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« L’étrange traitement par la presse française des difficultés des «audiences foraines» en Côte d’Ivoire | Page d'accueil | Reste-t-il quelques sanctions onusiennes à grappiller contre la résistance panafricaine des patriotes ivoiriens ? »

mercredi, 26 juillet 2006

CENSURÉ SUR blogs.nouvelobs.com : Coup d’État électoral en Côte d'Ivoire


medium_patriotes2.JPGSan Finna (journal burkinabè) N°373 du 24 au 30 Juillet 2006 — http://www.sanfinna.com/UMP.htm :


(Article CENSURÉ SUR blogs.nouvelobs.com)


«COUP D’ETAT ELECTORAL EN COTE D’IVOIRE
LES PATRIOTES REPRENNENT DU SERVICE



Comme ils se sont mobilisés au lendemain du 19 septembre 2002 contre la tentative de coup d’Etat militaire, comme ils sont remontés au charbon pour enrayer le coup d’Etat constitutionnel de Marcoussis et comme ils sont restés intraitables pour contrecarrer le coup d’Etat onusien après le refus d’appliquer les accords de Pretoria, aujourd’hui les Patriotes reprennent du service pour faire échec au coup d’Etat électoral en cours, et le terme ici n’est pas faible.


L’IDEE FIXE DU COUP D’ETAT

Toutes les entreprises pour démettre le président ivoirien ayant en effet échoué face à la fidélité de l’armée régulière, à la résistance opiniâtre des Patriotes et à la perspicacité du pouvoir (en dépit de l’inégalité des forces en présence), la «coalition internationale» pense avoir enfin trouvé une botte secrète. Laquelle ? Eh bien, des élections maîtrisées de bout en bout pour pouvoir éjecter une fois pour toutes, de façon inodore, insonore, incolore, l’indésirable président de son fauteuil. La stratégie est simple et bien éprouvée.

S’il est vrai qu’une élection est déterminée par le corps électoral, donc par ce pouvoir que constituent tous ceux qui sont en situation légale pour pouvoir voter, il suffit alors de prendre toutes les dispositions (plutôt mauvaises en la circonstance) pour avoir le surnombre à ce niveau. Dans la plupart des pays africains, il y a bien longtemps que cette recette est appliquée avec succès. Par le jeu combiné des votes multiples et notamment de ceux des étrangers, des listes parallèles, de l’omission des adversaires sur les listes, des encres non indélébiles, des cartes et bulletins en surnombre, de la domestication des structures électorales et avec l’aide de sondages bidouillés, des partis au pouvoir ont toujours su manœuvrer pour passer avec des scores même staliniens, construisant ainsi une démocratie de pure façade. La coalition internationale s’est persuadée que cette recette peut trouver à s’appliquer avec un bonheur encore plus subliminal en Côte d’Ivoire. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce pays est divisé en deux, avec au Nord un territoire où n’existe aucune vie démocratique, où n’existe aucune presse plurielle, où des rebelles en armes continuent de régner en maîtres et seigneurs. Dans cette partie du territoire, les archives ont pratiquement disparu, il n’y a pas d’Etat-civil, l’administration a plié bagages et avec elle, beaucoup de civils se sont retrouvés au Sud du pays.


