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samedi, 15 juillet 2006

Et si Zidane avait attendu pour régler ses comptes?



Telle est la solution qu’aurait préférée un internaute — appuyée de la thèse voulant que l’expulsion de Zinade ait nui à ses co-équipiers : http://blogs.nouvelobs.com/pyroman/index.php?afficheFichi...

J’avoue que cette thèse me tente. Elle présente cependant, à mes yeux, un inconvénient : elle reste — j’allais dire — strictement footbalistique. Au-delà de la «tasse», selon l’appellation anglaise du fameux trophée, il est vrai que la question du CV des copains interpelle… toujours sur un plan strictement footbalistique.

Je me demande toutefois si l’effet collatéral du geste de Zidane — et c’est là, j’ai essayé de le dire ces derniers jours, son intérêt essentiel : en deçà du football officiel et brillant, un coup de pied (ou de tête) dans la fourmilière officieuse du football des coups fourrés et autres insultes, harcèlement moral et racisme (cf. Aragonès ou Calderoli) jamais condamné clairement jusque là — ; je me demande si cet effet collatéral, lié à la notoriété de Zidane, et probablement non-prémédité, eût été produit dans les deux hypothèses qu'avance cet internaute : règlement de comptes au vestiaire en cas de victoire des Bleus (donc anonyme) ; sur le podium en cas de défaite — où le rapport avec les insultes aurait été fort improbablement fait. Et là, on aurait été fondé à soupçonner quelque chose de caractériel : aller tabasser sur le podium l’artisan de la défaite (l’auteur du but de l’égalisation) !

Aurait toujours manqué la force constatée de l’effet collatéral «du geste», a fortiori si le règlement de compte a posteriori relevait de l’ordre de la métaphore, et se réduisait donc à une série supplémentaire des déclamations tribunistiques auxquelles on est de toute façon habitué.

Décidément, à un plan non-strictement footbalistique, au regard de l’heureux effet collatéral sus-mentionné, les choses se sont passées au mieux !

Cela dit, à propos des remarques d’un autre internaute (http://blogs.nouvelobs.com/ARTEMIS/index.php?afficheFichi...) quant aux sanctions de l’acte, concernant Zidane : - une sanction footbalistique lui a déjà été infligée, - une enquête est en cours au plan de la Fifa, qui peut avoir des conséquences extra-footbalistiques. Reste que les injures aussi, notamment, le cas échéant, à caractère racial, tombent sous le coup de la loi. Et cet aspect des choses ne serait jamais venu au jour sans le grief sus-nommé et déjà en partie sanctionné : qui aurait eu l’idée d’aller fouiller les bandes vidéos pour y appliquer la lecture labiale ? Et, indépendamment des sentences des instituts de sondage, les Aragonès et autres Calderoli auraient continué à sévir sans être inquiétés. Sans trop rêver sur l’avenir concernant leur indécence, on peut espérer qu’ils soient plus portés à quelque, relative, rétention circonspective.



Commentaires

Si Zinedine est le roi de la boule,
C'est bien du ballon rond, pour lequel il roule.
Et non de son irregretté coup de boule ;
Mouillé de sueur, oui mais pas une poule.

aulanus scripsit.

Écrit par : aulanus | samedi, 15 juillet 2006

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