Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Déchets toxiques. Et si l’on avait là la raison du mystérieux silence de plusieurs jours des médias français ? | Page d'accueil | Chose rare : quand l’opposition RDR donne raison à Mamadou Koulibaly ! »

samedi, 09 septembre 2006

«Refus du bloc rebelle d'entrer dans le nouveau gouvernement: Le plan B de Chirac en route»



… une analyse proposée dans
Notre Voie — No. 2484 du Samedi 9 Septembre 2006 — http://www.notrevoie.com/a_la_une.asp?id=15812 :

par Paul D. Tayoro :

«
Ainsi donc, les rebelles et leurs alliés du RHDP refusent d’entrer dans le nouveau gouvernement de Banny. Leurs arguments cachent mal les véritables raisons de cette forfaiture.

C'est connu désormais, le bloc rebelle a annoncé lui-même qu'il refuse de faire partie du nouveau gouvernement que Banny se propose de former, parce que celui-ci, en remettant sa démission au président Gbagbo, lui a fait allégeance. Pour Djédjé Mady et ses amis, cette action devrait être faite en direction de la communauté internationale qui serait ainsi la présidente de la République de Côte d'Ivoire.
Les Ivoiriens, qui cherchent encore à comprendre l'attitude des rebelles et leurs alliés, se demandent pourquoi des hommes, qui ont déjà gouverné ou qui aspirent à le faire, ont une telle réaction.
Il faut comprendre que ces gens ne font rien ni par eux-mêmes ni pour leur propre compte. A la mi-septembre, le Conseil de sécurité doit se réunir pour parler encore une fois du processus de paix en Côte d'Ivoire. A cette occasion, la France compte faire adopter une résolution qui maintient le président Gbagbo en place, mais sans aucun pouvoir. Le rigolo du Gabon l'a dit à la sortie d'une rencontre avec Chirac. Ce dernier veut une sorte de gouvernement avec Gbagbo à la présidence pour la forme, Dramane Ouattara vice-président et chef du gouvernement, Guillaume Soro Premier ministre et Konan Bédié président d'une Assemblée constituante.
Cette formule, qui ne pourra être appliquée qu'en passant certainement sur le corps des Ivoiriens, constitue le fameux plan B conçu par l'Elysée pour, au bout, remettre le pouvoir à Dramane Ouattara qui a promis de gouverner par procuration, pour les seuls intérêts de la France.
Mais voici que l'affaire de la tuerie des étudiants par des élèves-policiers assistés de plusieurs dizaines de rebelles infiltrés et celle des déchets toxiques vient tout remettre en cause avec la démission de Banny. Ce qui s'est passé à l'université est la réalisation de l'appel lancé par le ministre Joseph Dja Blé dans Fraternité Matin. Il soutenait qu'avec lui, c'en était fini de l'impunité dont bénéficie la FESCI et qu'il était donc prêt à casser cette organisation estudiantine. Pourquoi ? On sait que les étudiants sont toujours les premiers à accourir vers la résidence du président Gbagbo quand celle-ci est menacée par les forces qui occupent le pays. Cela s'est, entre autres, vérifié en novembre 2004. Pourquoi peuvent-ils réagir avec autant de promptitude ? Parce qu'ils sont au campus, à quelques pas de la résidence du chef de l'Etat. Il fallait donc créer une situation de panique due au sentiment d'insécurité, afin de les en faire partir avant la mi-septembre où le plan B doit être appliqué.
Pour ce qui est des déchets toxiques, les enquêtes sont en cours. Mais on sait déjà que des membres du gouvernement sont impliqués jusqu'au cou dans cette affaire. Non seulement la réception des déchets toxiques leur permet de gagner beaucoup d'argent, mais, et surtout, elle peut créer un sentiment de panique générale au sein de la population. Chose que le bloc rebelle pourrait exploiter dans la perspective de la mi-septembre.
Une seule chose n'avait pas été prévue : l'honnêteté du Premier ministre Charles Konan Banny, qui, devant l'ampleur de la catastrophe et la preuve du laxisme coupable du gouvernement, a choisi de démissionner.
Le bloc rebelle et ses commanditaires sont pris de court. Dans la même nuit, Dramane Ouattara se rend en voiture à Accra, la capitale ghanéenne, pour s'enfuir du pays. A 22 heures, mercredi dernier, il prend l'avion pour disparaître comme à son habitude. La démission du gouvernement ne le rassurait pas. Les enquêtes qui sont en cours, pour expliquer ce qui s'est passé au campus, déterminer comment les déchets toxiques sont arrivés en Côte d'Ivoire et savoir qui tire profit de ces crimes, non plus.
A quelques jours de la mi-septembre, la démission remise au président Gbagbo est, en fait, une reconnaissance de ses pouvoirs constitutionnels. Une mise à mort du plan B de la France, son dernier “kata”.
La parade réside dans le refus d'entrer dans le gouvernement afin de provoquer une crise qui pourrait durer jusqu'à la mi-septembre et donner ainsi toutes ses chances de réalisation au plan B.
Voilà, selon une source bien introduite auprès de la rébellion, ce qui explique le communiqué du bloc rebelle qui se dit totalement surpris par la démission du gouvernement. Histoire de faire comprendre que cette situation perturbe ses plans.»




Les commentaires sont fermés.