IDENTIFICATION AVANT DESARMEMENT = COUP D’ ETAT ELECTORAL

On voit très bien qu’une identification de la population à travers des audiences foraines n’aboutira qu’à la confection de listes passoires pour les rebelles car ceux-ci pourront donner les pièces à qui ils veulent dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Ils le feront avec d’autant plus d’aisance qu’ils restent armés et qu’ils contrôlent la CEI. La fraude, mieux que dans les Etats de démocratie factice en Afrique, pourra se dérouler comme sur du billard. La rébellion aura dans le Nord une sorte de réservoir de votants acquis. Et comme elle a droit d’entrée au Sud (ce qui n’est pas le cas pour les partisans du président Laurent Gbagbo au Nord), elle pourra y grappiller des voix en «rab» pour pouvoir conforter son avance !
Au Nouveau Réveil, qui lui posait la question de savoir pourquoi les Patriotes manifestent "depuis le lancement des audiences foraines, Blé Goudé à juste titre répond : "Nous contestons les audiences foraines dans leur forme actuelle". Et de préciser que sur les lieux du déroulement de cette opération, doivent être présents "un magistrat, un médecin, préfet ou sous préfet, un témoin, un interprète, le chef du village, et les représentants des partis politiques. Si c'est le cas en zone gouvernementale, cela est-il possible dans les zones sous contrôle des rebelles ?" (in Le Nouveau Réveil du 21 07 06).

De cela, les adversaires de Laurent Gbagbo en ont parfaitement conscience ; c’est précisément pour cela que dans la gestion de la crise, l’ordre de priorité, en dépit de tous les accords passés depuis Marcoussis jusqu’au dernier en date de Pretoria, et contre toute logique, a été inversé, arrivant à mettre en bout de chaîne du processus de pacification, le désarmement et au début, l’identification. Autant envoyer des soldats sur le champ de bataille, promettant de faire suivre les armes et toute l’intendance, bref mettre la charrue avant les bœufs. On se demande d’ailleurs, soi dit en passant, pourquoi on insiste tant sur ces documents d’état-civil car la guerre n’a eu lieu qu’en 2002 et les Ivoiriens au Nord comme au Sud, déclaraient leurs enfants auprès de services compétents de l’Etat. On peut mettre sa main au feu que la plupart des Ivoiriens en âge de voter n’ont pas brûlé leurs pièces d’état-civil parce qu’il y a eu la guerre en 2002 !


LE REFUS DE LA FORFAITURE

Le grand hic dans cette affaire, c’est que la ficelle est tellement grosse qu’elle se voit comme le nez au milieu du visage. Le pouvoir ivoirien n’est pas dupe et c’est pour cela qu’il n’a de cesse d’en appeler au préalable du désarmement pour aller aux élections. Et comme la communauté internationale n’entend pas mettre l’accent sur cette exigence, les Patriotes ont donné de la voix. C’est ce qui explique les mouvements qu’on a constatés ces derniers jours. Il faut les voir comme l’expression d’un avertissement, comme un message pour dire que le coup d’Etat électoral ne passera pas. Le président ivoirien ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme «Je pense que le moment est venu de régler le problème du désarmement. Une fois que cela est réglé, il n’y aura plus de problème.. Depuis 4 ans, on nous dit : ‘Non, faites ça d’abord. Non, vous avez raison mais faites ça d’abord’. Et nous le faisons. Mais jusqu’où et jusqu’à quand ?». Sera-t-il entendu ? Arrêtera-t-on de continuer à faire comme si... ?

Le pouvoir lui, se prépare à toute éventualité et il sait mieux que quiconque que les élections dans les conditions voulues par la communauté internationale, c’est tout simplement sa mort. Alors, tant qu’à mourir, Laurent Gbagbo et les siens pourront choisir d’autres voies plus héroïques. C’est dire que la France a beau multiplier les communiqués comme au temps de l’ « Empire » et les Nations Unies menacer toujours les mêmes de sanctions, rien ne pourra ébranler la détermination de vivre du pouvoir et de ses alliés. Le ton vient d’être donné par Blé Goudé qui dit qu’il est un cabri mort et que de ses salons feutrés où elles menacent de prendre des sanctions contre les Patriotes, les Nations Unies n’ébranleront pas leur détermination. De façon plus concrète, le président du FPI, Affi Nguessan, annonce le boycott du Gouvernement pour les ministres FPI si d’ici une semaine, il n’est pas mis fin à la mascarade de l’identification. Un autre tournant dans ce dossier ivoiro/international à rebondissements !»

V.T»



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