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mercredi, 09 août 2006
Qu’il est difficile à la rébellion de désarmer !
Voilà que l’AFP nous annonce : «Côte d'Ivoire: la rébellion suspend sa participation au dialogue militaire». C’est le titre de la dépêche (http://news.abidjan.net/article/?n=205985), par laquelle, au travers d’une série de contorsions, le fait central passe quand même : la rébellion ivoirienne est très fâchée de ce que les identifications en vue de la reconstitution du fichier électoral devra se faire en présence des représentants des autorités préfectorales.
C’est bien le moins que la «communauté internationale» a pu concéder, suite à leurs manifestations, aux patriotes, non sans les menacer de nouvelles sanctions : pensez, ils manifestent pour exiger que les identifications se fassent dans la transparence ! Et puisque, tout de même, ils obtiennent que les kalachnikovs des rebelles ne soient pas la seule garantie de transparence, les rebelles se fâchent, et leur leader monte au créneau : comme titre l’AFP, «la rébellion suspend sa participation au dialogue militaire» en vue d’un désarmement qu’elle n’a jamais effectivement commencé.
L’embarras rebelle est d’autant plus grand que le crédit qui leur resterait auprès des populations des zones occupées sous la seule «protection» de leurs armes, et des personnes qui y sont en droit effectif de voter, s’effrite chaque jour un peu plus : exemple aujourd’hui même, rapporté par L’Inter :
«Politique nationale : - 300 militants de l’opposition virent au Fpi.»
L'Inter — 9 août 2006 — http://news.abidjan.net/article/?n=206014 :
«Ce passage de l’opposition au parti au pouvoir a été célébré le dimanche 6 août dernier au siège du Front Populaire Ivoirien en zone 4c. Ces nouveaux militants, en majorité des ressortissants du Nord, ont été reçus dans une ambiance de fête par la direction de leur nouveau parti. "Nous sommes agréablement surpris, parce qu’on nous a toujours dit que le Fpi est un parti qui est contre les nordistes. Nous sommes sincèrement heureux que la porte nous ait été ouverte sans la moindre difficulté", a indiqué El Hadj Amadou Diaby, porte-parole des nouveaux militants. "Nous avons constaté que le président Gbagbo est en train de refonder la Côte d’Ivoire, pour que chaque travailleur bénéficie de son travail. Nous avons donc décidé d’embarquer dans le train de la refondation", a-t-il ajouté. Le porte parole des nouveaux militants du Fpi, a expliqué leur choix par le fait que "la politique n’est pas une affaire de frère, ni d’enfant ou de famille. C’est un jeu d’intérêt, et on va où se trouve son intérêt et l’intérêt de son pays", a-t-il martelé. Pour Kesse Diomandé, président du COFENZA, Collectif des fédérations Fpi du Nord et du Zanzan, initiatrice de la rencontre, cet acte posé par ces transporteurs et ces commerçants est un signe qui ne trompe pas. "Nous sommes à une étape importante de la réalisation d’un des objectifs que le Confenza s’est fixés, à savoir la couverture du Nord et du Zanzan en candidature pour le Fpi". Le professeur Koné Dramane qui a parlé au nom des cadres Fpi du Nord, a félicité les nouveaux venus pour "s’être affranchis du mensonge pour arriver à la vérité". "Au Fpi, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera", a-t-il indiqué. Quant à Silué Jacques, représentant du parrain de la cérémonie, Mamadou Koulibaly, il a soutenu que la durée de la guerre a eu quelques petits avantages. Pour lui, beaucoup de vérités seraient restées cachées si la guerre n’avait duré qu’une semaine. "Ceux qui n’aiment pas le Fpi, disent que c’est le parti des gens de l’Ouest. Il n’en est rien. Le président Mamadou Koulibaly vous envoie en mission pour dire la vérité du Fpi". Le député Laurent Akoun, représentant le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, a rappelé l’histoire qui lie le FPI au Nord. "C’est une longue histoire qui nous lie, mais l’imposture s’est emparée d’une partie de cette histoire. L’heure de la vérité viendra un jour, car les populations du Nord ont commencé à vaincre la peur et à dénoncer l’imposture", a-t-il dit. Et d’inviter les nouveaux venus à la vigilance. "Nous sommes à une ère de prédateurs, nous devons donc faire attention et rester vigilants", a-t-il conclu.»
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