de reconquérir la Casamance, riche territoire situé au Sud du Sénégal, par la voie des armes. Le «Pape du Sopi» a engagé – par surprise – les hostilités contre les rebelles du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC), le mouvement indépendantiste armé qui occupe la région depuis 1982.
L’armée sénégalaise, dirigée par son tout nouveau chef d’Etat-major, le Général de Division Abdoulaye Fall – celui-là même qui a servi en Côte d’Ivoire à la tête de la MICECI puis de l’ONUCI et qui a aidé, avec la force française Licorne, à la consolidation des positions des rebelles dans le Centre, le Nord et l’Ouest du pays -, a décidé de mettre fin à une rébellion qui dure maintenant depuis près de vingt-cinq ans. Pour ce faire, elle a lancé depuis trois jours, une offensive tous azimuts (airs et terre) contre les positions rebelles du MFDC, dans le Nord de la Casamance. Les combats font en ce moment rage entre l’armée sénégalaise et le mouvement indépendantiste armé dirigé par l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor. En dépit d’un énième «accord général de paix» (cessez-le-feu) signé le 30 décembre 2004 entre le gouvernement sénégalais et la direction du MFDC, et devant mettre fin à une rébellion indépendantiste armée qui a fait des centaines de morts depuis son déclenchement, en 1982. Des négociations de paix, prévues par cet accord, ont été reportées à deux reprises, fin 2005 et début 2006.
C’est donc en parfaite violation du cessez-le-feu que le président Abdoulaye Wade, chef suprême des armées du Sénégal, a commencé à pilonner depuis jeudi, les positions de sa rébellion casamançaise. Des combats qui vont certainement encore faire de nombreux morts et déplacés dans les rangs de la population civile, mais le président Wade n’en a cure. Car il veut coûte que coûte recouvrer l’intégralité de son territoire. Toute chose que n’a pu faire son prédécesseur Abdou Diouf, actuel Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Pourtant, en novembre 2004, quand le président ivoirien Laurent Gbagbo avait donné l’ordre aux Forces de défense et de sécurité ivoiriennes de reconquérir de force le reste du territoire ivoirien, illégalement occupé par les bandes armées de Soro Guillaume, le président sénégalais s’était retrouvé en première ligne des chefs d’Etat qui ont condamné «avec la dernière énergie», la violation du cessez-le-feu en Côte d’Ivoire. Et dans une réunion informelle de la CEDEAO - improvisée et sponsorisée par la France – à Abuja, au Nigeria, Abdoulaye Wade était de ceux qui ont réclamé avec urgence – et obtenu – l’embargo sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’histoire rattrape le président sénégalais. Celui qui a le plus torpillé le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire et qui a néanmoins reçu, en mai 2006, le prix Houphouët-Boigny (2005) pour la Recherche de la Paix – Houphouët «yako !» -, engage la guerre contre ses rebelles pour restaurer la paix au Sénégal.
En optant pour la solution militaire pour mettre fin à une rébellion quasi-trentenaire dans son pays, le président Abdoulaye Wade montre la voie à son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo. Que la paix négociée est une utopie, et que toute rébellion se mate. Wade mérite vraiment son sobriquet du «Pape du changement»
»




Commentaires

http://www.nettali.com/article.php3?id_article=1206
le seul article trouvé sur le sujet dans la presse sénégalaise sur le net!

Écrit par : brigitte | lundi, 21 août 2006

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