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samedi, 12 août 2006

Élections et désarmement en Côte d’Ivoire



La dernière dépêche de l’AFP sur le sujet (
http://news.abidjan.net/h/206812.html) produisant une confusion inextricable consécutive à une volonté de justifier le sempiternel refus rebelle de désarmer, on pourra consulter l’article ci-dessous d’Anassé Anassé pour un obtenir une explication compréhensible quant la situation en Côte d’Ivoire concernant le processus d’identication (cette brève annonce de l'article ci-dessous a été CENSURÉE SUR blogs.nouvelobs.com en même temps que l'annonce de celui-ci). L'article :


Le Courrier d’Abidjan Parution N° 787 du Vendredi 11 Aout 2006 — http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm :


«
Sortie de crise – Le Premier ministre a échangé hier, avec les responsables des organes de régulation, des médias d’Etat et de la presse privée, au cours d’un déjeuner qui a eu lieu à l’hôtel Sofitel, à Abidjan-Plateau. Charles Konan Banny a fait le point des avancées du processus de sortie de crise, avant de s’engager solennellement devant les Ivoiriens quant à la tenue des élections, normalement prévues en octobre prochain.

Par
Anassé Anassé

C’est un Charles Konan Banny très optimiste sur le processus de paix, qui s’est adressé hier aux Ivoiriens. A travers le déjeuner de presse qu’il a offert aux responsables des médias publics et privés, ainsi qu’aux organes de régulation. Après avoir égrainé les indicateurs qui militent en faveur d’un espoir imminent de sortie de crise (armistice signé par l’Alliance des jeunes patriotes et la jeunesse du RHDP, implication de toutes les couches socio-professionnelles dans le processus de sortie de crise, retour du corps préfectoral et des maires dans les zones occupées, la définition d’un nouveau cadre juridique accepté par tous les acteurs, et régissant dorénavant le déroulement des audiences foraines et la délivrance des Certificats de nationalité, le pré-regroupement effectif des combattants et le démantèlement des groupes d’autodéfense, etc…), le Premier ministre s’est prêté au jeu des questions-réponses des journalistes. Et il n’y avait pas de questions taboues.
Dans cet exercice, le chef du gouvernement s’est attaché à rassurer les Ivoiriens quant à la primauté de la loi, des Accords de Linas-Marcoussis et de Pretoria et de la Résolution 1633 dans le règlement de la crise. Ainsi, répondant à une inquiétude de voir les élections se tenir en Côte d’Ivoire alors que le pays est toujours divisé et les rebelles encore en armes, comme ce fut le cas au Liberia et en Sierra Leone notamment ; Charles Konan Banny a pris solennellement un engagement devant les Ivoiriens. «Il n’y aura pas d’élections sans désarmement en Côte d’Ivoire», a martelé le Premier ministre. Qui a précisé que ce schéma est contraire à la Résolution 1633, qui prescrit que les élections constituent le couronnement du processus de sortie de crise, après l’identification et le DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion des combattants). Le chef du gouvernement a même ajouté que «les Ivoiriens n’envisagent pas les élections sans le désarmement et un pays divisé, (et qu’ils) n’accepteront pas d’aller voter sous la menace des armes».

Codification des audiences foraines et procédure de délivrance des Certificats de nationalité : Gbagbo et Banny sur la même longueur d’ondes

S’agissant du déroulement des audiences foraines et de la procédure de délivrance des Certificats de nationalité, le Premier ministre a insisté sur le fait que force doit rester à la loi. «La conduite des opérations de sortie de crise doit se faire dans le respect de la loi et de tous les accords, y compris la Résolution 1633» du Conseil de sécurité des Nations unies. Aussi, Banny a-t-il fait savoir que c’est pour coller à la légalité qu’il a édicté un nouveau guide consensuel des audiences foraines, et des dispositions pratiques devant régir dorénavant la délivrance des Certificats de nationalité ivoirienne. Ainsi, sur la question du couplage audiences foraines et de la délivrance du Certificat de nationalité, le Premier ministre a suivi la «jurisprudence Gbagbo». «Les juges des audiences foraines ne sont pas habilités à délivrer des Certificats de nationalité», a-t-il soutenu. Néanmoins, concernant le sort réservé aux Certificats de nationalité déjà délivrés en zones rebelles pendant les audiences foraines «wouya wouya», Konan Banny a manié avec succès l’art de l’esquive. «Ils sont là», s’est-il contenté de répondre. Le Premier ministre n’a pas, en effet, apporté la précision de savoir si ces documents obtenus dans l’illégalité, le cafouillage et le manque de transparence restent valides ou seront invalidés. La question demeure donc en suspens…

Banny optimiste pour la reprise du dialogue militaire

En ce qui concerne la récente déclaration de Soro Guillaume, chef visible de la rébellion, de suspendre la participation de ses bandes armées au processus de sortie de crise, le Premier ministre ne s’est pas voulu alarmiste. Charles Konan Banny a appelé les Forces de défenses et de sécurité ivoiriennes et les rebelles à renouer le plus tôt possible, et s’est déclaré prêt à examiner toutes les préoccupations (grades, arriérés de soldes…) posées par les deux états-majors. Le chef du gouvernement s’est dit disposé à consentir tous les sacrifices – surtout financiers – pour obtenir la paix pour son pays. Car, a fait comprendre Charles Konan Banny, «la recherche de la paix coûte certes cher, mais elle est de loin inférieure au coût de la guerre».




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