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vendredi, 11 août 2006
Liban et Côte d’Ivoire
Jean Daniel — éditorialiste et fondateur du Nouvel Observateur — explique dans son article intitulé «Israël dans le piège iranien» (http://blogs.nouvelobs.com/Jean_Daniel/) qu’un autre règlement du conflit Israël-Hezbollah eût été possible. Certes. Tout est toujours possible autrement. Je cite Jean Daniel : «Supposons en effet qu’après l’enlèvement de deux soldats par le Hezbollah, les Israéliens aient procédé à une riposte dont pratiquement personne, même parmi les Arabes, ne leur aurait contesté le droit. Supposons qu’ils aient exécuté cette riposte en un seul jour ou en deux au maximum et de manière écrasante. Supposons qu’ils se soient retournés ensuite vers l’opinion publique mondiale, l’OTAN, l’Union européenne, le Conseil de Sécurité et qu’ils aient tenu ce langage : "Voilà des années qu’aucun d’entre vous n’arrive à faire appliquer la résolution 1559 destinée à désarmer les milices du Hezbollah. Vous, vous pouvez attendre. Mais après l’agression du Hezbollah, ce n’est pas notre cas. Et ce que vous tardez à faire, nous sommes obligés de l’imposer." Cet avertissement israélien en forme d’ultimatum sécuritaire aurait été pris nécessairement au sérieux. En tout cas, le monde se serait senti en dette à l’égard d’un Etat qui ne serait pas passé directement du statut d’agressé à celui d’agresseur.»…
Cher Jean Daniel
Ce que vous eussiez souhaité que fît Israël suite au non-désarmement du Hezbollah est exactement ce qu’a fait la Côte d’Ivoire républicaine de Gbagbo et des patriotes face au refus de la rébellion de désarmer, malgré ses promesses et les engagements de la «communauté internationale» (sauf que la brève riposte envisagée et qui avait déjà repoussé les rebelles, bien que relativement peu «écrasante» au regard de l’armement ivoirien, a été stoppée par la France). Résultat face à ce refus rebelle de désarmer : chaque fois que la Côte d’Ivoire républicaine entreprend la moindre action pour tenter d’amener ces bandes armées à leurs engagements, au moindre appel à manifester en vue du règlement de ce problème, ce sont les responsables républicains qui ont lancé ces actions ou ces appels qui subissent des sanctions ! En regard de ces faits, ou bien l’espérance que vous fondez en la «communauté internationale» est étrangement naïve, ou bien ladite «communauté internationale» pratique la politique du deux poids deux mesures.
En attendant ce sont les populations civiles qui subissent — et les souffrances que lui valent le poids des bandes armées du Hezbollah (comme les populations du nord de la Côte d’Ivoire souffrent du poids des rebelles) — et la violence de la riposte israélienne (contrairement à la Côte d’Ivoire où les républicains sont sanctionnés !).
«BOMBARDEMENTS ISRALIENS Koulibaly Mamadou apporte son soutien au Liban»
Soir Info — 11.08.2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=206573 :
«Le président de l’Assemblée nationale, Koulibaly Mamadou, a apporté, hier jeudi, son soutien à des ressortissants libanais vivant en Côte d’Ivoire. Ils se sont regroupés au sein du collectif “Agir pour le Liban”, avec à sa tête Fakih Hani et Zorkot Nabil, pour dénoncer les bombardements israéliens dans leur pays. C’était à l’Assemblée nationale au Plateau, au sortir d’une audience que les députés ont accordée audit collectif, à sa propre demande. “La Côte d’Ivoire étant membre de l’Assemblée générale des Nations unies, -vous me direz que la Côte d’Ivoire est toute petite et qu’elle même a ses propres problèmes à régler, mais en tant que membre des Nations unies-, elle peut plaider avec les autres pour que le plus rapidement, les Nations unies arrêtent la danse des sorciers et prennent les décisions qu’il faut pour qu’il y ait un cessez-le-feu et que les populations civiles ne soient pas massacrées par cette guerre”, a confié, à la fin de l’entretien, Mamadou Koulibaly. Pour lui, ce n’est pas un soutien au Hezbollah. “Le Liban ne se résume pas au Hezbollah. Il y a des femmes, des enfants. Tout le monde n’est pas Hezbollah au Liban”, a dit le chef du Parlement ivoirien. “Vous savez une vie d’homme demeure une vie d’homme. Je pense que tous ceux qui pensent que la vie est sacrée doivent le faire savoir et faire en sorte qu’elle soit respectée”, a insisté le député de Koumassi, précisant qu’il a répondu au courrier adressé à l’Assemblée nationale et a invité les députés à venir écouter le collectif “Agir pour le Liban” {…}».
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